Inter-cycles des planètes lentes en transits

Les inter-cycles sont les moments où deux planètes se rencontrent et forment une conjonction, en faisant leur tour de zodiaque à des vitesses différentes. Elles sont vues de la Terre, situées sur l’écliptique, et ne se rejoignent qu’au moment où leurs deux vitesses les met l’une prés de l’autre. Le cycle normal étant construit sur le retour à la conjonction au Soleil. En ce qui concerne notre thème, il s’agit d’un instant où les planètes se figent pour nous à un instant t au cours de ces cycles. Nous montons dans un tramway qui circule depuis des millénaires.

Chaque début d’un inter-cycle se situe dans un signe qui donne la coloration de départ, puis fait le tour de zodiaque. Ensuite, on étudie le déplacement de la planète la plus rapide  par rapport à la plus lente afin de voir ce qui se passe lorsqu’elles sont en carré croissant, décroissant,  en opposition,  et lors des  les aspects intermédiaires dits bénéfiques ; mais on étudie surtout les moments de crises lorsque les ennuis semblent nous tomber du ciel et on regrette de n’avoir pas le mode d’emploi en naissant.

Irène Andrieu  dans son livre « Les enfants de l’an 2000 »  explique que les grandes accumulations de Planètes qui comportent Neptune, Pluton, Saturne ou/et Uranus sont les périodes clés de l’histoire de l’humanité, ayant donné lieu à la naissance de personnalités exceptionnelles. Dans ce cas là, il s’agit de plusieurs inter cycles qui se cumulent dans un amas ou doriphorie.

Elle considère l’accumulation de planètes en mai 573,  comme étant le début du grand cycle actuel avec Neptune, Uranus, Jupiter et Pluton en Taureau ainsi que les planètes  rapides, le  début d’un cycle qui ne fera ensuite que continuer à tourner à l’exemple du  « cycle de la Lune« * expliqué par Rudhyar puis Ruperti, avec toutes ses  étapes.

J’ai beaucoup parlé  du carré Uranus-Pluton qui a sévi ces dernières années, où Pluton est la lente par rapport à Uranus, et on sait ce que cela à donné : les « printemps arabes », les révolutions en Afrique ,  le début des attentats. Avec le recul, on peut voir une déception certaine pour une partie des populations, notamment féminines, ayant entrainés  des migrations du fait des conflits qui s’éternisent. Uranus en Bélier avec sa violence (alliance avec Mars) répondait au désir de changement et de renouveau d’une jeunesse contestant les prises de décisions des aînés, et Pluton répondait en Capricorne au désir d’avoir un autre style de chefs. Ces deux planètes étant  en conjonction dans les années soixante et suivantes, les porteurs de la conjonction sont fortement incités par la nécessité   de tout changer.

Comme les planètes lentes (Saturne, Uranus, Neptune, Pluton) font trois rétrogradations durant plusieurs mois, chacune sur une dizaine de degrés, transitant trois fois d’affilée sur le même degré, nous nous trouvons pris dans des mouvements d’allers et retours qui nous déstabilisent.

Prenons encore l’exemple de Saturne, assez redouté : Saturne repasse trois fois lors de sa période de rétrogradation  qui dure durant son séjour dans un signe plusieurs semaines par décan, donc qui se reproduit à chaque décan, ce qui  fait durant deux ans et demi, des périodes durant lesquels tout est ralenti, la première fois il passe pour  avertir que nous allons avoir à faire face à des soucis dans un signe et une maison, ou du moins des lenteurs, des retards, des limites,  il devient rétrograde,  repasse en marche arrière , ici on interprète  en disant qu’ il faut se décider  sur l’attitude à adopter face à cela, puis il revient en marche directe et là, on dit qu’il faut avoir agit. Dans le cas de saturne , vous avez 14 ans pour réfléchir sur ce que vous n’avez pas voulu faire jusqu’à l’ opposition qui vous donne un petit choix. Pour certaines choses comme une grossesse c’est  décisif. « On ne ressert pas les plats deux fois » et même s’ils paraissent trop salés, c’est pour nous avertir,  Ces lois naturelles sont celles de tout le monde, même si la science avec le progrès  nous pousse à l’oublier.

