La somatologie ou somatothérapie essaie de guérir des personnes en souffrance physique ou morale parce que l’on pensent depuis plusieurs décennies que le rapport entre le corps et le psychisme est étroit, même lorsqu’il s’agit de maladies ayant une cause virale, accidentelle, ou héréditaire (notamment parce que dans une même famille, c’est différent d’un enfant à l’autre)..
Je vais parler ici d’un phénomène qui se maintient au travers des générations dans l‘inconscient familial et qui peut remonter à des dizaines de générations (révolution française, guerre de 14/18, migrations) , même si on ne peut remonter dans le souvenir transmis oralement que jusqu’à quatre générations.
Ce sujet peut vous faire peur, mais il n’y a pas de raison de fêter Halloween et de stresser lorsqu’on parle des défunts ! Il n’y a rien de matérialisé, c’est très subjectif, même le mot fantôme ne doit pas être pris au premier degré.
En s’approchant de l’astrologie, on trouve des disciplines qui se sont greffées autour, car elle reste la grille de lecture privilégiée, même si ceux qui s’en sont servis (Jung, Freud) s’en éloignent pour passer pour plus par la science des preuves ; la somatique et la transgénéalogie qui poursuivent leur chemin, n’en sont pas loin.
La transgénéalogie et la somatologie relient les dates, mettant en relief des synchronicités qui peuvent parler à ceux qui ont des problèmes psychologiques et même physiques, des causes de souffrances afin de les « soigner ». On a vu ses résultats spectaculaires mais aussi des échecs, mais ceci a le mérite de faire remarquer des répétitions dans les familles : on parlera d’hérédité du point de vue scientifique considéré comme un placebo par les scientifiques, qui ont le dernier mot quand il s’agit de maladies confirmées. Voilà la théorie brièvement résumée.
« Quand un parent ne s’est pas autorisé, n’a pas pu faire le deuil de quelqu’un de cher, il n’autorise pas ses propres enfants à le commencer et à le terminer. Ceux-ci sont pris dans une sorte de fidélité familiale inconsciente qui ne leur permet pas d’avancer sur le chemin, sans l’aval de leurs ascendants. » C’est d’autant plus vrai que le culte du souvenir par respect pour le défunt, est implanté dans nos cultures de façon mélodramatique, ce qui n’est pas le cas dans toutes les cultures. L’astrologie peut aider à décrypter les blocages comme le ferait par exemple l’hypnose, ou tout autre thérapie dite non scientifique.
« Si le deuil est bloqué au niveau d’une étape précise, la personne en sera inhibée et présentera des signes à cette même étape. Si une personne est plus ou moins constamment dans des états de colère, nous devons aller chercher une personne disparue, bloquée en phase de colère.
« Il faut différencier trois composantes essentielles liées souvent indissociables et qui s’entrechoquent au moment ou après la disparition d’un être cher : le corps biologique du disparu, l’émotion obligatoirement associée et, le souvenir présent dans la pensée.
« Le deuil de chair représente celui qui concerne le corps physique, biologique, cellulaire du défunt. C’est le principe de réalité qui aide au deuil du corps, l’ancre dans notre réalité.
« Le deuil émotionnel est celui qui s’avère le plus difficile à faire. Les sentiments de manque, d’injustice, demeurent installés dans notre esprit et il est difficile des les dissocier des autres constantes : il est souvent l’élément verrouillant dans un tel processus. Il faut distinguer la mauvaise émotion (la mauvaise est celle qui nous replonge dans la souffrance) et la bonne, attachée aux moments agréables, celle que l’on peut garder.
