Dominées, toutes couleurs et formes confondues

La Femme du XXIem siècle  se sent seule ! Coincée entre les traditions de la femme-mère tant vantée,  de la femme dite libérée, qui clame son égalité en tant qu’être humain, elle cherche toujours sa place, ce faisant elle en  perd toute dignité. Pourquoi est-on obligé d’en arriver à ces extrémités ?

C’est  la grande bataille de la femme Amazone, la guerrière : celle qui ne veut plus, ni homme, ni enfant car il faut bien le dire, lorsqu’ elle se rend compte, qu’elle est toujours le dindon de la farce, elle  a envie d’ abandonner. Être les boucs émissaires  d’une société qui les traitent comme des objets, tel est le fond du problème. Quelle vision   pour la jeunesse, qui lit tout cela sur internet, alors qu’il faut toute une vie pour comprendre ce que c’est que vivre dans un corps de femme ? 

Les injonctions paradoxales fondent sur elle, comme  la  foudre : la médiatisation de sa vie intime, ses maux de ventre, ses accouchements – cette douleur autrefois enjolivée – comment elle prend du plaisir entrainant le retour de l’autorisation de l’excision plébiscitée par certaines  matrones qui se mettent du bon côté du manche du couteau ou au contraire les revendications de certaines harpies « fémini-nihilistes » qui haïssent l’homme « en général », la vindicative des femmes de pouvoir « qui savent« , les affirmations des unes versus celles des autres. Tout cela nous fait  « bourdonner les tympans ».

« Délivrez-vous du dictat des vêtements ! En soixante-huit,  les femmes ont dit : « ôtons notre soutien-gorge, pourquoi les hommes auraient-ils le droit de sortir torse nu et pas nous ? » Toutes les femmes doivent apprendre à nager, quelque soit leur tenue : elles pourront apprendre à leur enfant à se sauver d’une soudaine montée des eaux dans un moment, où l’on voit les fleuves déborder et le niveau des  mers monter : ce débat sur leur tenue est inapproprié  ! Des femmes  qualifiées d’impudiques, aux femmes  assujetties à des dogmes antédiluviens, le message est : « soyez une sainte en ville,   une p… dans votre intimité…

Tout le monde dit ce que devrait être sa vie : des actrices, de l’encore éblouissante  Sharon Stone à Jane Fonda , la battante, égéries de l‘Oréal  – qui par leurs cheveux gris, parfaitement coupés par les plus grands coiffeurs, et liftées plusieurs fois   veulent leur insuffler le courage d’être elles-mêmes, mais  elles font, quand même,  en quelque sorte, la leçon aux  femmes de la rue,  qui ne peuvent que  s’embellir avec une petite teinture à dix euros !

Les stars cessent de faire rêver, ce qui est leur rôle, leurs vies  ressemblent à un règlement de comptes, qui aurait pu se faire en privé depuis longtemps si elles n’avaient pas voulu d’abord réussir par tous les moyens. Certes, elles parlent parce qu’elles ont un public, et de ce fait une aura qui les protègent en devenant des lanceuses d’alerte. Mais  ce ne sera pas gratuit pour celles  qui se mettent en avant : de bons avocats font relâcher les prédateurs…« Soyez transparentes, osez  dire » : lanceuses d’alerte, comme Greta, ou Godréche,  tant pis si vous dévastez votre vie de A à Z, même si « dire ses maux en mettant des mots » est une solution !  

Des suffragettes, des syndicalistes comme   Lucie Baud en France – ont fini dans la misère dans un occident qui est et, restera avant tout patriarcale.

Actuellement, la médiatisation  recherchée  par les influenceuses des partis politiques    choisissent celles qu’elles défendent  comme  les  migrantes   qui  après avoir été violées vivent leur grossesse dans la rue parce qu’il n’y a pas de foyer d’accueil de femmes, mais refusent de plaindre  les mères martyres qui ne sont pas de leur bord politique.

La lutte des 20, 30% de femmes formant une familles monoparentale dans tous les milieux est la grandecause  oubliée,  et elles sont actuellement systématiquement rendues responsables de la montée de la violence des enfants, qui sont de plus en plus impliqués dans des atteintes aux personnes et aux biens, et montrées du doigt par les mouvements politiques. Dans les manifs, les dirigeants mettent les femmes devant  , mais finalement, elles seront trahies.

