La fratrie

Les fratries ont des relations compliquées, bien loin des images d’Épinal des histoires qu’on se raconte, et c’est pire avec les séparations des couples, même dans les familles  recomposées.

Avant le téléphone, quand le père partait au loin : marin, ouvrier, commerçant, voyageant pour une raison ou une autre, les relations avec lui étaient distendues, il manquait ; la mère contrairement à la légende travaillait soit au champ puisque la plupart étaient dans la paysannerie, soit en ville où elle cousait, gardait d’autres enfants en étant nourrice, puis vendeuse chez un boutiquier, ou sur les marchés, souvent et c’était beaucoup plus compliqué, domestique.

D’autres femmes restaient au foyer quitte à se priver un peu si le père gagnait suffisamment pour le foyer  : il avait sa fierté et sa femme ne devait pas travailler au dehors  ; celles qui étaient obligées d’aller à l’usine ou ailleurs    recevait  la paie en liquide, et la donnait soit aux parents, soit au mari ; si  elle était seule, elle  ne s’en sortait que difficilement à moins d’avoir une grand-mère , et c’est encore le cas pour beaucoup d’asiatiques et de mexicaines  qui quittent leur pays pour s’occuper des enfants des autres, en laissant les leurs à leur mère.

Dans certaines conditions,  les enfants sont encore souvent livrés à eux-mêmes,  les grands s’occupant des petits, notamment les filles ainées. Les choses ne se sont pas tellement arrangées  même si les organisations collectives de garde se sont multipliées, car elles ne sont pas totalement gratuites.

La question de la fratrie n’a pas souvent été évoquée parce qu’elle semblait secondaire : on disait en bloc, « les enfants » sans les distinguer , le grand, le petit et les autres, quel que soit le nombre…mais la Bible en a beaucoup parlé, ce qui semblait avoir réglé le problème une fois pour toute.

On s’est penché sur la question dans les années soixante-dix aux États-Unis, parce qu’on a accordé plus d’intérêt à la cause des enfants : aux bébés d’abord, ce qui était une première, puis on s’est préoccupé de leur ordre d’arrivée dans la fratrie, finalement de leur relation entre eux,  avec les parents, de leurs émotions,  enfin  de comment ils faisaient   face à l’arrivée ou à la disparition d’un bébé.

Les parents avaient pris l’habitude ancestrale,  (on dira globalement avant 1950) , de passer sous silence,  les nombreuses morts de nourrissons, et les fausses couches  ne devaient pas être mentionnées. On a découvert depuis la force néfaste de ces  dissimulations qu’on appelle désormais les secrets nuisibles de la vie intime , et actuellement on est passé à l’excès inverse : certains étalent leur vie dans les médias afin de guérir leur blessures. C’est un exorcisme collectif.

La liste des ennuis que peuvent avoir les frères et sœurs  est longue : certains sont ignorés parce qu’ils sont silencieux, d’autres sont plébiscités parce qu’ils remportent des succès scolaires ou sportifs ; le dernier est le chouchou, le premier, la fierté de ces  grands enfants devenus des parents, et s’il y a   un petit malade il occupe toute l’attention aux dépends des autres , enfant « symptôme » d’un mal être dans la famille, qui va la consolider… ou pas, car le dépit est énorme chez celui qui est en bonne santé. Le sexe compte aussi,  puisque dans les familles patriarcales, le fils transmettra le nom du père, s’il a lui-même un fils, tant pis si c’est la fille qui est plus douée !

On n’en sort pas, ces habitudes de pensées continuent de plus belle, lorsqu’on croit que cela avait disparu : les vrais hommes « ceux qui en ont »,  veulent des fils, parce que leur narcissisme est infini et qu’ils pensent qu’ils vont les formater à leur image. Cela  a été tellement fort que les chinoises noyaient ou  les enterraient vivantes dit-on, ensuite leurs filles ont avortés quand fut institué l’enfant unique à cause de la surpopulation due à la tradition, en gardant le garçon (excepté dans les campagnes où des enfants ont été cachés) : la conséquence est maintenant  le manque de filles pour se reproduire, 

Avant toute chose, faire des enfants regarde la descendance, la patrie, la transmission, l’honneur : tant pis pour l’amour filial.. On vous le rappelle  en cas de besoin en augmentant les aides, et en diminuant les facilités d’accès à la contraception,  car  c’est une affaire d’État :  la natalité devient  de l’élevage (on a même entendu   parler de « réarmement » démographique). On voit que le problème de la natalité ne date pas d’hier et qu’on a autre chose à faire que de s’occuper des états d’âmes des enfants de la fratrie. T

En astrologie*, la fratrie est indiquée par Mercure, et par la maison III, et toutes les relations de Mercure : une sœur sera désignée par un aspect Mercure-Vénus, et un frère par un aspect Mercure-Mars,  et toutes les planètes en aspect donneront des indications sur le lien.

Cela devient compliqué lorsqu’ils y  a une grande fratrie*, mais celui qui compte le plus est forcément celui qui est indiqué dans votre thème , en particulier en MIII . En MVIII ou en MXII, et   avec Saturne, Pluton, cela indiquera des ennuis, des maladies, des responsabilités,  ou des disparitions possibles avant votre naissance (fausse couche, avortements), ou en même temps (cas du jumeau)*.

Plusieurs situations sont possibles : dans tous ces cas  il faut interroger la personne,  , car même si l’avortement ne se fait pas sur un fœtus ,  même si c’est  une fausse couche involontaire,   vous pouvez vous,  être l’enfant de remplacement dans la tête de la mère (99,09% d’inconscient). Il est rare qu’elle est oubliée ce genre de chose, excepté  et encore,  celles qui se sont servis systématiquement de l’avortement comme d’un moyen de contraception par commodité, comme par exemple celui de l’épouse de Joe Dassin qui a  « après plusieurs avortements « pour qu’elle puisse continuer à le suivre dans ses nombreuses tournées », lui a donné le 12 septembre 1973 un petit garçon, né grand prématuré qui est mort à cinq jours , provoquant le divorce de ses parents »).

 

Lire :  le livre de Catherine Gestas et Martine Barbault sur la transmission : « Des fréres et des soeurs »