Voici un condensé du texte de Steven Forest sur le signe du Taureau sur lequel il pose un regard très juste. extrait de son livre « Ciel intérieur », qui est une base de l’astrologie d’évolution, reconnue mondialement. Son écriture extrêmement poétique est simple et concise…
« Le Taureau, lassé du feu du Bélier, cherche le réconfort des vieilles pierres, le bruissement réparateur d’un oiseau…, la paix. Il délaisse la harangue pour la symphonie, la passion pour le silence. Lassé de l’incandescence du feu de la bataille, l’esprit plonge ses mains noueuses dans la terre, cherchant à sentir les graines, l’argile, la chair même de la planète. Le symbole est un taureau, non pas la monstre enragé, rendu furieux par la cape rouge du matador… plutôt le taureau tranquille, debout, solitaire sous un large chêne d’avril… Rien ne lui fait peur… le taureau contrôle tout son monde… le taureau est en paix. Assis sur une pierre réchauffée par le soleil, vous ressentez simplement : aucune question fondamentale ne vous hante. La nature de la vie, ce n’est pas votre problème : vous êtes, tout simplement…
Que ressentez-vous ? L’éternité, la sérénité. Comment être d’une profondeur sans fond et cependant ne ressentir aucun besoin d’en parler ? L’objectif du Taureau : Trouver cette sérénité et la garder.
Tous les Taureaux ne sont cependant pas des amoureux de la nature, mais s’asseoir au sommet est une stratégie de base. Notre mère, la Terre, est la première maitresse du Taureau. Elle apaise, enseigne la simplicité et le calme. Si la destinée conduit le Taureau à la ville, les Taureaux choisissent toujours la facilité et le calme des environnements sylvestres.
Mais d’autres forces peuvent attirer une personne à forte composante Taureau vers une métropole, la paix est dure à conserver dans ce lieu, aussi il est essentiel que le Taureau quitte la ville périodiquement.
Le Taureau est le plus taciturne des signes (bien qu’on puisse penser que c’est le Capricorne). Sa seconde maitresse est le silence intérieur, le véritable but du Taureau est bien plus difficile à réaliser. Sa stratégie est la musique, qui arrête le flot du discours intérieur. Mais de tous les signes, c’est le plus physique, cherchant à se défaire de la bruyante tension du flot de l’imagination, en la déversant sur le monde matériel.
Sa voie d’auto guérison passe par le corps. Il ne transcende pas la chair, le Taureau doit toucher, il rencontre le monde à travers les sens… il ne peut jamais le trouver uniquement par le biais de l’esprit seul… la nature de la vie, qui s’en préoccupe ?… Il a une aversion pour le drame, des soupçons envers la complexité.
Instinctivement, il recherche les circonstances qui lui permettent de trouver le silence et sa simplicité : un emploi stable, un réseau relationnel sur lequel il peut compter, patiemment, avec un sens pratique absolu, le Taureau tisse un cocon. Son travail se déroule aussi méthodiquement que la lente croissance d’une stalagmite.
Les recherches intérieures ou extérieures des autres sont pour lui, pur délire. Il vit, il se laisse aller, il s’installe dans son fauteuil, il sent la solidité de sa maison, l’efficacité de son corps, une pomme craquant sous la dent… Il sent ce qu’aucun signe ne peut sentir de la même manière.
Cependant, il peut perdre cela de vue et, chercher la sécurité dans les biens matériels, c’est le côté sombre du Taureau. Il désire la paix qu’elle lui donne. Il peut être trompé par les reflets dans le monde extérieur : argent, possessions, terrains, plan de retraite, ce qui peut être une sorte de miroir aux alouettes. S’il succombe au leurre de la sécurité, toute l’intemporelle sécurité du signe peut être gaspillée, et à sa place n’apparait qu’une stabilité engourdissante narcose de l’esprit : le Taureau peut s’ennuyer à mort.
Il existe un carrefour : tôt ou tard il doit y faire face. D’une part, il se retrouve devant un chemin de sécurité matérielle, de prévisibilité, et de stabilité, honnête et moral, qui ne fait de mal à personne sauf à lui-même. D’autre part, il voit un chemin excitant, qui lui permet croissance et changement : inquiétant mais séduisant. La vie doit-elle être vécue sur le modeoffensif ou défensif ? Suis-je ici pour grandir ou pour être en sécurité ?
La stagnation peut être au niveau mental également et nous retrouvons le proverbial entêtement du Taureau. Il est déterminé, comme tous les autres signes fixes (Scorpion-Lion-Verseau), bien que ce ne soit pas toujours évident : ne commettez jamais l’erreur de prendre cela pour de la faiblesse, sous le silence il existe une volonté de fer qui lui donne la capacité de faire tout ce à quoi il est décidé, mais aussi une certaine inflexibilité. Cela peut déboucher sur des réponses étroites et peu imaginatives, aux problèmes de la vie, sur un échec dans la prise de ces élans de foi existentiels. Comme ces vieilles montagnes qui le guident, le Taureau peut dire « je suis le même qu’hier, qu’aujourd’hui et demain ».
Et alors tout est perdu.