La liberté de se réunir et d’être relié les uns aux autres

Noël est la liberté de se réunir et, d’être relié les uns aux autres : religion vient de religare,  rassembler. Je sais que vous voulez entendre quelque chose de doux, qui vous réconforte, que je vous parle d’ouvrir votre cœur et de cesser d’avoir peur car je  parle  aux gens sains, qui savent coopérer les uns avec les autres, sinon vous ne liriez pas ces petits articles.

Mais cette année, je crois qu’il est plus que nécessaire, de rappeler quelque chose d’essentiel, car il semble bien que les fondamentaux du vivre ensemble aient été quelque peu, sinon totalement oubliés, du fait que la notion de respect entre en conflit avec la liberté d’expression, qui selon toute logique serait : le droit d’insulter et de nuire à l’ensemble de la population, qui est composé d’individus différents (et dans notre Constitution de 1958 , il est dit que les femmes et les hommes sont égaux). 

Dans la Déclaration des droits de l’homme* de 1789 ,on peut lire que la liberté des uns s’arrête là où commence la liberté des autres, ce qui veut dire que dans son espace personnel, physique, mental, spirituel, aucun acte, aucune parole même déguisée, travestie en humour , aucun  discours ne doit être prononcé qui pourrait entamer l’ intégrité physique, morale  ou spirituelle de l’autre. La liberté ne consiste pas à dire et à faire n’importe quoi, n’importe comment.

C’est comme cela qu’on me l’a appris et que je l’ai compris. Insulter, moquer n’est pas parler , c’est attaquer , et notre vivre ensemble est entrain de mourir de ce manque de réserve et de respect. Il semble nécessaire de le comprendre, pour pouvoir  avancer  dans cette société, qui est entrain de s’autodétruire  , au profit de personnes qui pourraient venir ensuite, instituer un ordre dictatorial  dans lequel alors, il en sera fini de notre liberté tout court, parce qu’auparavant, transformés en individus intenables, indisciplinés,  incapables de se gérer, les institutions corrompues  ne pouvant même plus se contrôler elles-mêmes, (ce dont on voit de nouveaux exemples  chaque jour  en Europe et outre mers, malgré les discours  d’auto-encensement des uns ou des autres). La parole dont le sens est perverti  n’a plus de limite dans les médias,  elle est désormais dépourvus de tact, et de réserve.

Aucune idéologie saine n’a jamais réussi à faire son chemin dans la violence,  car elle condamne l’homme à la révolte qui engendre les révolutions et les guerres et,  leurs cortèges de malheurs, qui ne bénéficient qu’à ceux qui les ont lancé, dans le but  d’être de plus en plus puissants. En disant ceci, je suis ici dans la philosophie , l’esprit de Noël qui est non pas une fête de la consommation, mais de le compréhension de la solitude de l’autre, de ses peurs, et qui vient pour recevoir un peu d’amour.

Aussi  nous avons besoin de  bonnes volontés qui doivent agir ensemble pour éclairer notre route , alors nous pourrons dire : Joyeux Noël !

 

 

* déclaration des droits de l’homme : Article 4.

– La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.

Article 10.

– Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.

Article 11.

– La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

**Constitution de 1958 remanié le  1er juin 2015

ARTICLE PREMIER. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales.