« La plupart des mythologies prêtent à la mère les attributs de dévouement et de générosité qui vont jusqu’au sacrifice de soi. Les diverses représentations de la mater dolorosa en font foi.
« Mais bizarrement la figure maternelle y possède toujours son contraire: elle est donneuse de vie, elle est aussi porteuse de « mort ».
« Par exemple, en Inde, la déesse Kali préside aux naissances mais elle est également présente au moment des décès. On dit même qu’elle danse de joie dans le sang des morts. Chaque mère porte ce côté destructeur et, mieux vaut qu’elle le reconnaisse, si elle ne veut pas qu’il se retourne malgré elle contre ceux et celles qui lui sont chers. En fait, une mère risque de se transformer en sorcière, quand elle ne consent pas à ce terrible pouvoir de donner la mort. » Guy Corneau
En effet, avoir une maman est normalement une chance, tant d’enfants l’ont perdu et si nous ne sommes pas contents de ce que nous avons, nous devons lui rendre sa part, reconnaitre ce qu’elle a fait de bien pour nous, même avec maladresse : personne ne nait avec le mode d’emploi, même si on dit que c’est naturel !
Qu’appelle-t-on l’ombre en psychologie, mise en relief par Jung ?
L’ombre c‘est quelque chose de nous même, notre double qui nous échappe : quand on cache la lumière du Soleil en se mettant devant, nous projetons notre ombre. Or, le Soleil c’est la vérité absolue, malgré nous , nous montrons quelque chose de nous qui nous échappe !
« Les principales formes d’expression que peut prendre l’ombre maternelle lorsqu’elle n’est pas reconnue consciemment s’appellent le narcissisme, le perfectionnisme, la surprotection, la violence et la culpabilisation. La frustration des besoins essentiels dont nous venons de parler est principalement responsable du développement de ces dynamiques. Elles vont lier la mère et le fils dans un cercle vicieux de dépendance et de culpabilité qui empêcheront l’homme et la femme d’émerger. Mais il va sans dire que les pères sont tout aussi narcissiques, perfectionnistes, violents et culpabilisateurs que les mères peuvent l’être. Et ils causent les mêmes torts aux enfants. » Guy Corneau
Qu’appelle t-on complexes parentaux ? Ce sont des névroses potentielles dont nous héritons du fait d’une éducation qui ne nous a pas complétement convenue : nous en avons tous parce que même dans le meilleur des cas, nous avons en nous des archétypes de parents idéaux qui nous perturbent face à nos parents réels.
« Les enfants intègrent les blessures psychologiques du père ou de la mère par le biais des complexes parentaux qui représentent les parents à l’intérieur du psychisme , pour ainsi dire. Ces complexes assiègent le « Moi » toutes les fois qu’il n’est pas aligné sur les injonctions parentales. » Guy Corneau
Les injonctions parentales sont les croyances de ceux-ci transmises aux enfants comme des vérités qu’on ne doit transgresser en aucun cas : exemple, succéder dans l’entreprise familiale parce que l’arrière grand-père s’est sacrifié pour la transmettre peut être une injonction transmise directement, ou indirectement sans le dire, car cette transmission intergénérationnelle peut se faire d’inconscient à inconscient, cela peut-être dans la foulée l’injonction de continuer à conserver les mêmes opinions politiques.
« Certaines de ces blessures se transmettent d’une génération à l’autre. » Guy Corneau
On appelle fantômes certains souvenirs graves qui perturbent sur plusieurs générations, mais ils ont la particularité de ne pas être connus ; ils produisent donc des malaises sur à la quatrième génération, c’est la raison pour laquelle les petits enfants sont souvent si concernés par les aïeux, dont ils reprennent des traits sans le savoir, mais aussi des souffrances enfouies
« Les mères qui ont manqué de père arrivent en couple avec un complexe paternel négatif, leur créativité est brimée, elles sont déçues par leur partenaire, l’animus* (le yang, le côté masculin dans la personnalité) s’agite, elles s’attaquent à l’éducation d’un enfant pour en faire un petit dieu, deviennent exigeantes, le fils développe un complexe maternel négatif en réaction aux pressions de sa mère, a peur des femmes, néglige sa partenaire, ses filles, celles-ci développent des complexes paternels négatifs, épousent des hommes qui ont peur d’aimer, et ainsi de suite. Tout est lié dans une danse sans fin qui tisse le fil de la vie. » Guy Corneau
Mais on doit préciser ce que signifie « ont manqué de père » . En plus du fait que les femmes seules deviennent quasiment une majorité, le manque de père étant une réalité, le fait qu’il y ait un père n’est pas toujours suffisant s’il ne prend pas sa place, et si celui qui pourrait la prendre n’est pas autorisé à le faire par la mère. Le père manquant peut être un père autoritaire , écrasants et envieux des talents de son fils, dont il piétine toute tentative d’affirmation, instable émotivement, insécure, et pire alcoolique. Je vous renvoie au livre « Père manquant, fils manqué ».
Saturne étant avec le Soleil le symbole du père, les dissonances importantes de Saturne au Soleil laissent un état de neurasthénie larvée persistante, ouvrant la voie aux complexes psychologiques, dont le point de départ se situe dans le thème masculin à la puberté, Saturne étant sur le rythme de 4×7 = 28, se met en carré croissant à lui-même à 7 ans, en opposition à 14 ans, en carré décroissant à 21 ans et revient à la même place à 28. Ces périodes ont été reconnues comme étant des stades clés dans la formation de la psychologie d’un enfant. Cependant Saturne est aussi un facteur de stabilité et de responsabilité, qui surgissent par à coup successifs durant ses périodes clés.
Les phrases entre guillemets sont extraites du livre de Guy Corneau « N’y-at-il pas d’amour heureux ? »
Merci, vous aussi 🙂
merci Emma de nous éclairer en ces temps difficiles, je lis vos articles avec intérêt étant moi même passionnée d’astrologie, ce merveilleux outil de compréhension de soi même.
Bonne journée confinée:-)