On fête la traditionnelle prise de la Bastille (dans laquelle il n’y avait quasi personne en 1789), symbole de notre démocratie, elle rassemble lors des bals et des feux d’artifices. C’est ainsi que s’est produit le drame du 14 juillet 2016 à Nice*, à cause d’un camion lancé follement contre la foule des familles , que personne n’a pu arrêter, excepté le héro Franck Terrier* qui a tenté de le stopper au péril de sa vie..
Ainsi on commémore cette révolution, qui fut tout sauf parfaite, récupérée par Napoléon, au milieu de la violence ambiante ; c’est connu, il est plus facile de commencer une révolution que le l’arrêter, mais surtout, cette révolution fut un génocide.
Donc, on peut se poser la question : « Tout ce qui est vieux, est du fait de la tradition, et la tradition doit être respectée, il faut connaître ses racines pour bâtir le futur, il faut connaître ses ancêtres » . Est-ce tellement mieux, s’il n’y a pas d’objectivité !.
Thèse : oui c’est bien, Antithèse : critique, Synthèse : « il faut tirer une leçon du passé pour ne pas recommencer les erreurs , tel est le but ». C’est un sujet d’examen. Mais, attention, il faudra aller dans le sens du correcteur pour avoir une bonne note, car les correcteurs sont si stéréotypés eux-mêmes, que vous risquez de les déstabiliser.
Mais le rôle de la philosophie, n’est-il pas d’apprendre à penser ? De ne pas répéter du « par cœur », de déconstruire tous ces clichés et même les théories d’hommes, certes admirables, mais nés avant nous , dans un contexte différent ! (C’est ce que je vous dit de faire en astrologie).
Il ne s’agit pas de faire parler les morts, qui ont peut-être au court d’une longue vie, fait des actes héroïques, mais qui lorsqu’ils sont étudiés de près, n’ont en rien été autre chose que des êtres humains avec des failles, et même pire (quid des héros révolutionnaires, et de bien d’autres).
La liste est longue de ces héros en histoire, et plus prés de nous chez les politiques, écrivains, philosophes, psychiatres, qu’on nous impose. Mais cela va plus loin, car d’un bouquin, enseigné dans les instituts, de théories construites dans un cerveau dit « supérieur » d’une soit-disant élite, dépend souvent notre vie entière !
Je ne rentrerais pas dans ces détails (même si j’en étais vraiment capable, ce serait encore donner des prétextes à des controverses), parce que ce n’est pas utile de tomber dans le panneau, de défendre une théorie éthique, philosophique, religieuse ou économique, au profit d’une autre.
L’idée de base est que : le passé fait par des hommes n’est pas plus intelligent que le présent et surtout, ne doit pas handicaper l’avenir, qui doit se construire avec des hommes aux idées nouvelles, et surtout en fonction des circonstances existantes.
On ne peut reprendre les visions de personnes du passé, parce qu’elles vivaient dans des circonstances éloignées des nôtres, avec un niveau totalement différent de connaissances, et dire, croire, appliquer leur vision , c’est mettre des lunettes d’astigmate à un myope !
Pourquoi ce qui est du simple bon sens n’est-il pas appliqué ? N’est-on capable que de refaire sans cesse les erreurs des anciens, sans apprendre ?
Si des personnes de bonne volonté et qui agissent, n’arrivent pas à un résultat, c’est parce qu’elles ont eu le cerveau farci de vieilles vérités et, qu’elles n’arrivent plus à faire venir à la surface une lecture saine des faits du moment : on voit les choses, mais on refait les mêmes erreurs (exemple : faire des primaires). On fait empirer les choses. C’est une sorte de romantisme de jeune fille qui projette ses rêves, sur le jeune homme qui lui plaît.
Or, pour voir que seul le présent compte pour évaluer la justesse de ce qu’il y a à faire, comparons par exemple, sur le plan historique, la condition des femmes de 1921 à celle des femmes de 2021 : déportées, ou guillotinées en cas d’avortement, mise au ban de la société si enfant né hors mariage – le mariage étant la voie royale – femme qui, même si elle travaillait avec un mari n’avait ni droits, ni salaire, ni compte en banque, ni retraite, (ni héritage, quand il y avait des enfants).
Et pourtant subsistent des idées, des visions, que je qualifierais de totalement incompréhensibles , puisque des femmes sont tuées par leur conjoint , qui ne sont même plus des maris car il faut encore éradiquer dans la mentalité populaire les anciennes visions de la femme asservie, chosifiée par le masculin , notamment dans les publicités.
Mais qui le fera vraiment, quand on sait que la même mentalité existe chez les homosexuels, chez les trans, qui reproduisent fidèlement les clichés de la femme chosifiée (couleur rose, talons aiguilles, et jupe sexy) !
Pourtant, le monde a changé en occident, certains le regrettent : qu’ils s’en fassent une raison : les religions sont affaiblies parce qu’elles étaient une tyrannie qui permet à des faibles de briser et de niveler les sociétés : les scandales actuels ne font réagir que mollement les tribunaux, alors qu’une secte ne ferait pas pire !
N’y voyez aucun irrespect : la vraie foi (et certains religieux l’ont) se situe au delà des discours et des mots imprimés, elle ne fait aucun mal, elle peut élever, aider, donner des codes de conduite, mais elle n’oblige en rien, elle fait confiance. Le vrai patriotisme consiste à défendre des idées humanistes pour tous, non pas en excluant une population qui n’a pas les critères, mais qui fait pourtant partie du contingent de morts et de blessés de la baie des Anges, à Nice.
Le malheur de tous est encore d’imaginer et de dire que le « Siècle des Lumières » n’a produit que lumière, alors qu’il est seulement une avancée sur certains points, un moment de révolte par rapport à certaines oppressions. Mais en fait, on peut relever des horreurs parmi ce que Voltaire a écrit dans son « Essai sur les mœurs et l’esprit des nations, 1753 » et dans son Traité de métaphysique, à cause de l’ignorance scientifique de son époque, de la cruauté, de la bêtise, une ignorance « feinte » qui perdure encore dans le cerveau de certains !
Il en est notamment des théories raciales, alors que la notion de race été totalement déconstruite par des prix Nobel : Henrietta Lacks, ** cette personne dite de couleur, a permis avec ses cellules sanguines immortelles de mettre au point des médicaments, dans les laboratoires du monde entier (notamment contre le SIDA ).
Qui le sait ? Y-t-il une rue à son nom en France ?
Aussi , on peut célébrer la révolution française, en être fier, mais reconnaître les ratés, les atrocités, les meurtres, les pillages, les viols, commis par les révolutionnaires dans nos campagnes vendéennes et ensuite haïtiennes : ce serait rendre justice à ces populations.
*Franck Terrier, surnommé « le héros au scooter » pour avoir tenté de stopper le chauffeur du camion-bélier qui a tué 86 personnes le 14 juillet 2016 à Nice, a été secouru jeudi par les policiers du Raid alors qu’il s’était retranché chez lui. Repéré dans un état second dans la rue par la police municipale, cet homme de 53 ans s’était réfugié chez lui, sans que personne ne parvienne à ouvrir le dialogue ni à lui faire ouvrir la porte. « Il a été fait appel au Raid qui est intervenu vers 13h35, a obtenu qu’il ouvre avant qu’il ne soit transporté à l’hôpital », a précisé une source policière… « Les forces de l’ordre et les services de secours ont rapidement mis en place un dispositif de sécurité et l’intervention du Raid (…) a permis la mise en sécurité sans dommages » de la victime, a-t-il précisé dans un communiqué. « Depuis l’attentat, il a des hauts et des bas, des moments où les séquelles de ce qu’il a vécu font qu’il subit un traumatisme avec retardement (…) M. L. B a tué 86 personnes et fait plus de 400 blessés en fonçant avec un camion de location sur la célèbre Promenade des Anglais, où la foule était massée après le feu d’artifice du 14 juillet 2016. Franck Terrier, qui a craint pour la vie de son fils se trouvant à proximité et vu de nombreuses victimes se faire écraser sous ses yeux, s’est lancé à la poursuite du camion à bord de son scooter, parvenant à s’accrocher à la cabine et à frapper le conducteur à plusieurs reprises (europe1.fr).
**lire les passages de l’ Essai sur les mœurs sur l’esclavage de Voltaire
*** Elle s’appelait Henrietta Lacks, mais les savants n’ont retenu de son nom que deux syllabes : HeLa. Elle travaillait dans les champs de tabac du Sud des États-Unis où besognaient ses ancêtres esclaves, mais ses cellules, prélevées à son insu, sont devenues l’un des outils les plus précieux de la médecine moderne. Emportée par un cancer foudroyant, en 1951, à l’âge de 31 ans, elle a contribué sans le savoir à la mise au point du vaccin contre la polio, au décryptage des tumeurs et des virus, à la mesure des effets de la bombe atomique, et à des avancées telles que la fécondation in vitro, le clonage ou la thérapie génique. À travers l’histoire de cette femme et de ses proches, Rebecca Skloot nous invite à réfléchir aux enjeux éthiques, financiers et sociaux de la recherche médicale. À qui appartiennent nos cellules ? Quelle place tient l’être humain dans un laboratoire ? De l’âme ou de nos cellules, qu’est-ce qui est immortel ?The New York Time Sunday Book Review
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