L’entrée de Joséphine Baker au Panthéon, est le symbole de notre différence fondamentale avec l’esprit White-anglo-saxon-protestant dominant la vie sociale aux Etats Unis.
Si les anglais se sont toujours honorés de leur multiculturalisme (en ne se mélangeant pas trop quand même), il n’en est pas de même des États-Unis pourtant créés par des migrants protestants, puis peu à peu par l’arrivée des juifs de la diaspora, des catholiques irlandais (déjà moins bien accueillis), des asiatiques , tandis qu’au bout de la chaine se situaient les personnes de couleurs qui furent les esclaves attitrés des plantations des états du sud. .
Après l’abolition réelle de l’esclavage aux alentours 1870 longtemps différée dans le sud des Etats-Unis où va sévir un régime de ségrégation systématique, beaucoup trouvent refuge en France, d’où venaient Lafayette, libérateur des États-Unis en 1783, même si la vision des français de métropole étaient – sans méchanceté la plupart du temps – exagérément connotée de fantasmes exotiques, véhiculés par les premiers voyageurs, et les premiers ethnologues en 1928 (exposition Universelle de 1936).
Joséphine Baker (née Mac Donald) vient au monde le 6 juin 1906, d’ une mère blanchisseuse séduite et abandonnée par un père blanc, et qui se remaria Joséphine devenant l’ainée d’une fratrie de onze enfants. Pour gagner sa vie, elle fut placée à 8 ans dans une famille blanche d’origine allemande (les Keiser), dans laquelle elle subit la violence du couple. En 1917, une partie de sa famille disparue sous ses yeux, lors d’un incendie allumé par des blancs, qui se transforma en pogrom raciste*
A partir de là, elle n’eut plus que l’idée de fuir et se marie à 13 ans (!) en 2019. Elle se remarie à 16 ans avec Willie Baker ; elle chante déjà et danse dans un cabaret avec le « Jones Family Band ». A 18 ans, elle fait ses débuts à Broadway au « Chocolat Dandies ». Elle quitte Willie et, sa vie sentimentale devient celle d’une femme libre (Uranus rétrograde en V).
Embarquée à Paris à 19 ans, avec une troupe de vaudeville noire, connue sous le nom de la Revue « Nègre » et, tout de suite remarquée, elle devient célèbre en parodiant l’africaine seins nus, une ceinture de bananes en soie brillant, autour de la taille, que les blancs caricaturent à cette époque sans les connaître vraiment : en faisant des grimaces, elle détourne l’érotisme de sa tenue en comédie burlesque. C’est son amant peintre et affichiste blanc Paul Colin , qui l’a convaincu à la demande du producteur André Davèche : dès le 2 octobre 1925, elle fait sensation au théâtre des Champs Elysées, dépeinte par Ernest Hemingway comme la femme la plus belle et sensationnelle qu’on puisse voir. C’est la grande époque du jazz que les noirs américains ont amené en 1917, notamment avec Sidney Bechet : elle lance le charleston, la coiffure à la garçonne, la robe droite courte et frangée. Elle circule avec un léopard, elle fait du cinéma, elle est proche de Cocteau, de Georges Simenon , son secrétaire et amant, qui lui apprend à écrire, de Picasso, le tout Paris l’adore : elle se produit au Moulin rouge, aux Folies-Bergères, au Casino de Paris (300 représentations) et part en tournée à travers toute l’Europe. Elle a un exceptionnel talent pour la communication avec le public, qui lui rend l’amour dont elle a tant besoin : elle a dit « depuis que je suis arrivée, Paris est devenu plus noir « .
En 1936, mariée à Pepito, un sicilien fort habile en affaire, son nom devient une marque : ils créent des restaurants, des parcs de jeux, ils commercialisent une crème pour bronzer (une première), pour plaquer les cheveux à la garçonne et une poupée de chiffon (première Barbie) à son image, sous le label Baker. Pepito l’incite à retourner conquérir l’Amérique : en 1936, avec un contrat en poche, elle se produit au Ziegfeld Follies d’ Hollywood, mais c’est un échec , elle en veut à Pepito, c’est la rupture. Malade, il meurt en 1937 en France.
