L’identification (3)

Grâce aux deux textes précédents  vous avez dû comprendre que notre souffrance provenait autant des autres que de nous-même, de nos besoins et de nos identifications à nos tendances latentes,  le sentiment de notre propre importance.

Voici une  analyse   en développement personnel de Guy Corneau que je me suis permise de résumer.

« Vous brisez vos élans parce qu’ils ne sont pas en phase avec la vision que les autres se font de vous et, que vous voulez être en conformité avec quelque chose qui ne vous convient plus, ou ne vous a jamais convenu. Si vous voulez guérir de ce mal être, il faut, petit à petit, vous libérez de ces esclavages inconscients, en accueillant en vous, inconditionnellement, la présence créatrice de quelque chose qu’on peut appeler le soi, l’âme,  par un éveil à vous même, à votre moi profond (Rudhyar dit notre ipséité).

Nos destins procèdent de l’intérieur. Par une sorte d’effet magnétique, nos dispositions intérieures conscientes et inconscientes,  aimantent les circonstances extérieures de notre destinée, or nous pensons que c’est le contraire. Nos états intérieurs provoquent les circonstances extérieures, (au point que nous sommes maintenant responsables du changement climatique : or les optimistes en doutent, tandis que les pessimistes en sont certains). Cette comparaison montre comment nous fabriquons notre réalité.*

Plusieurs étapes sont nécessaires pour guérir de ses blessures : si  la première phase, est d’ avoir pitié de soi pour arriver à s’aimer suffisamment, arrêter de se dévaloriser pour cesser de se torturer  à cause de la  honte et de la culpabilité, il faut comprendre que « chaque situation difficile, nous sert  à aller au devant de nos peurs et de nos besoins, malgré tous les inconvénients que cela a pu procurer.

Quelquefois, si nous étions la cause de la misère que nous avons provoqué, nous pouvons effectivement entrevoir l’ombre de notre inconscient, car  ce qui est inconscient nous possède beaucoup plus efficacement, que ce qui est conscient. Mais vouloir se débarrasser de l’ombre  par la projection, l’exclusion, la négation ou la suppression, constitue une atteinte psychologique grave , l’autre devenant le bouc émissaire de notre colère, et cela ne nous fait en rien avancer.

Les connaissances sont autant de signes placés sur le chemin de l’Éveil, mais il ne faut pas les confondre avec l’Éveil lui-même,  car la compréhension intellectuelle ne se confond pas avec l’expérience ; les concepts, la philosophie, les raisonnements psychologiques ne peuvent nous accompagner que jusqu’à un certain point.

Nous nous croyons victimes du destin alors que c’est nous, au sein même de notre ignorance qui le forgeons.  Lorsque surgit l’Éveil, les pires détours, apparaissent comme des outils lumineux que nous nous sommes offerts pour nous souvenir de notre véritable nature.

Dans le psychisme, lorsque vous n’allez pas bien, si vous prenez la peine d’écouter le malaise, toutes sortes d’éléments épars vous viendront à l’esprit.  L’essentiel de la guérison consiste à se souvenir de soi, les parties de soi qui ont vécu des difficultés et des abus. Elles sont restées sans signification d’une histoire décousue. Elles ont sombré dans l’inconscient, mais  une nouvelle idée , encore à l’état embryonnaire, vient de pénétrer votre esprit : une étape importante vient d’être franchie.

Votre personnalité devra laisser de plus en plus de place à ce qui donne de l’élan, à ce qui sert le goût de vivre. Un jour ou l’autre fatigué de la souffrance, vous laisserez tomber vos protections :

Naîtra alors en vous le faucon, le seul oiseau qui avec l’aigle, peut regarder le soleil en face ».

D’après Guy Corneau

*ceci dit en dehors de tout débat sur le climat

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