Focus en 2025 sur Saturne-Neptune en Bélier et Uranus en Gémeaux trigone Pluton en Verseau

La conjonction d’inter-cycle Saturne-Neptune en Bélier sera le moment phare du premier semestre de l’année 2025, le trigone Uranus en Gémeaux vers Pluton en Verseau entamera le second.

Avec les planètes lentes, nous sommes dans un temps collectif : « La répétition de cycles planètaires  entraînent des mouvements collectifs que l’on retrouve dans les généalogies privées. »* Ainsi l’ inter-cycle Saturne-Neptune,  fait-il résonance avec nous. 

Les planètes Neptune et Saturne , après s’être trouvées  toutes les deux en Poissons assez éloignées l’une de l’autre durant deux ans et demi se rejoignent au moment où Neptune passe en Bélier,   le  1er avril 2025

Les mouvements  liés à Neptune, renforcé par l’axe nodal qui arrive en Vierge-Poissons, nous contraignent à de plus grandes responsabilités, nous oblige à faire un bilan humanitaire,  car le cycle Saturne-Neptune ouvre un nouveau regard sur les valeurs ,notamment lorsqu’ Uranus en Taureau depuis sept années passera en Gémeaux.

L’action de Neptune en Bélier peut être décrite, puisque la planète   a donné des périodes relativement  bien documentées , marquées par l’arrivée d’êtres actifs, et  conquérants dans ce signe de Mars : Alexandra David Neel,  née le 24 octobre 1868 qui traverse Asie à pieds , Jack London né en 1878, dont Neptune est à la toute fin du Bélier, qui tout deux ont conté leur chemin de vie et d’aventures. Les individus qui avaient vingt-ans aux environs de 1880, puis quarante en 1900, ont été les moteurs des  transformations techniques positives du XIXem siècles et XXem (les frères Lumière : Auguste  né le  18 octobre 1862), ceux d’aujourd’hui le seront plus tard. En effet, bien que   chaque centaine  d’années contiennent les drames collectifs dus à la politique, et aux  institutions qui la soutienne, des avancées civilisationnelles sont faites, même si actuellement nous sommes dans la polémique pour tout.

Neptune  est la planète de la mer, de l’eau, du rêve, de l’art,  de l’imaginaire, de la spiritualité, mais brouille les esprits,  les valeurs,  noie  les critères  vénusien, et l’ émotionnel, travestit la vérité en se moquant de la rigueur saturnienne,  c’est la raison pour laquelle c’est la planète de la magie, mais aussi la planète mystique par excellence, celle qu’on chargeait des méfaits des sorcières, comme des guérisons miraculeuses. L’énergie neptunienne est liée à l’ouverture des chakras transcendentaux du haut, qui permettent de savoir s’abandonner, sans que ce soit de la passivité, mais plutôt la confiance.

En quittant les Poissons, en entrant en BélierNeptune va donner naissance à    un nouveau cycle, bien que le feu bélier soit éteint par l’eau neptunienne, mais la planète se colore de la vivacité, de la force de Mars selon sa position dans le ciel : lors de l’arrivée de Neptune en Bélier, Mars sera en Cancer, puis reprendra sa route en Lion le 18 avril,  en Vierge le 19 mai, pour presque 4 mois,  ce qui est notable. On sera certainement encore dans les visions  guerrières de certains chefs d’état, le Cancer étant le signe de la patrie ; beaucoup aspireront à rentrer chez eux, dans des lieux devastés.

En astrologie , du côté de l’art Neptune est souvent réduite à la désillusion et à la déchéance qui vient de l’intérêt : par exemple on voit dans les salles des ventes beaucoup de spéculateurs qui n’ont que faire de l’esthétique C’est Neptune  de la « Vénus, sortant des eaux » de Botticelli,   à la «Pieta» deMichael-Angelo au Vatican, en passant par les « Nymphéas » de Claude Monet, pour en arriver en 1963 à une boite scellée exposée à Beaubourg**., dans laquelle un artiste a mis un étron cacheté et signé,  un tableau qui se détruit au broyeur au moment où on le dévoile au public, ou un urinoir renversé*** ! Leurs successeurs ont plongé par réaction dans   une démarche  intellectuelle,  comme celle de Ben, Chef de l’École de Nice,  qui durant les années soixante-dix  traçait  des phrases courtes («Faites un trou, enterrez vos chaussures, repartez pieds nus», «Attendez la nuit et regardez la lune». Mais aussi, plus troublant «Je me sens seul.»   sur son van  sillonnant Nice.

Actuellement ,  c’est l’époque du fake, du faux, de l’IA qui fait de très belles choses lorsqu’on l’utilise positivement, mais qui va surtout standardiser la création dans tous les domaines. Neptune en Bélier va-t-il réagir ? Les jeunes, ou les personnes naïves en sont les premières victimes. La renaissance des métiers d’art pourra sauver nos connaissances  ancestrales : n’a-t-on pas nettoyer Notre- Dame au coton tige, même si c’est un robot qui a d’abord vérifié la robustesse des parties calcinées ?

