On devrait trouver excessif de qualifier n’importe qui, de n’importe quel psychose grave, à cause de modes lancées par les journaux qui veulent plus vendre du papier qu’informer, ainsi « pervers narcissique » devient un adjectif dans la bouche de diverses personnes, pour qualifier généralement un compagnon très pénible. Il est même dangereux pour tout le monde de se ruer sur des interprétations qui peuvent s’avérer exagérées. Et ça ne fait vendre que des médicaments.
Il y a eu border-line, à tel point que le mot est passé dans le langage courant, il y a eu bi-polaire et, bien avant parano et mégalo. Bref, la société semble peuplée de malades.
Où sont les lignes de la normalité, s’il y en a ?
Poser un qualificatif psy sur quelqu’un (qu’il vaudrait mieux aider par une plus grande attention), est grave : une névrose est une atteinte temporaire due à un moment de vie difficile, souvent avec un terrain hérité mais on ne passe pas toujours au stade suivant, la psychose, qui se développe, en général, dans des moments où la personne est dans un contexte très difficile. D’autre part, la société exalte le culte du Moi, il n’est pas étonnant que chacun se regarde le nombril.Ici il n’est pas question de nier l’ ego, mais de ne pas en abuser. aux dépends d’autrui.
Le Complexe de Narcisse est connu depuis toujours, car il est très répandu. Le narcissisme est l’amour que l’on porte à soi-même. Il s’agit d’une personne qui est centrée sur elle-même dans une incapacité à donner en retour de l’amour qu’elle reçoit. Cela peut se traduire par le fait de ne parler que de soi, une personne qui rapporte tout à elle-même, le fait de ne s’intéresser à l’autre que si on se reconnaît en lui. Le narcissisme s’étend au prolongement du Moi (famille, amis, etc.). Il est associé aux complexes d’abandon, d’infériorité et de culpabilité. En astrologie, le narcissique est souvent représenté par le signe du Cancer et une lune très importante, mais ce serait une généralisation abusive. Les planètes agglutinées en maison I, ou même VII (envoyant en I, le fruit de toutes les actions et cogitations) font aussi office d’indice.
Le pervers narcissique est le stade au-dessus, et bien plus grave, car il peut devenir dangereux pour les autres, donc pour lui-même puisque cela le conduit à des paroles et actes répréhensibles.
Qui sont-ils (elles) ? Comment fonctionnent-ils (elles) ?
« Un(e) pervers(e)* narcissique n’a jamais tort : « il (elle) utilise le déni pour nier ses responsabilités, ainsi que la réalité de ses actes, explique dans son livre, le psychanalyste Jean-Charles Bouchoux. Ce type de pervers cherche à éviter toutes sources de conflits, pour toujours garder une bonne image de lui. Il(elle) n’avoue jamais sa culpabilité. Un pervers narcissique ne refoule pas ses pulsions, car il cherche à tous prix à s’éviter une souffrance morale. Le passage à l’acte lui permet de les évacuer vers l’extérieur. Le pervers sait que ce qu’il fait est répréhensible, il va devoir dénier l’origine et porter sa faute sur quelqu’un d’autre. Contrairement à ce qu’il laisse paraître, le pervers narcissique est une personne qui manque de confiance en lui. Pour compenser, il développe une image démesurée de lui-même. (Pour se donner l’air important, il essaye d’avoir de beaux objets ou des relations avec des personnes attirantes). Il garde un sentiment de pouvoir en rabaissant sans cesse sa victime, tout en la faisant culpabiliser, pour mieux la contrôler.
Son mode opératoire pour passer à l’acte ? La double personnalité…
« Jekyll est le bon sujet, le bon enfant que l’on attendait qu’il soit. Pour les mauvaises pulsions, Hyde s’en charge… » . Pour se débarrasser de toute culpabilité, le pervers narcissique rejette ainsi sa faute sur l’autre. De cette façon, il garde une bonne image extérieure et passe même parfois pour la victime. C’est ce qu’on appelle l’identification projective. Il isole, il rabaisse l’autre pour se valoriser.
