« Les parents, les grands-parents et voir plus, détiennent une clé de notre inconscient, ils sont détenteurs de processus créateurs mais aussi destructeurs » disent les psychiatres, psychologues transgèanalogistes comme Anne Ancelin-Schutzenberger.
» Un état non intégré peut exploser à la génération suivante parce qu’il y a une solidarité de dettes. Nous naissons pour répondre à des questions non résolues. »
Rappelons tout d’abord ce qu’est un secret de famille : c’est une chose dont une ou plusieurs personnes ont honte à cause du scandale possible de sa révélation, parce que ce n’est pas conforme à ce qu’attend d’eux la famille ou la société.
Les principaux secrets tournent toujours autour des origines (père inconnu, père déjà marié, adoption cachée), de la sexualité (viol, inceste, avortement, déviances graves), des détournements d’argent, d’héritages (les vols simples étant mieux tolérés en cas de pauvreté et selon le milieu socio culturel, la faute est plus ou moins grave : certains volent un œuf , d’autres un bœuf), les conduites à risque comme l’alcoolisme, la drogue, jetant l’opprobre sur la personne en même temps que sur ses parents (fautifs de ne pas avoir été suffisamment vigilants), le crime, la délation en période de trouble sont imprescriptibles dans l’esprit des gens, notamment le tort fait aux enfants.
Cependant, quelquefois « un secret repose sur l’interdit de dire », plus que sur le contenu qui est caché. Le psychanalyste Tisseron énonce que : « le secret cesse d’être un fait normal et devient un fait pathologique lorsque nous cessons d’être son gardien, pour être son prisonnier ». L’important n’est pas tant le secret lui-même, que les multiples stratégies mises en œuvre pour s’en accommoder
« Nous ne sommes pas toujours conscient de ce secret, notamment lorsqu’il saute une génération. Certaines familles sont ainsi porteuses de secrets qui ont pour but d’exclure certains membres hors de la confiance du groupe. Nous sommes confrontés au pouvoir de ceux qui savent, sur ceux qui demeurent ignorants. »
Selon Athias, Odoul, Sellam, le secret crée une « mal-a-dit » chez un descendant, qui est en rapport avec les aïeux, mais ces aïeux ne sont pas des personnes à considérer comme coupables, elles sont le plus souvent des victimes : le descendant cible semble choisie au hasard. Les somatologues font le liens avec les dates de naissance, la place dans les fratries, les prénoms et un certain nombre de petits faits anodins en apparence (porter le nom de l’enfant mort avant pour le remplacer, ce qui fait qu’on devient un enfant de remplacement) . Cette approche pragmatique donne quelquefois d’excellents résultats chez les personnes porteuses de maladies difficiles à soigner. C’est du bon sens au service des malades.
L’astrologie dans ce cas est une grille de lecture qui permet de trouver dans le thème la planète, le point en rapport avec ce problème qu’on croyait enterré avec le disparu , mais qui subsiste dans la transmission par le biais de la mémoire cellulaire, la transmission inconsciente familiale, la mémoire du clan familial, aussi éparpillé soit-il.
« Le secret concernant le nom : la honte de l’ancêtre fait que beaucoup chercheront à changer de nom afin de ne plus porter cette honte, pour créer une nouvelle branche (l’affaire de 1923 de la famille Guillaume Seznec, accusé d’un meurtre, une affaire jamais élucidée). Dans ces affaires nébuleuses, on rencontre souvent Neptune et Pluton. » ( lire Martine Barbault).
« Les secteurs concernés en priorités sont ceux de la maison VIII et de la maison XII. Les facteurs dans un thème pouvant signaler des transmissions de secrets sont variés : Pluton, Neptune en Lion , Chiron, la (les) Lune(s) noire(s), celle-ci étant le principal facteur de trouble (on prend la moyenne et la corrigée et si elles sont dans deux maisons ou signes différents on considère un espace de trouble), et on fait le rapport avec les planètes dites de constellations familiales, personnifiant les membres de la famille : Lune, Saturne, Soleil, Mercure, Mars, Jupiter (lire https://versusconformita.fr/2019/05/19/planetes-des-constellations-familiales/)
Ces facteurs sont souvent en aspect aux nœuds lunaires, notamment en relation d’opposition ou de carré avec le nœud sud du karma (le passé). Le passé n’est pas mauvais, mais il est derrière, et on avance vers le noeud nord qui est le signe opposé, parce qu’on doit assimiler l’ autre polarité, par le biais de la planète maitresse dite régente karmique.
Les « bons aspects » aux noeuds sont pris en compte, indiquant une évolution faite auparavant.
« En astrologie, le moment de cette prise de conscience du secret de famille, n’est jamais anodin, c’est souvent lors d’un transit, Pluton qui vient lever l’occultation faisant surgir des crises qui sont des moyens d’évolution, tout autant que la Lune noire et les nœuds lunaires « .
« Exemple de Secret concernant l’origine : tout le monde connait le cas de Mazarine, la fille issue d’un adultère du président François Mitterrand qui la cacha durant les 14 ans de sa présidence. Mitterrand possédait un Pluton au MC, maitre du Soleil Scorpion, le maitre d’ascendant Vénus en Vierge (l’ordre) en maison XII (infidélité), maitre de l’ascendant Balance (le couple, ne pas faire de vagues).
Jupiter rétrograde (symbolisant la légalité) en maison VIII, opposé à Soleil-Lune et carré aux nœuds .
Jupiter carré aux nœuds, maitre de la maison VIII et pouvant être considéré comme dedans, en aspect de carré avec Neptune, le Soleil, maitre de la maison XII en Scorpion, et le maitre de la IV, Saturne conjoint Lune noire en Cancer signe de la mère, la Lune en Balance étant en carrée avec la lune noire.
Saturne/ Lune noire / Neptune en Lion en Verseau en X conjointes et opposées à Uranus en Verseau en secteur V (la liberté dans l’amour) et noeud nord en Capricorne en secteur IV (le secteur du foyer qui est maitrisé par Saturne au noeud sud suppose une rigueur, un secret, un amour dissimulé hors mariage (Neptune/Lune noire ) au sujet de la progéniture.
*rappelons qu’au début du XXèm et jusqu’après la guerre en 1953, il y avait encore le bagne de Cayenne où l’on allait pour le vol d’un pain, et qui a vu le passage de prisonnier encore envoyé sous le régime de Pétain.