La théorie du genre a des limites : David Reimer

Conséquences de la théorie du genre« L’observatoire de la théorie du genre a été lancé  afin d’offrir aux français les informations et les outils conceptuels nécessaires pour ouvrir les yeux sur « la théorie du genre. »  En astrologie en tant que sujet de société, il faut savoir ce dont il s’agit pour comprendre dans quel monde nous  évoluons, et pour connaitre les enjeux d’une affaire qui nous concerne tous, concerne nos enfants et nos petits enfants.

 Longtemps cantonnée de l’autre côté de l’Atlantique, « la théorie du genre » a débarqué en France au début des années 2000, et depuis elle s’y développe rapidement : introduction dans certains manuels scolaires, création de crèches « neutres », obligation,  de former l’ensemble des enseignants à la lutte contre « les stéréotypes de genres », volonté de certains parlementaires de débaptiser « les maternelles » pour remplacer ce terme par un mot « non genré », mise en place de séminaires obligatoires pour sensibiliser tous les ministres à cette théorie …

 Il est très difficile pour le non-spécialiste de comprendre ses enjeux et les implications, tant cette théorie repose sur des présupposés idéologiques en contradiction avec la réalité que vit l’immense majorité de nos concitoyens.

 Le fondement de cette théorie consiste à nier la réalité biologique pour imposer l’idée que le genre « masculin » ou « féminin » dépend de la culture, voire d’un rapport de force et non d’une quelconque réalité biologique ou anatomique. »

Conséquences et danger de cette théorie : tragique destin du premier cobaye

Suite à une opération chirurgicale ratée, le petit Bruce Reimer, âgé de neuf mois, a le pénis irrémédiablement endommagé. Ses parents, ne sachant que faire, finissent par se tourner vers le Pr. John Money qui avait acquis une certaine notoriété grâce à son travail sur les enfants  intersexes  au sein du centre universitaire John Hopkins de Baltimore.

 Le Pr. Money pensait que l’identité sexuelle des enfants, garçon ou fille, était suffisamment plastique, durant les premières années de la vie, pour permettre de réassigner un nouveau genre à un enfant grâce à un suivi médical (pris d’hormones), psychologique (une thérapie) et culturel (rôle de l’environnement et des parents).  Il finit donc par convaincre les parents du petit Bruce qu’il était tout à fait possible de changer le sexe/genre de leur enfant et que celui-ci serait plus heureux, du fait de son infirmité au pénis, en petite fille.

C’est ainsi qu’il entreprit de transformer le petit Bruce, âgé alors de 22 mois, en « Brenda ». Après l’opération, il suivit en thérapie la « nouvelle » petite fille durant plusieurs années pour la convaincre de sa nouvelle identité, mais aussi pour l’étudier.  Le Pr. Money souhaitait, grâce à cette expérience apporter la preuve de la validité de ses thèses sur la « flexibilité de la division sexe/genre ». Il publia dès 1972 un livre pour vanter les résultats de son expérience, une expérience qui sert de caution à la « théorie du genre »

C’est à partir de ce simple cas que la « théorie du genre » s’est développée en prétendant que « ce que nous appelons communément le « sexe biologique » renvoie bien davantage aux rôles et comportements sexuels ,qu’à un processus biologique de sexuation. Les motivations de Money montrent que ce que nous appelons le « sexe » biologique, stable, évident, comporte toujours un surplus par rapport à la sexuation des corps. Ce que nous appelons alors le « sexe des individus », c’est-à-dire la bi catégorisation sexuelle  en « mâles » et « femelles » serait davantage le fait de facteur exogène que d’une détermination endogène. Cela ne remet pas seulement en question la causalité « naturelle » du sexe mâle et femelle sur le genre homme et femme et la sexualité hétérosexualité, prônée par la majorité des écrits médicaux du XIXème siècle, mais bien notre définition même du sexe biologique »

Dès 1972, Ann Oakley, une sociologue britannique, s’est appuyée sur les travaux de Money pour imposer la distinction entre sexe et genre et la populariser au sein des milieux féministes grâce à son livre « Sex, gender et Society ».

 Les recherches sur les individus « intersexes » ainsi que sur les phénomènes de trans sexualité, démontrent que ni le désir sexuel, ni le comportement sexuel, ni l’identité de genre ne sont dépendants des structures anatomiques, des chromosomes ou des hormones. D’où l’arbitraire des rôles sexuels affirme, de façon péremptoire, Ilana Lôwy, dans « les Cahiers du genre ».

 Quant à Elsa Dorlin, professeur de philosophie à l’Université Paris 8, elle poursuit : « A partir de cette première élaboration, le concept de genre a été utilisé en sciences sociales pour définir les identités, les rôles (tâches et fonctions), les valeurs, les représentations ou les attributs symboliques, féminins ou masculins, comme les produits d’une sociabilisation des individus et non comme les effets d’une « nature ».

Exemple : Une expérience qui finit comme un drame.

Malgré les traitements hormonaux et la thérapie, Bruce devenue Brenda n’a jamais réussi à se sentir bien dans sa peau. À 13 ans, il ou elle,  manifesta des tendances suicidaires et refusa de continuer à voir le Pr. Money. Face à la détresse de leur enfant, les parents de « Brenda » furent amenés à lui révéler la vérité sur sa réassignation de genre et « Brenda » entrepris une nouvelle transformation pour redevenir un garçon et demanda à ce que désormais on l’appelle « David ». En 1997, David se soumit à un traitement pour inverser la réassignation, avec injections de testostérone, une double mastectomie et deux opérations de phalloplastie.

Cette malheureuse expérience marqua profondément David Reimer qui décida de rendre public son histoire. Il publia, en 1997, un livre dans lequel il témoigna des conséquences néfastes de ces thérapies, afin d’éviter que d’autres enfants ne subissent les mêmes traitements.

En 2004, David Reimer, toujours fragile, finit par se suicider. Voilà comment finit la vie tragique de Bruce/Brenda/David Reimer.

La mort tragique de David Reimer doit servir de leçon aux apprentis sorciers de la théorie du genre.

Elsa Dorlin, Sexe, genre et sexualité, PUF, 2008, pp.36-37

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2 commentaires sur “La théorie du genre a des limites : David Reimer”

  1. BRAVO POUR VOTRE TEXTE !!
    C EST LE MONDE A L’ENVERS … à voir des parents qui sont capables de faire opérer leur enfant changer de sexe pour qu’il finisse suicidé !!

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