La question du genre, un débat qui divise

La société en ce moment est fortement polarisée, tout est remis en question,   mais il y a aussi une grande demande de tolérance qui n’est pas l’apanage de tous. Un premier article, qui parle du cas de David Reiner vous donne déjà une idée de l’utilité d’un débat sur la question du genre qui s’invite partout pour nous faire connaitre un sujet ignoré jusqu’ici – 8 femmes sur 10 dans la médecine ont été confrontées au problèmes de genre -, deux tiers subissent du harcèlement au travail, aux Etats-Unis .  Cette question humaine est  sociologique , au moment où nous fêtons le triste anniversaire de la découverte du virus du SIDA, qui a exposé cette partie de la population. Depuis lors les langues se sont déliées mais le compte n’y est pas encore. Il y a bien sur un débat contradictoire au sujet des différents mouvements de libération , ce que je voudrais tacher d’éclaircir et j’ai cherché (pour voir) ce qu’on en dire.

Le « féminisme » de nos arrières grand mères , celui de la  révolutionnaire Olympe de Gouge  qui fut au départ un mouvement pour l’égalité homme-femme,  s’est élargi avec l’arrivée des  associations LGTBQI+ , mouvements contre les oppressions basées sur le genre, ne visant pas tout à fait le même objectif, de la parole même de certaines féministes qui ne veulent pas y être associées, puisque la question était de reconnaitre que la valeur de la femme valait celle de l’homme dans une culture où à une certaine époque on s’était posé la question de savoir si « la femme avait une âme » ! Comme ensuite, la science a réfuté la question de l’âme, nous sommes encore loin du compte (bien qu’on réfute l’existence de l’âme au nom de la raison). Bref, les questions s’empilent…

La communauté LGTBQI+  a demandé à être  reconnue, notamment depuis le PACS, qui a été suivi il y a dix ans  du mariage Gay (d‘après une enquête de CNN,9% des adultes de 30 pays s’identifient comme LGTBQ, notamment au niveau des milleniaux et la génération Z) mais cette communauté  n’a pas les mêmes objectifs que les  féministes, qui sont des femmes  généralement hétérosexuelles, qui se battent pour  l’entretien matériel partagé des enfants,  et du foyer dans le couple (et même pour avoir un salaire de mères au foyer qui fut vite enterré au nom dudit féminisme), et last but not least : ne plus être considérées comme des objets sexuels à  disposition, qui peuvent être maltraités. Elle demande le respect et qu’on ne les prenne pas pour des mères incapables, quand un homme leur a fait défaut.*

Au niveau du travail, nous réclamons l’égalité, mais actuellement  les aficionados du « genré » remettent en cause l’égalité  en parlant des « problèmes féminins » qui jusqu’ici avaient été mis sous le tapis et  ça, c’est nouveau, et d’un autre côté la nouvelle ministre veut diminuer le congé parentalité, après leur avoir supprimé la valorisation que leur apportait les trimestres donnés pour naissance d’un enfant : on s’attaque ici encore sévèrement aux femmes ! En même temps, certains demandent qu’on prennent en compte la fatigue ressentie au moment des régles ! On mesure au niveau de l’emploi. Voilà les débats qui se déroulent en ce moment. 

La question qui se pose avec le genré est celle-ci : Peut-on vouloir bâtir la société sur des exceptions de genre, au détriment de la population hétérosexuelle majoritaire, même si nous sommes conscients qu’il faut faire connaitre les problèmes de ces minorités.

Ma réponse (je me suis faite l’avocate) : L’égalité des sexes ne signifie pas que les hommes et les femmes doivent être identiques, mais que tous les individus doivent avoir les mêmes droits, les mêmes opportunités et les mêmes chances, quel que soit leur genre ou leur orientation sexuelle.

D’après les articles publiés sur la question – « Ce nouveau féminisme ne cherche pas à désigner les hommes comme coupables ou responsables de tous les problèmes liés à l’inégalité des sexes, mais cherche  à promouvoir des relations humaines respectueuses et consensuelles, où chacun peut s’exprimer librement et être traité de manière équitable, sans que les relations soient basées sur le genre, la race, la religion ou tout autre critère. Le but officiel   actuel des mouvements  n’est pas de privilégier un genre ou une orientation sexuelle particulière, mais plutôt de   remettre en question les normes culturelles, qui  ont traditionnellement favorisé les hommes et ont marginalisé ou opprimé les femmes ET les minorités   par des comportements qui perpétuent l’injustice et l’oppression.  

Remettre en question les normes et les stéréotypes de genre est souvent perçu comme une menace envers le normalité de la masse de la population hétéro. Construire une société sur des exceptions de genre, au détriment de la population hétérosexuelle majoritaire parait une utopie. Cela peut également encourager des souffrances psychologiques chez les jeunes enfants désorientés par des injonctions  paradoxales, notamment en supprimant les critères de sexualisation dans les maternelles, fournir un environnement « sûr et inclusif » leur permettrait d’explorer « leur propre identité », sans crainte de discrimination ou de stigmatisation.