En 1937, elle épouse un français , fils de la famille du fabricant des Sucres Lion, mais le mariage échoue après une grossesse à l’issue de laquelle Joséphine Baker accouche d’un enfant mort-né, mais elle est devenue française.
A partir de 1939, elle est redevenue célibataire : la seconde guerre arrivant, elle refuse de se produire devant les allemands tout en s’occupant d’un centre d’accueil pour réfugiés. Quand les allemands arrivent , elle part en Dordogne, au château des Milandes et, s’engage comme agent pour la résistance française, grâce à son courage et, ses capacités linguistiques puisqu’elle parlait le français, l’allemand, l’italien et l’anglais. Les Milandes deviennent son fief, son QG, où elle cache des juifs (dont son ex mari Lion), des maquisards, elle devient agent de renseignements, car en fréquentant les lieux huppés de la capitale, elle peut faire parvenir des informations qu’elle cache dans des micros films, remettant des partitions contenant des informations en écriture sympathique durant ses tournées. Mais elle veut en faire plus, rejoindre le général de Gaulle*, à qui elle écrit pour proposer son aide. Dès lors, elle est incorporée dans l’aviation, pour récolter des fonds pour les Forces Françaises Libres, en se produisant aux armées, parcourant en Jeep et en avion des km en Afrique du nord : elle gagnera dix millions de francs de l’époque sans en garder un centime. Au bout d’un an et demi de ce régime, elle tombe gravement malade, subit une opération et est hospitalisée durant dix-huit-mois, mais dés qu’elle le peut , fin 1942, elle reprend la route car la prévision d’un débarquement lui donne des forces. En 1944, elle est nommée sous-lieutenant de l’armée de l’air car elle a appris à piloter, mais elle a failli mourir au cours d’un amerrissage raté aux larges des côtes africaine. Elle n’obtiendra que tardivement en 1969, la légion d’honneur non militaire, mais avec la croix de guerre car on ne qualifie pas les faits de renseignements comme des faits de guerre.
Le 6 mars 1947, elle se marie avec Joe Bouillon (né le 3 mai 1908). Elle commence dès son mariage à adopter des enfants pour créer , ce qu’elle a appelé « sa tribu arc en ciel », ils sont d’origines diverses et sont douze : coréen, japonais, finois, bolivien, français , arabe, israélite et de descendance africaine .Au départ, ces petits enfants n’ont pas été tout de suite adoptés dans l’école du village des Milandes en Dordogne. Elle a aimé également les animaux, comme un léopard dans le Vésinet qu’elle promène avec elle, mais aussi ensuite aux Milandes une chèvre et des chiens.
Dès 1951, alors qu’elle reprend ses tournées. Elle retourne en Amérique où elle doit se produire mais on refuse de la servir dans un des restaurants les plus huppés de New York (le Stoker), d’où elle repart. Mais auparavant elle fait constater par un huissier l’affront qu’elle a subit , ce qui accentuera dés lors son engagement contre la séparation des noirs et des blancs dans les lieux publics et elle sera étiquetée comme communiste. Le , elle a été initiée, au sein de la loge maçonnique « La Nouvelle Jérusalem » de la Grande Loge féminine de France et lors de sa visite suivante durant les années soixante, au sommet de sa gloire, elle demandera un contrat dans lequel elle pourra chanter devant noirs et blancs côte à côte, et y parviendra. Ayant été confrontée au racisme, elle veut agir et se met à militer tant en France avec la LICA qu’en Amérique, où elle fait un discours de soutien, après Martin Luther King lors de « la marche de Washington du mouvement américain des droits civiques pour l’égalité en 1963 » *.