Lors de l’inter-cycle de deux planètes comme le Soleil et Saturne qui se rejoignent une fois par an pendant trois jours, les porteurs de la conjonction au natal peuvent être parfois accablés par le poids des responsabilités.   Avec Saturne, c’est un travail de sape, avec Uranus une explosion de désirs ou de bouleversements forcés, quelque fois une vision de « génie », en tout cas la compréhension intuitive de quelque chose, avec Pluton une transformation en profondeur accompagnée souvent  de  soucis au niveau du physique et de la psychologie et, avec Neptune une influence d’illusion, un charme, une escroquerie, des délations, la tentative d’installation d’ une nouvelle idéologie : ce qui se produit actuellement avec le transit de Neptune en Poissons qui peut stationner sur vos planètes en Poissons et, qui fait  un carré à l’axe nodal de transit. Ces aspects de conjonction  produisent ensuite lors de leur évolution, au fil des années des sextils, carrés, trigones et oppositions : nos thèmes les portent selon l’année de notre naissance, et au fur et à mesure,  nous les incarnons.

Il y a trois inter-cycles  à partir des rapides Soleil, Mercure, Vénus, Mars, qui se reproduisent plus souvent, selon leur rythme autour du zodiaque,( on étudie aussi, les trois cycles à partir du Soleil  qui ne sont pas considérés comme des inter cycles) ; je  vais citer  les cycles lents qui sont les plus influents puisqu’ils durent en stationnant dans nos maisons qui furent longtemps au contraire, négligés par les anciens astrologues traditionnels ; le Soleil  croisent les planètes lentes une fois par an, ce qui n’est pas sans importance. Je de ne peux que donner des indices de lecture  pour la conjonction.

Avec Jupiter, il s’agit toujours de relance, d’amplification et souvent d’exagération dans l’optimisme et, d’une certaine progression positive à condition de se modérer.

Jupiter-Saturne (années 1981, 2000, 2020) tous les 20 ans avec une orbe de quelques mois à un an, cette conjonction est connue comme celle des dieux car les porteurs sont rares étant donné qu’elle ne revient dans le même signe que tout les 60 ans.Il faut reconnaitre qu’elle est dans ses effets, à la fois pleine de sagesse et limitante , d’un optimisme modéré, et porteuse de réussite.

Jupiter-Uranus : (1955, 1969, 1983, 1997, 2010, 2024, 2038) tous les 14 ans  nous occupe par sa violence et sa soudaineté, elle porte aux décisions brusques, et enfle les actions, précipite les décisions,  et peut intervenir, sur le plan physique,  dans les problèmes de circulation du sang en envoyant trop d’énergie,favorise les innovations originales, diagnostic médical intuitif car potentiel d’intuition forte , l’opposition a été fréquente, et accentue l’ anti-conformisme, l’excès.

Jupiter-Neptune (1945, 1958, 1971, 1984, 1996, 2009, 2022),presque tous les 13 ans, lancera l’impulsion d’une inflation de l’idéalisme, recherche de la de paix stimulé par des institutions, naissance de courants philosophiques artistiques, inflation des  possibles addictions , empoisonnements, pollution, crédits et spéculations notamment maritimes, scandales religieux ou financiers. Au niveau personnel enthousiasme pour les causes collectives, inspiration artistique, chance, mais tendance au laisser-aller, à l’illégalité,  si pas d’autre aspects qui tempèrent (Saturne).

Jupiter-Pluton presque tous les 13 ans,  instille une transformation  personnelle et de la société (1943, 1956, 1968, 1981, 1994, 2007, 2020),

Saturne-Uranus tous les 45 ans, un  accélérateur à découvertes et expériences,  munie d’un frein (1942, 1988, 2032), Saturne exigeante pouvant être rigide

Saturne-Neptune (1952, 1989) : tous les 36 ans, idéalisme politique, morale sociale, influx de type révolutionnaire désorganisant l’ordre établi ; idéalisation du devoir, concrétisation des rêves sous une forme tangible, longs efforts qui peuvent être couronnés de succès,   duperie en politique, pessimisme, mystique utopique.