L’aspect le plus  insistant et durable,  sera la conjonction exact d’inter-cycle de Saturne à  Neptune 0°/1°45 au moment de l’arrivée Saturne en Bélier, les 27/ 28 mai . Elles rétrograderont un petit peu en fin d’année en Poissons : sur le plan matériel, intellectuel, et philosophique, les retours en arrière des planètes lentes, sont comme un avertissement pour que  ce qui n’a pas été compris précédemment durant leur premier passage , puisse être achevé  si l’on pense que tout cela a une finalité intelligente,  on a une seconde chance, pour réagir.

Si Saturne en Poissons, dans lequel Vénus est en exaltation, a  fait émerger des affaires louches et cachées, notamment au niveau des mœurs, pour clarifier la cause des femmes dans toutes les strates de la société, nous pourrons  voir  dans Neptune en Bélier le traitement de toutes les affaires qui sont sorties dans les médias,  les manigances des hommes politiques. Dans Neptune en Poissons nous voyons  les attentats de gens totalement déboussolés, les guerres ou les valeurs s’inversent, tout cela aboutissant à un désir de paix, de rigueur, une attente qui se fait pressante dans le public.

Saturne en deux ans entre 2025 et  2027 avançant plus vite que Neptune, grâce à la force de Mars, contenue dans le Bélier, prendra en main  le travail d’ordre qu’il avait tenté de faire sans grands résultats  en Poissons, et ce pendant au moins deux  ans grâce à une configuration en triangle mineur  entre la conjonction de  Saturne /Neptune en Bélier, dit en chute, bien que Mars soit en exaltation en Capricorne  montrant une volonté   de structurer ces mêmes milieux  en réglant les problèmes sous lesquels nous croulons.

Comme nous pouvons voir sur le thème ci-contre, la conjonction Saturne-Neptune nœud nord sera en apex du triangle mineur formant des sextiles avec un trigone Uranus/Pluton, une composante air/feu  très active. : ce sera un véritable bouleversement d’énergie qui fera un grand appel d’air. Cela sera au 7 juillet accompagné d’ une conjonction Soleil-Jupiter en Cancer.

Ce trigone mineur durera encore en 2026 : cela a un sens,   nous contraindront à de plus grandes prises de responsabilités personnelles et collectives, nous obligeant à faire un bilan humain.

Le cycle Saturne-Neptune ouvre un nouveau regard sur les valeurs, déjà sollicitées et secouées par Uranus en Taureau (la nature, le vivant, le réel) depuis plusieurs années, qui  passera en Gémeaux, signe de communication ,  de commerce, de techniques artisanales et du côté de l’art, l’art  classique peut refaire surface,   par exemple au travers du religieux comme celui de  la Cathédrale Notre-Dame  car  c’est  l’art religieux qui est le plus abouti parce que les hommes  donnent le maximum d’eux-mêmes. Neptune en Poissons a vu disparaitre Notre-Dame, Neptune en Bélier  conjoint Saturne la voit renaitre après que beaucoup de petites mains se soient activées. Neptune, maitre de l’axe nodal en Vierge Poissons nous placera encore dans un travail de purification et de service.

Toutes ces  configurations différentes  bien meilleures que celles de 2024, devraient souffler un vent de fraicheur : nous reviendrons sur les aspect au fur et à mesure.

*source : d’après livre de Martine Barbault et Catherine Gestas  « La mémoire ancestrale en astrologie », chapitre  la mémoire  à partir des cycles planétaires

**Piero Manzoni a dit « En mai 1961, j’ai produit et conditionné 90 boites de « merde d’artiste » (30 grammes chacune) conservée au naturel (made in ltaly).» Vendue au poids selon le cours de l’or, Merda d’artista se joue de la valeur marchande des œuvres d’art tandis que sa similitude avec des boites de conserve industrielles cible leur intégration dans la société de consommation. La provocation étant assumée, mais le contenu dissimulé, la croyance du spectateur est mise en jeu. Piero Manzoni cherche-t-il une mystification ironique du geste artistique ou une tentative poétique de faire de la trace la plus triviale un chef-d’œuvre ? Enfermés dans une conserve numérotée et signée, ces étrons de Piero Manzoni (1933-1963) n’ont manifestement pas de date de péremption. Au contraire, ils se bonifient. En six décennies, leur valeur s’est progressivement envolée. Boudés au moment de leur création, les originaux s’arrachent désormais aux enchères. Si jusqu’à l’orée du XXIe siècle, 20 000 à 30 000 euros pouvaient suffire pour se porter acquéreur de ces boîtes en fer blanc de 4,8 x 6,5 cm, ce n’est plus le cas.  Manzoni écrivait : «Si les collectionneurs veulent quelque chose d’intime, de vraiment personnel de l’artiste, voilà la Merde d’artiste. La dernière vente aux enchères a eu lieu en 2016 à Milan. L’acquisition de la boîte numéro 69 s’est faite pour 275 000  (frais d’enchères inclus), pour le compte d’un collectionneur privé. Mais, surtout cette « œuvre » est une satire du marché de l’art, sur lequel n’importe quelle création, pour peu qu’elle soit réalisée par un artiste « de génie », s’échange très cher, quelle que soit sa valeur intrinsèque. Il s’agit aussi d’une critique du consumérisme et en particulier de la production de déchets que celui-ci génère et son obsession envers le packaging et la propriété privée (wikipedia)

***urinoir exposé  par Marcel Duchamp en 1963 (reprenant  l’idée d’Elsa von Freytag-Loringhoven en 1917), à Beaubourg