La fratrie est là comme une évidence pour ceux qui en ont une, ou bien, elle vous tombe dessus un beau jour. Il y a plein de possibilités , de situations différentes : cela dépend des mariages et remariages de vos parents, actuellement plutôt, des différents couples et des séparations, des familles recomposées et des familles cachées, de la disparition du père et même parfois d’un ou de plusieurs abandons sous X de la mère (une enquête avait montré une mère qui s’en servait comme d’une contraception), car. certaines femmes cachent beaucoup de choses.
Certains enfants ont été adoptés avec beaucoup d’amour , mais au contraire, certains ont été oublié dans un coin comme un objet encombrant d’un passé dont on n’a plus voulu entendre parler . Quelquefois les pères n’en ont jamais rien su. C’est lors des successions que ceux-ci peuvent se manifester, c’est pour cela que les successions sont si longues et quelquefois compliquées. Souvent le père n’en sait rien.
Des enfants peuvent être décédés. Le cas le plus fréquent est qu’il peut y avoir eu disparition avant votre naissance d’un enfant, dont vous devenez l’enfant de remplacement, et il se peut qu’on vous ait donné son nom ou un nom qui symbolise la renaissance mais aussi la mort, dont les principaux sont Re-née, Ni-cole, Giséle (elle git), Florence (flots rances), Laurence, (l’eau rance) etc. Les parents n’ont pas d’imagination, certains suivent la mode et font cela sans méchanceté, mais vous êtes devenu son remplaçant. Quelquefois c’est après la disparition de la mère que vous l’apprendrez. Vous ne le saviez pas, et soudain , cela vous saute à la figure. On parle aussi du jumeau perdu qui vous manquera toute votre vie, parti durant la grossesse ou au dernier moment.
Tout ceci crée beaucoup de problèmes psychologiques non décelés, et engrangés en vous, sans que vous le sachiez, les fameux secrets qui sont comme des tumeurs. C’est sans doute ce qui a donné la célèbre phrase des romains, assez péjorative pour les femmes, mais qui a permis à beaucoup d’homme de s’enfuir : « on n’est jamais sur que de la mère », mais qui a donné ses lettres de noblesse au matriarcat, n’en déplaise aux machos.
La psychologie ou la génétique, on ne sait pas, crée de drôle de choses : on note dans toutes les familles des dates de naissance similaires à une semaine prés, quelquefois à un jour, chez les enfants de la famille, ce qui fait qu’on voit des arrières grands-parents qui sont nés le même jour que les arrières petits-enfants. Salomon Sellam appelle cela des gisants, comme si l’aïeul – figure charismatique de la famille -voulait s’incarner dans l’enfant, qui vient au monde le même jour que lui.
Les parents mettent dans le remplaçant beaucoup d’espoirs, et celui-ci est inconsciemment sommé de les satisfaire (le chef d’entreprise, le passionné de foot, l’agriculteur qui a une ferme). Mais gare à lui s’il n’est pas conforme ! Or, c’est quelquefois ce qui se passe : il y a en lui un malaise, un hiatus entre la vision parentale et Sa réalité, alors qu’il s’est donné beaucoup de mal pour plaire, car cela ne correspond pas à ses désirs personnels. Un frère alors parait mieux combler tous les désirs des parents et c’est d’autant plus dur pour lui. Quelquefois il y a les non-dits, mais quand c’est dit, cela crée de la discorde et de la douleur, des colères, de la honte et de la frustration.
On arrive au second problème de la fratrie , la jalousie et l’envie : pourquoi elle/lui et pas moi ? La fratrie classique est quand même souvent basée là-dessus. On vous oblige à vivre en bonne entente avec un compagnon que vous n’avez pas choisi. L’enfant unique est mal vu, il est forcément égocentré, on projette trop de choses sur lui, il se sent trop responsable et peut ne pas en avoir envie, il passe son enfance à s’ennuyer, il ne connait personne lorsque les parents l’enméne avec eux dans leurs déplacements, il est couvé.
Il n’est cependant pas besoin des parents pour se comparer dans une famille à peu près normale : l’ainé voit arriver le petit qui prend toute l’attention, mais comme il ne se rappelle pas des compliments qu’il a reçu à sa naissance, il prend dans la figure , ceux que tous font au petit à chacun de ses petits progrès ; comme les petits sont souvent plus mignons que les grands qui ont poussé trop vite, il se compare et se trouve moche, moins drôle, moins vif, moins intelligent.
Si cela continue en vieillissant, cela devient catastrophique. L’autre a les diplômes, a une épouse charmante, a des enfants charmants, mais pas lui ? Pourquoi, puisqu’ils sont frères : il pense qu’il n’y a pas eu un partage équitable dans l’acte d’amour des parents.
