Interception de l’Axe Bélier – Balance, la polarité des signes

Sur le plan sémantique,  il est amusant de lire qu’on trouve lier dans le mot  Bélier qui est le signe de la bataille et, lance  dans le mot Balance qui est le signe de l‘harmonie : on pourrait y voir un clin d’œil  à la polarité entre ces deux signes, lier se trouvant dans le signe puissant de Mars.

Le Bélier qui est seul en théorie, agit en leader et entraine les autres à sa suite, ce qui les  relie, tandis que la Balance qui est un plateau très instable peut faillir à cette tâche et lancer les flèches au Bélier, sans que celui-ci n’y comprenne rien !

L’axe Bélier – Balance et celui du Cancer-Capricorne  constituent la croix cardinale, celle de la germination,  des commencements, des démarrages, des naissances.

Sur le plan psychologique,   Jean-François Berry dit de  cet axe : « nous émergeons  par l’axe Bélier-Balance dans notre vie relationnelle en quittant de vieilles matrices de fonctionnement :  l’axe Bélier Balance ouvre une voie entre deux mondes, celui de la découverte de soi-même et celui de la découverte des autres. »

« Le Bélier initie une voie d’individualisation et la Balance une voie de relation et de socialisation : tout deux parlent  d’une nouvelle orientation à prendre et de la peur de s’engager sur le chemin, de se confronter à une vie nouvelle. Le Bélier peut symboliser des expériences difficiles comme des départs mal intégrés, des guerres, des exclusions.

La Balance  hérite de valeurs « comme il faut » mais  est entravée dans sa quête d’ouverture au monde, car s’affranchir des bienséances de son clan n’est pas aisé pour ce signe qui doit avoir un courage et une sérénité dans les conflits relationnels, se traduisant par une puissance d’initiative, mais qui a aussi une dépendance relationnelle, un besoin de soutien qui la bloque. »

A partir de ceci, je vais voir avec vous ce qui peut advenir dans le cas où cet axe est intercepté :

je rappelle tout d’abord que l’interception d’un signe signifie qu’aucune porte d’entrée de maison n’existe  dans aucun des deux signes qui se font face. L’entrée et la sortie de la maison concernée se fait dans le signe précédent et dans le signe suivant. Comme c’est une signe sans porte /cuspide,  aucune planète en transit ne peut y faire  vibrer son énergie , en passant du début  à la fin  des trente degrés du signe, car théoriquement, cela se fait par l’intermédiaire du maitre du signe qui se situe souvent ailleurs, ici Mars ou Vénus.

Deux cas se présentent : soit une planète dite emmurée par Iréne Andrieu habite le signe intercepté,faisant un aspect avec une autre planète ailleurs dans le thème, ce qui permet qu’ un échange se produise par un aspect autorisant la personne à ressentir,  vivre  quelque chose, pouvant donc réagir par le biais de l’autre maison et planète en cause.

Soit il n’y a pas de planète et on peut presque parler « d’autisme du signe », or qui dit autisme dit hypersensibilité : il y a donc une sensibilité du signe, mais elle est introvertie ! On se trouve face à un paradoxe, tout le monde le voit, sauf le porteur des signes interceptés.

Dans le cas du Bélier, comme la personne ne connait pas son « je »,  qu’elle ne se connait pas, ne sait pas « qui elle est » , car c’est dans  ce signe qu’elle devrait le vivre – ainsi que dans sa maison I de l’AS – elle ignore donc les besoins des autres, et ne pense pas à entretenir une relation – niveau signe de la Balance –  avec les gestes naturels d’échanges  des individus normalement socialisés,  puisque ce signe de  la socialisation lui est étranger. C’est donc dans ce signe intercepté de la Balance, que ce problème est le plus évident. Pourtant, elle souffre quand même de la solitude que cela lui procure en retour. 

Cependant, il est notable de voir que lors d’un passage de planètes lentes (ou de planètes progressées) dans le signe,  les énergies des planètes se mettent à activer les signes et les éventuelles   planètes interceptées.D’autre part, la conséquence de la plus grande dimension des maisons contenant un signe intercepté est la plus longue durée d’un transit.

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