« Le deuil du souvenir est comme le précédent, plus long à faire, voire impossible car le défunt est toujours présent dans la pensée. Pour le cerveau, il est plus rentable de transférer une douleur morale insupportable sur le corps que de le laisser envahir complètement la psychologie, afin qu’il puisse vivre avec un maximum de vigilance dans son environnement, mais cela va se transformer en maladie en somatisant. »
C’est au niveau des décès inadmissibles, injustifiables que se positionne le « syndrome du gisant » (le gisant étant la personne vivante). La plupart du temps cela concerne un enfant mort à sa naissance, en bas âge ou un adulte encore jeune mort prématurément, dans des circonstances injustes et injustifiables. »
Le terme de « gisant », est donc la représentation de quelqu’un qui est mort (d’où le nom) chez un individu vivant possédant à son insu une mémoire transgénérationnelle, concernant un décès injustifié/injustifiable. Ainsi en est-t-il de certains d’entre nous, venant au monde chargé du passé d’une autre personne, ayant vécue dans notre lignée généalogique. Ceux-ci sont pris dans une sorte de fidélité familiale inconsciente qui ne leur permet pas d’avancer sur leur chemin, sans l’aval de leurs ascendants. Les drames dans l’histoire familiale sont rattachées aux drames familiaux, aux guerres, aux pillages , aux migrations pour des causes diverses , pour éviter le pire (viol, coups). Depuis des générations, les gens des campagnes ont remarqué ce genre de chose.
Nous verrons que le clan retient en priorité le nom du défunt, sa date de naissance et celle de son décès (présentes dans la généalogie, visibles dans les cimetières). Les personnes consciemment impliquées dans ce drame sont les membres vivants au moment du drame : les parents, les grands parents, les enfants et les proches. Les personnes inconsciemment impliquées dans ce drame sont représentées par les descendants suivants ou les enfants en bas âge au moment des faits : ici nous trouvons aussi le classique « enfant de remplacement » quand celui-ci naît juste après le drame. Dans ce cas , l’enfant suivant peut être affublé du même prénom, et ne sera jamais reconnu pour lui-même. Quelquefois, un enfant porte la culpabilité de la mort d’un frère ou d’une sœur, parce que la mère n’a pas été suffisamment forte pour accepter l’injustice de la disparition (Françoise Dolto et la phrase de sa mère qui tue : « c’est de ta faute ) ».*
Mais généralement, ce n’est qu’à la génération suivante et plusieurs générations après que le futur gisant est inconsciemment programmé. C’est à ce niveau que l’étude des dates inscrites sur l’arbre généalogique est très surprenante.
Quand la date de conception du Gisant correspond à celle de conception du défunt cela entraîne automatiquement, une même date de naissance pour les deux protagonistes (phénomène courant dans les familles entre cousins), si le terme est le même parce que la date de conception est la même mais que l’un des deux protagonistes a eu une période de gestation inférieure, parce qu’il est prématuré (cas que j’ai rencontré), c’ est considéré valable on peut voir deux personnes de la même famille, nées le même jour , au même endroit mais d’une année différente. Il peut sembler évident que dans l’inconscient de la mère du plus jeune, il y a eu le désir de reproduire une personne chère disparue.
Par contre si les dates de naissance sont différentes pour les deux, le gisant ne veut pas être relié au défunt (cas d’un prématuré) mais la date de conception sera la même.
Si une de ces dates de vos ancêtres se rapproche à 15 jours prés de votre date de naissance, vous avez toutes les chances d’être le gisant de celui-ci : exemple : une grand mère morte prématurément dans des circonstances bouleversantes , le 6 août 42, sa fille met au monde une fille le 18 août 48, pour remplacer sa grand-mère.
On tente de mettre en évidence l’existence de ce syndrome : ainsi cette âme en souffrance pourra-t-elle être libérée et laisser « l’enfant-hôte ».
On a des correspondances de dates
Correspondance entre la date de conception du gisant et la date de décès du défunt (c’est comme une revanche de la vie, même si cela peut paraitre choquant, la libido est un moyen que le corps a pour vivre les drames), un grand père/mère meurt, un enfant va naitre 9 mois plus tard : correspondance entre la date de naissance du gisant et la date de décès du défunt.
Correspondance entre la date de naissance du gisant et la date de conception du défunt,le calcul est moins évident, il faut rechercher en rajoutant trois mois pour connaitre la date de conception du défunt.
Quelle explication ? Une mémoire familiale se constitue et va être « gérée inconsciemment » par l’un des membres du clan né après le drame. Elle est enfermée dans son inconscient dans une sorte de « crypte » dans laquelle vivrait le « Fantôme » (n’ayez pas peur de ce terme, on pourrait dire « aïeul en souffrance ») en relation avec le drame.
Le « fantôme » est un phénomène psychologique : ce ne sont pas les trépassés qui viennent hanter mais les lacunes laissées en nous par les secrets des autres. Ceci se situe dans notre inconscient familial, et est transmis dans notre mémoire cellulaire*
On parle des conséquences des drames à type de décès injustifiables et des mémoires et des deuils impossibles à faire (condamnés à mort sans preuve, victimes de guerre sans sépulture, victimes d’assassinats, de terrorisme, enfant disparu sans laisser de trace). Le Gisant intègre cette notion de fantôme transgénérationnel pour l’étendre et la hisser à un rôle fondamental dans la genèse généalogique des troubles du comportement.
Ceci est en lien avec l’idée du projet-sens, projet inconscient des parents : Salomon Sellam, et d’autres, pense que lors de la préparation de notre venue au monde, il existe d’une manière inconsciente des projets de nos parents pour leurs enfants. Ces projets sont d’une grande précision, même si toutes les tractations et négociations se mettent en place à leur insu, au cours de notre gestation et pendant la naissance. Le projet-sens décrit le contexte et le climat familial de l’ environnement pendant les premiers mois de la vie, la petite enfance, en racontant les événements et les ressentis positifs ou négatifs associés durant cette période.
Une date vient pour libérer l’être de ce fardeau s’appelle la date du point V, comme vie. Elle se situe 6 mois avant ou après la date de naissance (ce qui revient au même). Cela peut se produire avec une autre personne, qui vient pour nous aider : en astrologie c’est quelqu’un qui va avoir son Soleil, ou toute planète importante (comme une dominante) en opposition avec le vôtre et, qui vous montrera un point de vue opposé au vôtre, pour vous éveiller à plus de compréhension (un professeur, un conjoint, un ami, un enfant) : pour une personne née en août ce sera en février (axe Lion-Verseau)
L’enfant du soulagement : cet enfant est peut-être la porte de sortie de l’arbre généalogique. Il se passe des événements positifs aidant à sortir de cette histoire : le plus souvent un enfant qui nait 9 mois après la naissance du père ou de la mère, donc à la date dite de « Gisant » du père ou de la mère et qui aurait pour mission d’aider à résoudre les problématiques transgénérationnelles ;
Le choix du prénom ainsi que des autres prénoms usuels, n’est pas simplement le fruit d’une volonté consciente de la part des parents ; ils peuvent être considérés comme témoin de la dynamique transgénérationnelle inconsciente qui s’instaure, au sein des clans, mais il ne faut pas toujours se focaliser sur le prénom usuel, il a pu être donné par quelqu’un d’autre que les parents (histoire du clan), par la secrétaire de mairie par exemple (cas du père sans imagination, cas des enfants trouvés, ou des enfants changeant de prénom lors d’une adoption, cas du nom de baptême choisi par des grands oncles ou tantes, marraine, etc).
La thématique de l’enfant de remplacement est la suivante : une mère souffre de la disparition prématurée de son fils à la guerre de 14/18 et demande à tous les membres de la famille de le lui rendre, afin que sa peine en soit diminuée , et plus tard , à une génération donnée, un enfant va naître avec cette mémoire et sera chargé par le clan de faire revivre ce jeune homme qu’il n’a jamais connu. Quelquefois, cet enfant pourra présenter à sa naissance ou plus tard, une problématique psychologique , une allergie (aux poumons en référence au gaz moutarde de 14).
En astrologie, on évalue les « passeurs » kiron, Lune noire, l’axe nodale, les éventuelles planètes interceptées et les planètes rétrogrades, la maison VIII et la maison XII, les rapports avec les planètes Saturne, Neptune, Uranus pour la soudaineté et son rapport à l’éveil vers le spirituel, Pluton qui peut nous faire ouvrir les yeux et l’âme.
.*(Deepak Chopra, de médecin indo-américain diplômé de médecine occidentale et de médecine ayurvédique).
D’après le livre de Salomon Sellam « Le syndrome du gisant », lire aussi « aie mes aïeux » de Anne Ancelin Schutzenberger, et plus facile les deux livres de Juliette Allais : « Au coeur des secrets de famille », et « Guérir de sa famille ». Deepack Chopra « le corps quantique ». Alain Braconnier, « mère et fils »