Osiris, premier souverain de la terre d’Égypte, avec l’aide de Thot, maître suprême de l’arithmétique, de la parole et des scribes, initie les Égyptiens à l’écriture, à la science et à la magie. À l’opposé, son frère Seth, incarnation du mal, est jaloux et hait Osiris en raison de l’affection que tous lui portent.
Seth tue Osiris puis s’en prend à son fils posthume Horus. Au cours d’un combat, Seth arrache l’œil gauche d’Horus, le coupe en six morceaux et le jette dans le Nil. À l’aide d’un filet, Thot récupère les morceaux mais il en manque un ! Thot le rajoute et rend à Horus son intégrité vitale. La somme des fractions de l’oudjat ne fait que 63/64. Le 1/64 manquant est le liant « magique » ajouté par Thot pour permettre à l’œil de fonctionner.
Ainsi l’oudjat devint-il par la suite pour les Égyptiens, symbole de lumière et de connaissance , d’intégralité physique, d’abondance et de fertilité. Et afin de commémorer à tout jamais la lutte du Bien contre le Mal, ainsi que pour garantir la voyance totale, la fécondité universelle et de bonnes récoltes, les scribes comptables employèrent l’oudjat.
Un élève-scribe fit un jour remarquer à son maître que le total des fractions de l’oudjat ne donnait pas 1 ; il lui fut répondu que le 1/64 manquant pour parfaire l’unité serait toujours fourni par Thot au calculateur qui se placerait ainsi sous sa protection…(D’après les indications de F. Saugeon collège de Blaye)
Les bouddhistes nomme l’œil d’Horus : troisième œil. Leur civilisation est aussi ancienne que celle des égyptiens, donc dans l’Orient et l’extrême Orient cette notion d’intuition divine est répandue (la 64e partie manquante) et, nous redécouvrons cette source en nous, tandis que les sceptiques doutent encore que l’intuition soit un pouvoir humain réel qui nous est donné par une source que nous qualifions de divine à défaut d’autres informations.