L’astrologie humaniste est fille de la psychologie humaniste, branche de la psychologie cognitive*, qui a pris naissance à l’école de Palo Alto.
La psychologie cognitive est née à la fin des années 1950 de la contribution de divers intellectuels du monde de la philosophie, de la psychologie et de la psychanalyse. La psychologie cognitive s’appuie sur la science de la cognition, à savoir la manière dont les connaissances sont acquises et réutilisées.
La psychologie cognitive permet de prédire les réactions de sujets dans des situations précises grâce à leur modèle cognitif. Cette science n’est pas juste dans tous les cas, car l’être humain a une part d’imprévisible mais il n’en reste pas moins qu’elle est fondée sur des préceptes et théories vérifiés. La psychologie humaniste est une branche de la psychologie cognitive. Quelle est sa spécificité ?
La psychologie humaniste est différente dans son approche. Celle que l’on appelle la Troisième Force a vu le jour dans les années 1960, aux États-Unis.
Abraham Maslow ,psychologue américain connu pour ses travaux sur la motivation a axé ses recherches sur l’accomplissement de soi, il créa en 1954 l’American Association for Humanistic Psychology, s’adjoignant pour cela l’aide de Carl Rogers et de Victor Frankl.* On doit à Carl Rogers l’idée de développement personnel , qui a insisté sur l’approche centrée sur la personne. C‘est Dane Rudhyar, fondateur de l’astrologie humaniste qui parle de « person centered astrology ».
Selon l’approche de Palo-Alto, un problème est une difficulté qui revient sans cesse soit parce qu’on n’y a pas apporté de solution, soit parce que les solutions essayées entretiennent la difficulté au lieu de la résoudre.
C’est là qu’apparaît la notion de système : l‘approche systémique de l’école de Palo Alto a donné de nouvelles perspectives à la psychologie sociale, en intégrant les relations humaines et les questions psychiques : Toutes les thérapies essaient de soigner l’individu pour l’amener d’un état de mal-être physique ou psychique à un état de bien-être.
Aussi, il faut considérer l’individu dans son environnement, avec les relations qu’il y entretient. La personne essayera de nouvelles solutions, en fonction des relations qu’elle a avec les autres, car il peut en résulter des changements importants pour elle.
La psychologie humaniste fait ressortir l’idée du potentiel humain : la personne a la capacité de s’autodéterminer et de grandir, elle reconnaît qu’il existe un processus vivant, un élan qui pousse à accomplir et à s’accomplir, elle implique l’engagement de la personne, sa responsabilité et elle n’oublie pas sa liberté.
Elle fait ressortir le respect de la créativité qui permet le développement personnel de chacun ; elle s’appuie sur l’expérience, le vécu émotionnel, le ressenti des choses et de son propre corps en intégrant la dimension corporelle de la personne.
Elle met la relation patient/thérapeute au premier plan, avec un respect marqué pour le patient : ceci entraîne pour l’astrologue humaniste, le souci de contacter son interlocuteur avec humilité, sans lui asséner des vérités toutes faites.
On prendra en compte comme dans l’approche baptisée systémique :
les aspects personnels : psychologiques, émotionnels, comportementaux,
les aspects familiaux : éducation, religion familiale, rapports entre les membres de la famille, secret familial,
les aspects sociaux/professionnels : structure de travail, insertion dans la société, niveau de vie, fréquentation de clubs ou groupes,
les aspects géographiques/historiques : habitat, origines de la famille et vécu.
L’astrologie devient une grille de lecture, les données du thème natal sont une base : planètes en maisons, en signes, en aspects, décrivent les situations afin de comprendre le fonctionnement individuel, la finalité du thème, son potentiel.
La devise de l’école Palo Alto : « Il est impossible de ne pas communiquer ».
(lire aussi dans la bande de l’en-tête)
* Les autres participants étaient : Alfonso Caycedo, médecin espagnol qui a mis au point la sophrologie; Jacob Levy Moreno, psychiatre qui a mis au point le psychodrame ; Viktor Frankl, un psychiatre autrichien qui a développé la logothérapie après avoir passé plusieurs années en camp de concentration ; Fritz Perls, psychiatre et psychanalyste allemand, qui a fondé la Gestalt thérapie ; Alexander Lowen Mihaly Csikszentmihalyi, psychologue hongrois qui a étudié le flow…
d’après le site Ooreka