Jo Bouillon devenu son manager , ne pouvant limiter ses excès, ils se séparent en 1957 , (le couple divorce en 1961). Elle a englouti toute sa fortune dans le domaine des Milandes – robinets en or dans la salle de bain – en dépit des tournées pour payer les factures, et… elle en est expulsée le 10 juillet 1968, avec ses enfants, après avoir opposé une résistance farouche en campant dans sa cuisine. Cet épisode minable montre qu’on l’a traité comme n’importe qui ! D’abord, réfugiée dans un deux pièces à Paris avec ses enfants, la princesse Grâce (Kelly) l’aide à obtenir un prêt bancaire et, des subsides pour acheter une villa à Roquebrune-Cap-Martin. Brigitte Bardot qui lui a donné un million de francs, a lancé un appel pour qu’on vienne à son aide : les dons petits et grands ont afflué.
Elle reprend alors ses tours de chant se produisant surtout à Monaco et alentours, sous la protection du couple princier. Les enfants grandissent et, elle doit faire face à cette grande famille. A 69 ans, sur la proposition de Jean-Claude Brialy, et ses cinquante ans de carrière, elle fait un retour triomphal sur la scène de Bobino mais une hémorragie cérébrale l’emporte 9 jours après la première, le 4 décembre 1975 à 5 h du matin. Elle reçoit les honneurs militaires lors de ses obsèques , accompagnés de 21 coups de canon. Durant la guerre, elle a reçu des mains du général du général de Gaulle une petite croix de lorraine en or, et a continué à correspondre avec lui , après la guerre.
Voici son analyse : née le 6 juin 1906 à Saint-Louis, Missouri, Mississippi, son heure de naissance peut-être fausse vue le contexte socioculturel l’époque, et bien qu’on donne 11 h ce qui donne un As Vierge, j’ai fermement la conviction qu’elle était ascendant Lion, donc née à 10 h 30 au minimum qui donne un AS à 28° Lion. Seul un Ascendant Lion indique cette incroyable extraversion, cet amour des enfants, cet optimisme devant l’adversité, ce désir de luxe et de grandeur, ses extravagances et, l’ attaque qui a mis fin à sa vie. Chez elle, rien de timoré, rien de calculé : bien au contraire, son utopie, sa tolérance, sa générosité étaient sans bornes, . Cependant, elle était au service des autres et, on peut dire que le signe de la Vierge en partie en I, indique son besoin de rendre , ce qu’elle avait reçu de la vie.
Dans son thème, le cadran Sud Est domine avec les maisons X, XI, XII occupées par des planètes :
En X, avec la conjonction Soleil Jupiter, une protection, la réussite, la gloire, et pour l’intelligence Mercure Prométhée en domicile en Gémeaux, mais aussi la légèreté et le jeu.
En XI, le talent et les enfants avec Uranus retrograde en V, maitre de XI par analogie, mal situé en Capricorne (la fausse couche « due » à Uranus retrograde) qui la pousse à adopter , et dans le signe du Cancer où se situe Vénus en bonne position, conjointe à Neptune, à Mars et, Pluton, qui posant problème pour enfanter, mais donne une force de résilience extraordinaire et du courage.
Le nœud nord en XII, en Lion : sa réussite dans les renseignements généraux, mais aussi son humanisme dans la maison des Poissons en XII, une solitude protégée par le Soleil, en X qui a permis que des célébrités, des gens très hauts placés l’aide lors de sa chute financière, lors de l’ expulsion du domaine des Milandes où elle avait créé 160 emplois).
D’autre part, son besoin d’enfants et sa recherche de l’homme – père est symbolisé par :
– l’axe de la famille en Cancer-Capricorne intercepté dans l’axe de maison V/XI, ce qui implique une accentuation sur le désir de famille, mais dont la Lune en Sagittaire montre la vision d’un « Ailleurs ». Mais sa Lune est fort mal aspectée : Lune carrée Saturne rendant têtue et buttée, opposée à Mars, la colère, mais aussi la provocation et le scandale , Pluton : le danger, la force, la résilience, Jupiter (l’exagération), mais trigone au nœud nord et sextil au nœud sud .