Réponse :  Les mouvements  de la diversité  ne chercheraient pas à éliminer les différences,    mais plutôt que chaque individu doit être libre de s’exprimer et de se réaliser pleinement, sans être limité ou discriminé.

Contre argument  : L’ expérience de la  Suède qui est déjà ancienne, montre que des  jeunes trans ont regretté qu’on ait favorisé leur transformation trop tôt, ils voudraient revenir en arrière mais ne peuvent  plus. D’autres   cessent les hormones et reprennent leur sexe natal : femmes qui veulent avoir un enfant notamment et remettent en question les normes et les stéréotypes de genre.  La généralisation de cette approche en maternelle pourrait se heurter aux  injonctions paradoxales  si elles  sont différentes à la maison   :  le père dira   » tu dois pisser debout si ta sœur pisse assise »(cas vécu). 

Penser en termes de changement aussi radicaux parait   impossible  puisque dans tous les rapports sociaux, économiques et politiques, le genre est   bien présent dans la  société  qui élimine les exceptions au nom  de la survie de l’espèce !

Réponse : Le genre est présent dans la plupart des rapports sociaux, économiques et politiques et il est souvent accordé sur les différences traditionnelles de traitement entre les sexes et les stéréotypes de genre, qui contribuent à maintenir les différences de traitement.  Il faut  lutter contre les discriminations  , la reconnaissance de la diversité , faire la promotion de l’inclusion  dans tous les domaines de la vie.

Est-ce vraiment la solution d’en faire un sujet de premier plan depuis depuis les trois mandats des présidents successifs car   par  effet boomerang, la société est entrain de devenir plus conservatrice pour se protéger ?

Effectivement, il y a une tendance à la montée de mouvements radicaux qui cherchent à préserver par tous les moyens les normes traditionnelles pour résister aux changements sociaux lié à des facteurs tels que la mondialisation, l’immigration, la peur du changement, ou la perception de menaces à la culture ou à l’identité nationale. En parler fait connaitre le problème, le rend visible, et permettrait de mieux protéger ces personnes qui ont comme les autres le droit d’exister dans la société (Eurovision avec la Draqueen, Conchita Wurst, qui s’affirme homosexuel et séropositif)

Conclusion : En reconnaissant et en respectant les différences  ,  en  travaillant à trouver des solutions qui respectent les droits et les besoins de chacun, on permettrait de promouvoir le bien-être de tous les membres de la société.  Nous ne  sommes ni plus ni moins différents des animaux de la nature.

 

 

* féministes : les femmes hétéro (et non officiellement lesbiennes)  sont  à l’origine du  mouvement ; la première vague féministe va des années 1850 à 1945 et concerne les pays européens et les États-Unis. Pour chaque pays, l’apparition du mouvement féministe marque le début de la période  qui va jusqu’à l’accès au droit de vote, pour reparaitre durant les années 60/70. Mais, il faut noter que les trans qui prennent des hormones pour devenir des hommes, les drag queen qui  sont  majoritairement des homosexuels ne sont pas des femmes et d’ailleurs sont écartés des compétitions de sport féminines !

** L’amélioration des conditions de la femme peut ne pas passer par les mêmes chemins : quel rapport entre une mère de famille qui travaille à temps partiel en élevant ses enfants et demande plus de facilités et, un trans qui  revendique qu’on le laisse vivre tout simplement , une lesbienne qui ne veut pas vivre avec un homme ?

***Le nombre de Pacs signés par an progresse. Il est passé de 20 000 en 2000 à 200 000 en 2010, et a désormais dépassé celui du mariage. En 2022, il y a eu 244 000 mariages et 209 000 Pacs (nombre record depuis que le pacs existe).

 

 

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2 commentaires sur “La question du genre, un débat qui divise”

  1. Effectivement Liliane, cela peut aussi devenir une erreur de casting qui peut couter cher à la personne influencable, influencée, ou fragilisée, en crise d’adolescence, même violée par un père incestueux, etc. Déjà ce genre de trauma porte à l’homosexualité de hommes ou des femmes qui ne le sont pas au départ. Bien que beaucoup le savent très jeunes… pas pas tous. Je propose des sujets de reflexion pour les personnes qui ne veulent pas en entendre parler. 🙂

  2. Sujet complexe ! Il doit être rare de choisir en conscience son sexe entre naissance et vécu intime. Choix d’âme d’expérimenter en cette vie une autre approche ?
    Pour ma part, suis open à ce que chacun vive sa sexualité tel qu’il le sent, tant que l’amour en soit la base, mais me questionne sur cette époque où la différence devient une autre norme.

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