Couvrez ce sein que je ne saurais voir

Avec cette manie de tout dire, ou plutôt de dire n’importe quoi, de tout vouloir montrer, on choque des enfants qui ont aussi les limites mises par leurs parents – qui les éduquent pour le coup – ou par la pudeur. Cette affaire de tableau de muses nues, n’est pas un fait religieux, c’est une affaire de croissance. Faut-il exhiber des nus devant des petits qui sont en train de faire leur puberté, ou peuvent être gênés, parce que ce n’est pas encore de leur âge ?

Tout le monde ne visionne  pas du porno,  il n’y a pas que la religion, il y a aussi la croissance. Qui ne se souvient pas des rires idiots des garçons, et des regards gênés des filles ?

Les histoires sentimentales, les lectures orientées vers la sexualité, comme cette femme qui se déshabille dans Germinal, un livre bien plus politique que sexuel, le peigne de la protectrice de Rousseau, chez qui se réfugie ce père qui donne des leçons sur l’éducation, alors qu’il a abandonné sa femme et ses enfants, l’amant de Lady Chatterley premier texte à avoir provoqué un scandale, les poèmes de Baudelaire : sont-ce des oeuvres pour hausser le niveau de la culture  au niveau du collège, ne peut-on attendre la maturité du lycée ? Est-ce  bien nécessaire ?

Des tableaux au moment, où ils ont été peints ont aussi choqué le public : qu’on se rappelle le déjeuner sur l’herbe d’Edouard Manet exécuté par le peintre en 1863 , qui dut être décroché.  L’œuvre qui présente une femme nue, au milieu d’un groupe d’hommes habillés fit scandale au Salon des Refusés. ? 

N’a-t-on plus de décence, de prudence, de pudeur, de tact, dans l’école de la République, où l’on s’extasie sur  le président qui à 15 ans  a séduit sa prof de 40, mère de trois enfants, où   députés après députés et ministres sont accusés de viols ou de corruption puis blanchis, où la première ministre fume dans l’hémicycle, en augmentant le prix du tabac  ? Certes mai 68, est passé mais cela fait cinquante-cinq ans !

Non, l’école de la République n’a pas tous les droits, ni celui de la promiscuité, ni celui de critiquer les religions pour éduquer, elle doit surtout enseigner la belle langue et le respect. Elle doit respecter l’enfant dans l’élève, ne pas le déstabiliser, pris qu’il est entre ses ressentis, et un  monde actuel permissif.

En ce moment en particulier, où tout devient religieux, même si c’est sans rapport,  on sait   qu’il y a dans une classe ,  une variété d’enfants qui n’ont pas tous le même niveau, et la même provenance socioculturelle, mais, l’ennui nait de l’uniformité !

On se rappelle  de la phrase du Tartuffe  de Molière, qui fit tant rire : « couvrez ce sein que je ne saurais voir »

Quand est-ce que nos profs, pour lesquels j’ai beaucoup de respect,  feront un peu de psychologie  dans leur préparation à l’enseignement,  ou à défaut, auront un peu de bon sens, ce qui éviterait les drames que nous connaissons ? Pourquoi ne pas faire l’étude au collége, des « quatres saisons » d’Arcimboldo, tableaux très drôles , très amusants  d’une grande originalité ?

 

 

 

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