La Lune noire au MC a fait d’elle l’incarnation de la beauté noire magnétique et ensorceleuse (elle avait un incroyable charisme), et , le Scorpion sur l’entrée de la maison IV montre bien qu’il fallait qu’elle évite son pays d’origine , qu’elle renonce à y jouer un plus grand rôle : les échecs qu’elle y avait vécu sont là pour témoigner de cette fatalité scorpionesque. Elle a dit le jour de son discours à Washington que c’était « le plus beau jour de sa vie », mais quand Martin Luther King a été assassiné, elle a refusé de reprendre le flambeau, car elle avait compris qu’il fallait qu’elle vive avec ses enfants, dans son pays d’accueil.
Ses mariages, et ses rencontres qui furent des histoires d’amour , mais de relatifs échecs sont en relation avec le fait que Saturne en VII, maître du Capricorne est en V (il est relativement difficile de dire s’il y a une vraie interception du fait de l’heure supposée , ici c’est le Sagittaire qui est sur l’entrée, mais ce dont on est sur c’est qu’ elle a effectivement épousé plusieurs étrangers : un italien et deux français et, que cela c’est mal terminé. Simenon n’a pas voulu l’épouser alors qu’il était très amoureux (voir biographie).
La VI en Verseau qui contient le nœud sud , la Part de chance et Chiron, montre la voie d’un travail original, et libérateur qui vient d’un talent artistique qui lui a peut-être été transmis son père, très présent (où qu’elle cherchait) dans le symbole de Saturne en VII et, du Soleil en X.
Le thème de disparition indique un Saturne qui arrivait en Lion , lieu de son nœud nord en Lion, qui lui ne peut être contesté. Saturne sur le MC indique la fin de sa carrière, Mars en VIII se situe sur son Mars natal faisant sa rétrogradation donc opposé au Soleil (le cœur). Uranus, régent karmique sud, sur l’ AS est carrée à Saturne et Vénus régent karmique du nœud sud de transit est conjointe à Uranus. La lune de transit est opposée à Mars de transit, mais aussi donc à son Mars natal et carrée à la lune noire de transit en Bélier dont le maitre est Mars. Son MC à 12° en Lion était sur son AS natal ( : la X de la célébrité sur le corps physique qui n’a pas tenu. Ce MC se trouve dans sa maison XII, et indique l’hôpital (elle ne s’est pas réveillée du coma)..
*Depuis 1998, Le crime d’apartheid est défini comme tout acte inhumain de caractère analogue à d’autres crimes contre l’humanité commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe ethnique sur n’importe quel autre groupe ethnique. Le terme s’est étendu à d’autres pays, commettant le même crime
Merci du commentaire qui montre que nous sommes d’accord sur cet ascendant.
Bien sur , c’est une option, mais pour être cohérente dans ma démarche géocentrique je préfère m’en remettre au fait que cette maman pauvre parmi les pauvres accouchant chez elle, au début du siècle passé, n’a surement pas noté l’heure exacte de la naissance. La symbolique est presque une science aussi exacte que l’astronomie, il ne manque que le degré, mais pour l’interprétation psychologique, on a besoin d’une vision géocentrée avec les éventuelles interceptions et retrogradations, sinon on serait tous presque parfait. Son Uranus retrograde en maison V donne bien sa fausse couche et ses amours multiples, de même que sa maison VII avec saturne indique bien ses multiples mariages et amours qui finissaient mal, etc, etc.On peut aussi confronter toutes les dates importantes et la date de sa mort surtout (on meurt souvent en rapport avec le retour du soleil sur l’as, ou à sa date anniversaire, plus qu’avec quoi que se soit d’autre). Comme cela m’interpelle je vais mettre son théme de disparition, où l’on voit saturne entrant en Lion, et Uranus, une dominante pour moi sur l’AS en Scorpion.
« Bien qu’on donne 11 h ce qui donne un As Vierge, j’ai fermement la conviction qu’elle était ascendant Lion ».
Bien sûr, éssayez le zodiaque sidéral.