Qu’est-ce qui pousse à agresser par la parole, parole qui alimente !es querelles de voisinage, les discussions familiales, amicales, les discussions dans les médias ?
Le 19 novembre, Mars entre en Scorpion, cette vilaine bête qui pique, va rencontrer la parole de Mercure et cela peut prendre un tour agressif et cynique. Mercure devient direct le 19/11, de ce fait il y aura une conjonction entre Mars et Mercure du 19/11 au 3/12 environ, avec une orbe entre 10/11° maximum, large, mais on peut toujours penser que les effets durent après. Dans le Scorpion, il s’agit d’aller regarder en-dessous, ce qui est dissimulé, chercher ce qu’il y a derrière le superficiel, en savoir plus de la vie, ce qu’on n’a pas appris à l’école, puisqu’ ensuite vient le Sagittaire, la porte vers l’initiation., le résultat du travail fait en Scorpion. Pourtant, superficiellement, le contact entre les deux planètes peut ne pas être très élevé spirituellement, le Scorpion étant le gardien du seuil, mais souvent se contentant de la mesquinerie la plus élémentaire, et de la violence la plus basique.
Quand on parle de Mars il ne faut pas perdre de vue la place de Vénus qui se trouve en ce moment en Sagittaire , autour de 22° le 19/11. Vénus est le moteur de Mars, située actuellement en Sagittaire, elle est au cœur du désir de vérité.
En général, la critique qui manifeste un mécontentement vient d’un Mercure difficilement aspecté en Gémeaux et en Vierge, signes qui ont l’esprit toujours en alerte. Chargés d’analyser, de comparer , de trier et de discriminer, le Gémeaux est le bateleur du Tarot Mercure s’exprimant dans ce signe se montre souvent malin et mouvant avec une attitude très juvénile limite adolescent . Mercure en Vierge accepte la bataille orale en poussant les arguments et en écoutant la réponse, tellement ancré dans les principes terriens, qu’on peut difficilement les faire changer d’avis : c’est le gestionnaire.
Classés dans les signes mutables , la Vierge et les Gémeaux doivent naturellement parvenir à évoluer pour changer les choses, car rester bloqué dans des postures, n’est pas évolutif , la peur du terrien Vierge devient finalement une source d’angoisse quotidienne, qui finit par déclencher des malaises par somatisation excessive : douleurs au ventre (en face de la Vierge, on trouve les Poissons).
« La crise de Mercure, au niveau de la santé , nous dit J.F Berry, se joue au niveau du système nerveux, du langage et de la respiration, il peut représenter un blocage de l’influx nerveux , une électricité du corps momentanément en panne, des perturbations touchant les neurones, les synapses, les neurotransmetteurs, la gaine des nerfs avec de mauvais aspects de Vénus à Saturne : à la base il y a une carence de communication. L’absence de parole peut être liée à un secret impossible à dire, souvent lié à un enfant, un frère symbolisé par Mercure, placé quelquefois en secteurs XII ou III. Mercure a son rôle dans les scléroses, carrefour de plusieurs conflits, dont le conflit de déplacement (avec Jupiter en chute ou en exil) et de contact (avec Vénus) provoquant ou subissant des blocages affectifs. Les conflits de séparation sont sous-jacents aux problèmes de communication (on ne peut parler de ce qui nous tient à cœur) et cela fait intervenir la notion de territoire (idée de contrôle, la terre), du coup l’épiderme peut l’exprimer à travers un psoriasis, de l’eczéma, etc. L’insomnie, quant à elle, se manifeste par une suractivité mentale, une irritation nerveuse, des peurs subtiles. »
Un thème peut être dominé par un Mercure en Vierge ou en Gémeaux soit en situation , soit en faisant ce qu’on appelle une chaine planétaire en cherchant le maitre du maitre jusqu’à épuisement, soit dans un thème possédant un amas dans ces signes (on pourra avoir Mercure ailleurs, singleton par exemple).
