« Les promesses n’engagent que ceux qui les croient »

Les masques tombent, l’idéologie des contes de fées, des religions, des croyances, des sentiments, des promesses, s’évanouissent pour céder la place à une réalité qui cherche des fautifs, mais en fait, c’est le monde éternel qui se déshabille de ses parures créés par notre besoin d’enjoliver, parce qu’on se raconte des  histoires pour accepter l’inacceptable.

Personne ne détient la vérité, il y a le réel et, comment on le recouvre pour le supporter parce qu’on doit y vivre !

Peu importe qu’on soit certain que cette vérité soit la véritable, ce qui compte c’est qu’elle nous rende heureux, sauf si nous sommes pervertis ou désaxés, en ce cas on accepte des idéologies cruelles et vengeresses, c’est ainsi qu’on devient bourreau à son tour !

Les gens terre à terre, finalement, ne se racontent pas de belles histoires, mais ils ont aussi leur talon d’Achille, qui en général est l’argent avec lequel ils pensent avoir le pouvoir de s’arroger tous les droits, et surtout celui de se mettre à l’abri des ennuis concrets, inévitables de la condition humaine ; souvent ils profitent de la faiblesse des romantiques pour leur faire accepter ce qu’ils leur demandent, avec  des mots, des paroles rassurantes, et ils  leur vendent des objets inutiles, leur achètent les choses à vil prix, leur font croire des histoires à dormir debout, en les exploitant au maximum.

Le réel , rien que le réel, tout doit être vérifié lorsque cela ne saute pas aux yeux. Et pour cela, ils demandent à la science, qui se met à leur service,  de leur donner des preuves.

La science est une croyance comme les autres, elle peut être manipulée, utilisée à des fins peu glorieuses : les chiffres peuvent être truqués, les orientations déviées, les discours sur la sécurité ou l’insécurité, manipulés par des statistiques dévoyées. Que vaut un pourcentage, si au départ il y avait très peu, c’est un accroissement qui part de presque rien ! Que vaut un panel d’opinion, un micro-trottoir dont on a ôté une certaine frange de population, ou  qui a été fait dans un lieu qui est acquis dès le départ à une idée ?

Allez donc faire répondre à un questionnaire sur un produit  à Versailles, puis à Aulnay-sous-bois,  à  Nice et ensuite à Lille, les réponses seront différentes, mais on ne vous donne pas la provenance,  et on vous dira que cela a été bien fait.

Avec ironie  Chirac, ou Pasqua auraient dit « Les promesses n’engagent que ceux qui les croient »,  Jean Yanne  avec  sarcasme disait : « tout le monde il est beau, tout le monde, il est gentil », et  Alain Souchon chantait fort justement « on veut nous faire croire que le bonheur, c’est d’avoir des quantités de choses, qui donnent envie d’autre chose ».

Mais Navalny et  une grande partie des otages sont morts,  il y a des hommes et des femmes sous les bombes, les agriculteurs se suicident et les mensonges continuent.

L’homme terre à terre est-il plus heureux, alors que les ventes de ses produits chutent, tandis que le romantique continue de prier pour de belles promesses qu’on lui a faites, qui ne seront jamais exaucées, et que le pervers ou le désaxé poursuit ses basses-oeuvres. 

Nous sommes tous dans le même bateau, les terre à terre ne s’en sortiront pas mieux même s’il pensent pouvoir vivre trois vies en une, car ils n’envisagent pas le tort qu’ils font aux leurs.

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