Le problème avec le pouvoir, c’est qu’on peut le perdre à tout instant. Lorsqu’un pervers narcissique obtient de sa victime une admiration totale, il ne veut pas qu’elle puisse reprendre le dessus et le quitter, aussi il dévalorise sa victime, la rendant moins importante à ses propres yeux. Pour garder l’emprise, l’empêcher de prendre conscience de la situation anormale, le pervers narcissique fait tout pour la contrôler. Ce pervers a besoin de proximité et d’un lien, difficile à rompre : lien de subordination, lien parental, lien filial ou encore amoureux ».. Aussi se servir d’une autre personne pour soulager les pulsions, est la meilleure diversion. On peut aussi trouver l’utilisation d’un tiers dans les groupes, les entreprises ou les institutions. Par exemple, un responsable qui se moquerait d’un salarié. Si les autres ne veulent pas perdre leurs places, ils ont tout intérêt à faire pareil. De cette façon, il se met à l’abri et n’est pas le seul fautif.
Comment sortir de son emprise ?
Quelques conseils pour contrecarrer ces manipulations :
– Renouez avec vos proches : n’hésitez pas à expliquer les événements et demander de l’aide aux autres : prenez de la distance, pour éviter de retomber sous ses belles paroles.
– Arrêtez de vous justifier : plus on se justifie plus le pervers se sent en position de force.
– Arrêtez de culpabiliser, « la victime en ne s’autorisant pas à repousser, ne peut pas procéder à un deuil salutaire ».
– Coupez court à toute communication hasardeuse et de lui infliger à votre tour des attaques . Le mieux est de vous éloignez.
Voici le thème de Freud en illustration, Soleil Taureau, AS Scorpion (axe le plus fixe du zodiaque) ; de nombreuses planètes en VII, montre qu’il a pu projeter** sur autrui son obsession de la sexualité : Vénus en exil en Bélier , Pluton en VI ( il soignait en majorité des femme), sont en conjonction avec Soleil-Uranus-Mercure (intelligence originale) et Lune conjoint Saturne (froideur de type intellectuelle en Gémeaux) toutes les planètes envoient avec des aspects divers du carré à l’opposition vers son Mars rétrograde (en exil) conjoint à la lune noire en Vierge (maitrisée par Mercure), qui se trouve en face en XI : e carré Mars retro lune noire Saturne en dit long que la virilité en ce qui concerne un homme (on a parlé pour lui d’une homosexualité refoulée). Sans sous-estimer l’apport incommensurable de Freud à la psychanalyse au moment de son balbutiement, il a été maintes fois critiqué. Dans Freud, on distingue le moi ou ego, le ça ou pulsion sexuelle – instinct et, le surmoi, une autorité amenant le refoulement.
Jung a été le premier à critiquer son mentor., seul son désir d’être reconnu comme Freud dans le milieu de la psychanalyse, l’a vraiment retenu de tout dire. Freud sur le plan familial ne s’est pas toujours bien comporté, jusqu’à décliner pour sa fille Anna deux jeunes hommes qui voulaient l’épouser la gardant toute sa vie avec lui, et pire jusqu’à refuser d’emmener avec lui une partie de sa famille en exil en Amérique, au moment de la guerre, alors qu’il en avait la possibilité. Cet exemple nous montre qu’il faut mesurer et peser les paroles d’une personne sur laquelle s’est fondée toute la psychanalyse moderne et faire de même avec la littérature psy qui tombe dans vos mains.
Je vous conseille un livre pratique qui s’appelle : « Comment gérer les personnalités difficiles » de François Lelord et Christophe André, aux éditions Odile Jacob, car on ne peut se fâcher avec la terre entière.
*« La projection » est un processus de protection qui se met en place dès les premiers mois de la vie. Il met en évidence ce que nous refusons de voir sur nous même, que nous attribuons à l’autre . On se défend de ses discordances intérieures, de ses idées interdites, ou bien, on se les reproche en les projetant sur quelqu’un d’autre (ou un objet), l’accusant d’être à l’origine de tout nos maux (thématique du « bouc émissaire »)
*Vous avez compris que tout le monde peut en être atteint.