Ce Mercure dominant, produit souvent une personne qui raisonne tout le temps, car elle a besoin de nourrir son cerveau qui tourne autour d’une idée qui peut l’obséder. Les bouddhistes parlent du petit singe de l’ego qui s’agite sans répit dans le contrôle et éventuellement dans le contrôle des autres, pour se préserver de toutes mauvaises surprises, de tout ennui possible sans laisser les émotions prendre le dessus.*
Mercure en rapport difficile avec les planètes comme Mars, Uranus, Pluton, et la Lune noire (qui est un point) amène chez les porteurs qui sont pessimistes, des conclusions négatives. Il n’ y a pas de place pour le rêve : l’imaginaire se contente du réel et ne va jamais au-delà. C’est un raisonnement cerveau gauche. Lorsque Mercure est en rapport difficile avec la Lune, cela provoque des changements d’humeur, une agitation, et des déplacements incessants qu’il faut maitriser par du sport, ou de la danse.
Les aspects difficiles de Mercure à Saturne font le rebelle à toute autorité ou au contraire une personne toujours dans la stricte observance des règles apportant une obstination et un isolement qui ne peut que renforcer la morosité, si rien d’autre ne vient faire alléger le thème.
Les aspects de Mercure à Pluton peuvent déclencher des cascades de critiques, et un comportement manipulateur favorisé par le signe dont Pluton est le maitre : le Scorpion.
La parole peut tuer : les paroles, une fois dites, creusent un sillon pouvant détruire en s’insinuant dans l’inconscient, notamment chez un enfant en bas âge : les maladresses involontaires des parents**, les sentences volontaires des professeurs, des éducateurs habités par une éthique exigeante, portent des fruits amers, les moqueries des copains (harcèlement) . Loin de faire avancer ceux dont ils sont responsables, elle les coule, et ceux qui s’en sortent honorablement s’empressent à l’âge adulte, de reproduire le schéma négatif de leur jeunesse, devenant des adultes cyniques. Ils détruisent à leur tour les adultes fragiles.
Une autre des problématiques de Mercure est de bien parler sans changer le sens des paroles pour faire croire autre chose que ce qui est en cause ; il est important de bien nommer les choses, comme a dit Camus : « Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde, car le mensonge est justement la grande misère humaine » ;
Ici il s’agit du rapport de Neptune avec Mercure (conjonction, carré, opposition, etc), Neptune inclinant à maquiller la vérité, à faire du flou. La mythomanie,est la forme extrême du mensonge, pour peu qu’un aspect difficile montre le bout de son nez : Mercure en carré, en conjonction, en opposition avec Jupiter le fait s’enfler dans l’exagération. Ce n’est quelques fois qu’un petit défaut, qui peut devenir un handicap .
Enfin, nous arrivons à la dénonciation qui est le schéma dont se nourrissent les extrémistes, les dictateurs : chacun épie et surveille l’autre, à l’affut de la moindre « déviation » , erreur : les frustrés et les jaloux sortent du bois, le pire, étant de s’ériger en procureur, en voulant faire le « bien », avec la conséquence de faire beaucoup de mal.
Mercure n’est pas un juge, son rôle est d’être un témoin. Mercure est une porte, un passage, la parole permet d’aller d’un ressenti douloureux à un apaisement selon des mots justes et choisis, qui nous rendent heureux Le réconfort, le compliment font sourire et apaisent, réconfortent et réchauffent le cœur. Pour la plupart des êtres, le besoin de reconnaissance passe plus par le compliment, que par l’argent, car la réussite de Mercure, vient de la réussite de Vénus puisque la perception précède la parole (selon P. Granger, psychanalyste). Mercure est donc la source de nos plus grandes joies, lorsqu’on choisit de parler positivement : dans ce cas Mercure est un atout merveilleux.
*Mercure possède bien des visages, il peut être Épiméthée ou Prométhée. Mercure Épiméthée est toujours dans la répétition puisqu’il se base sur le passé, il voit d’un mauvais œil les changements, car il se sert de l’expérience. Mercure Prométhée au contraire ne conçoit pas de limite à l’action de son intelligence et ne se retourne jamais en arrière sur ce qu’il a fait, pour lui chaque jour est différent car le monde reste à inventer. Cet article est à relier à l’article : « Comment évaluer Mercure dans le thème »
**Lire Willy Barral ; « Le corps de l’enfant est le langage de l’histoire de ses parents »