Ne pas avoir de gros muscles n’est pas un problème,  les femmes sont suffisamment fortes pour enfanter, porter les enfants en bas-âge,  quelquefois enceinte en même temps, tout en faisant le ménage,  en portant les courses,  en montant les escaliers avec une poussette de plus en plus lourde – qui a été pensé pour le bébé, sans penser aux mères- après la journée ou la nuit au travail.

Mais plus personne ne s’intéresse à la cause des  femmes qui ont  élevé leurs enfants au foyer  en faisant le sacrifice de leur vie personnelle, avec  de petites retraites , des  pensions de réversion de veuves jamais revalorisées, alors qu’on les  utilise encore  pour la garde des petits enfants,  qu’elles  compensent l’incapacité de la nation  à mettre au point des services de gardes  à la hauteur des besoins ; elles sont corvéables à merci  pour tout un monde qui veut  la transformation, mais sans changer d’un iota ! On sait le manque  de personnel dans les structures dédièes aux vacances scolaires, vacances  , tandis que des enfants sans être gardés  trainent chez eux. Mais ça c’est normal, n’est-ce pas ?

Les femmes veulent être reconnues comme des individus à part entière, qui sont capables de cumuler plusieurs fonctions à la fois , payées au même salaire pour leur travail – même si c’est celui d’élever les enfants et les petits enfants – et  être respectées pour ce qu’elles sont, (indispensables), car  ce sont  encore les dernières esclaves de la démocratie.**

 

*Que diraient les suffragettes des « culottes  pour vivre ses règles de façon  économiquement durable » * alors qu’elles ont toujours rêvé d’en être débarrassé :  la couche-culotte  améliorée  versus  le string, aussi inadaptés à son intimité l’une que l’autre ?  Seuls des hommes  qui n’ont pas  connu la peur de l’humiliation d’avoir des accidents  en public, peuvent avoir réinventé ce qui ne fait qu’ajouter des  handicaps  à la vie féminine ! 

Voilà la pub culpabilisante d’un fabricant , alors qu’on imprime encore des milliers de documents dans les administrations  qui consomment des forêts  : on se demande ce que viennent faire les OGM, là-dedans ; notez la répétition du mot planète au cas où vos problèmes de règles pourraient la sauver. : « Contribuez à réduire les déchets de la planète en adoptant nos culottes lavables et réutilisables pendant de nombreuses années. En plus de garantir votre santé à travers l’utilisation du coton, nous sommes engagés à protéger la planète en utilisant du coton biologique pour la grande majorité de nos produits. Pour la planète, le coton biologique c’est  Moins de consommation d’eau et d’énergie, – Moins de substance chimique pour la planète, – Une biodiversité améliorée grâce à la culture diversifiée et la non-utilisation des OGM.

*** sans parler des États autoritaires où une fausse-couche non provoquée peut-être punie de la prison à vie, et ceux dans lesquels on commence à remettre en question l’avortement,  par la culpabilisation systématique. Le Parlement gambien a adopté en première lecture un texte dépénalisant la pratique des mutilations génitales féminines, alors que le pays les interdisait depuis une dizaine d’années.

***Cinquante ans de prison pour une fausse couche au Salvador , l’un des pays les plus restrictifs d’Amérique latine sur l’avortement. L’IVG y est totalement interdite par la loi, donc une femme qui va se faire admettre pour une fausse-couche accidentelle se voit accuser de tentative d’avortement, c’est la double peine. Imaginez qu’elle fasse une grossesse extra-utérine, c’est la mort à coup sur.

Depuis que la cours suprême américaine à casser l’arrêt historique qui a reconnu en 1973 le droit constitutionnel à l’IVG, la plupart des états du sud conservateur , proche du Nouveau-Mexique (devenu un état refuge), surtout au Texas, ont restreint, voir interdit l’avortement (y compris la pilule abortive qui représente 63% des interruptions de grossesse).

****Longtemps cantonnée de l’autre côté de l’Atlantique, « la théorie du genre » a débarqué en France au début des années 2000, et depuis elle s’y développe rapidement : introduction dans certains manuels scolaires, création de crèches « neutres », obligation,  de former l’ensemble des enseignants à la lutte contre « les stéréotypes de genres », volonté de certains parlementaires de débaptiser « les maternelles » pour remplacer ce terme par un mot « non genré », mise en place de séminaires obligatoires pour sensibiliser tous les ministres à cette théorie …