Saturne-Pluton (1947, 1982, 2020) : tous les 31 à 38 ans ans nous mettent dans tout nos états : une peur et un manque de confiance limitatifs, épidémies et pollutions. Des événements appartenant à l’éducation peuvent perturber, jusqu’à une prise de conscience

Uranus-Neptune (en Capricorne en 1993) tous les 172 ans  : « changement dans l’esprit du temps, renouveau psychologique et religieux », concerne les progrès sociaux, scientifiques, techniques, avec effondrement des anciennes structures de la collectivité, de l’économie et du monde religieux, désir d’humanisme financier, révoltes, désirs de libération, à ce moment naissance de l’idéalisme écologique par une prise de conscience. Au niveau personnel fantaisie, imagination, créativité, intuition, idéologie sociale

Uranus-Pluton entre 113 et 141 ans : l’effet dure d’autour  1965 à 1972 ;  nous avons vécu le carré et la conjonction  se trouve dans les thèmes des années soixante en Vierge qui a donné une recherche de la perfection, et d’un pouvoir, une liberté d’expression, franchise brutale, nervosité et impatience, entêtement,   individualisme allant jusqu’à être anti-social, pionnier dans les techniques, et autres développements médicaux (renaissance de l’herboristerie, naissances des pratiques autour du naturel).

Neptune-Pluton 493 ans :  des générations de personnes de 1948 à 2032 naissent avec un aspect de leur caractère qui est tourné vers un certain idéalisme transformateur. Cet aspect de sextile se reproduit 40 fois, durant les presque cent années qui se sont écoulées, il  est donc particulièrement fort dans la vie de nos contemporains : exploration des profondeurs de l’inconscient, nouvelles conceptions ou retour vers les anciennes, auto destruction.intérêt pour les questions spirituelles, l’irrationalité, peut créer des troubles psychologiques.

Conclusion : Ces trois dernières conjonctions paraissent  lentes, mais nous subissons leurs aspects sur plusieurs générations, en particulier  lorsqu’une de ces planètes est importante dans notre thème personnel, avec aspects situés aux angles.

source: Cycles et calculs astrologiques d’Astrid Fallon -Éditions du Rocher

 

nota : La durée de l’impact d’un aspect est différente selon les planètes en contact avec vos planètes. Prenons par exemple la conjonction : bien que l’on dise que la durée est un degré avant un dessus un après, cela va de quelques jours à quelques semaines et parfois mois (notamment lors des éclipses) pour les plus lentes,  avec éventuellement une rétrogradation qui  passe sur une de nos planètes ;  énergétiquement,  certaines personnes ressentent l’effet dès l’entrée dans le secteur et celui-ci durera  longtemps après : on prend  un coup lors d’une mauvaise nouvelle, le moment  plus ou moins long où l’on encaisse,  les effets sont lents  pour  s’en remettre.  Il faut se remémorer que ceci dépend de l’âge, donc du moment du cycle dans la vie, car nous sommes d’éternels apprentis devant la douleur.

« Durant ces cycles naturels, les forces d’évolution agissent de manière accélérée par rapport aux conditions représentées par le passé et, définissent l’intégralité de la réalité collective et individuelle du moment, la création étant un processus continuel naturel de mort et de renaissance et d’évolution en toutes choses (que nous pouvons observer). A partir de là, nous ne devrions pas nous étonner de faire partie nous-même d’un tel processus...Si nous résistons aux opportunités d’évolution  offertes par les cycles naturels d’évolution accélérée, en raison de l’accumulation des forces du passé, nous créons les conditions propices au déclenchement de phénomènes qui nous dépassent. »Jeffrey Wolf Green, astrologue de renommée mondiale dans « Pluton, les Métamorphoses nécessaires » . 

 

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