Cela est renforcé si les parents ne sont pas capables de se taire, de lui dire que le timing n’est pas forcément le même, que les vies ne sont jamais identiques, que les frères sont le fruit des hasards de la distribution des gènes des ancêtres dont on ne sait rien, aussi éloignés les uns des autres si possible, pour la qualité de la semence !
La fraternité doit se bâtir sur l’estime réciproque, car les frères – et sœurs – ne se ressemblent jamais totalement, même s’ils font de la musique ensemble comme Gauthier et Renaud Capuçon, dont la rivalité et la fraternité souriante a empli les magazines.
La fratrie dépend de la maison III et des Gémeaux. C’est dans l’axe de maisons III/IX de la communication, des études et des déplacements. La maison III qui est sous l’horizon dans le thème natal, est celle où l’on rencontre le premier autre, quand il y a une fratrie l’enfant est inclus dans un système qui est déjà là et en communication avec lui. C’est sa première expérience dans le monde, il va pouvoir s’identifier : du point de vue du genre , du point de vue du comportement (calme ou agité, gai ou triste, bagarreur ou pacificateur), quand il sera au stade du miroir il aura déjà vu des petits comme lui mais différents.
La question du nombre d’enfants dans la fratrie a été très codifiée par les psychologues : on sait que l’ainé a plus de responsabilités, et que le cadet toutes les facilités. Ceux qui sont entre les deux ont une part du gâteau moins grande. Quelque fois au delà de quatre ils sont noyés dans la quantité, certains plus effacé, ne prennent même pas la peine de se différencier. Si ce sont des jumeaux on dira « les jumeaux », dans raccourci la mère dira « les garçons », etc. Les mamans évoluées savent tout cela, elles en tiennent plus ou moins compte, cependant, il n’y a pas que des mamans évoluées et il y a surtout des mamans pressées.
Il y a aussi les écarts d’âge, donc la fraternité, n’est pas une chose simple : un trop grand écart, ne crée pas l’occasion de la proximité, quand c’est une fille ainée, elle se sent surtout sommée de jouer à la maman, on la parentifie alors que ce n’est pas son rôle. Cela peut la marquer à jamais, elle peut repousser l’âge d’avoir des enfants ou alors au contraire se sentir une vocation. La nature a toujours agit comme cela, les psychologues auront beau dire, la vie courante est là.
Dans les Constellations familiales, on rattache la description des fréres et sœurs à la planète Mercure qui associée à Vénus donne la sœur, associée à Mars donne un frère ainé, le cadet devenant Mercure. Cela décrit en général assez bien les caractéristiques (Mercure-Saturne : un ermite, Mercure-Jupiter : un optimiste décontracté, Mercure-Mars un actif , un leader, un bagarreur, Mercure-Neptune, un rêveur et peut-être un buveur ou un artiste, ou les trois à la fois, etc) . On saute aussi de deux en deux les signes et les maisons, en commençant par la maison V dans le sens des signes, et on recommence pour trouver des caractèristiques. De nos jours il y a moins de familles nombreuses, c’est plus facile. Je préfère me servir des planètes. Dans une grande fratrie , je pense que se crée des affinités, et qu’on trouvera le grand frére protecteur avec Jupiter, tandis que le petit sera juste Mercure. On aura vite une perception des choses par exemple, lorsqu’un Jupiter en MIII indique une belle fratrie alors qu’on est seul parce qu’il y a une opposition avec Uranus, qui parle d’avortements.
Si les signes caractéristiques sont placés dans des lieux sensibles du thème ( maisons III, IV, VI, VIII, XII), on a tout de suite des indices de problèmes. Quelques fois , c’est le bonheur et ont peut voir Jupiter, Vénus ou le Soleil, les protecteurs en rapport avec ces planètes. Il y a plusieurs manières de croiser les données, notamment par l’équivalence maison-signe avec la maison III qui renseigne, et il faut voir où se situe le maitre et son bon ou mauvais rapport avec Mercure. Les problèmes mais aussi les moments importants se manifestent au moment des transits dans l’axe des signes Gémeaux-Sagittaire (comme l’axe nodal), les stations de planètes lentes dans cet axe ou en carré à partir des signes de la Vierge ou des Poissons comme actuellement avec Saturne et Neptune en Poissons. Cela peut se faire aussi à partir de l’axe des maisons III et IX, avec les maisons en carré, même dans des signes différents. On jettera quand même un coup d’œil aux signes pour voir ce qui s’y passe.
On connait les problèmes de Saturne : le retour du passé, les limites, la frustration, mais aussi la structuration, on a les problèmes de Neptune, le chagrin, la doute, l’incompréhension, le mensonge et la dissimulation, boisson et drogue, médicaments et excès en tout genre : avec tout ça, luttez contre la mélancolie , partez à la recherche de vos attaches sans trop de rêveries romantiques, juste pour mettre au clair d’éventuelles situations qui se veulent floues, ou mensongères en ce moment.