Les points dits faibles dans un thème

Selon ma propre expérience  et en accord avec certains astrologues* que j’ai  lu ensuite, il faut dire que ce n’est pas le signe en lui-même qui a une influence, mais la planète qui occupe  le signe (non pas celle qui le gouverne) qui agit le plus dans les faits , même si c’est la   propriétaire officielle  – qui est  ailleurs dans le thème – qui en récupère les conséquences.

C’est l’énergie de sa vibration  qui se manifeste selon le style du signe et, selon la position de  la maison dans un secteur du thème. Avec les maisons, se déploie devant nous  une grille de lecture sur laquelle vous avez des indications sur vous même.

Un  point qualifié de faible est représenté par une  planète qui est dans un signe où elle est en exil ou chute – même s’il faut avoir une réflexion personnelle sur la question une fois qu’on a bien assimilé son tableau des maitrises (voir le tableau simplifié des humanistes au début , et le tableau traditionnel à la fin)   car certains exil/chute sont à peser, à méditer comme par exemple Mercure en exil en Sagittaire  puisque le Sagittaire représente les études supérieures, et les voyages , la recherche philosophique et spirituelle , mais que la majorité  des gens n’en sont pas à ce stade, se contentant de parcourir le monde après de belles études qui leur ont donné une belle situation et qui dans le concret  s’en tiennent souvent au commerce international, et  à l’équitation.   Aussi les  astrologues humanistes préférent les laisser de côté    parce qu’ils   pensent que l’on fait ce que l’on peut avec ce que l’on a et que cela peut très bien nous réussir ;  cependant    l’apprendre peut aider  ne serait ce que pour comprendre  certaines explications d’ une  astrologie qui nous plonge  souvent dans le pessimisme et le mélodrame.

Effectivement, on peut difficilement être aussi catégorique depuis qu’en développement personnelle on passe par les disciplines de type yoga, et  que l’on prend en compte la polarité entre deux signes opposés dans leur axe : à savoir qu’il y a de l’un dans l’autre, que les forces du signe en face ou ses faiblesses teintent le signe opposé.

Par exemple, j’ai noté que beaucoup de personnes du signe du Cancer  sont célibataires, le plus souvent le Cancer cherchant une seconde mère qu’il ne trouve pas alors que les signes du Capricorne très factuels sont en couple, ce qui dément les propos sur la difficulté du Capricorne à fonder une famille. En fait,  et il faut le dire assez tristement,  c’est l’effort, l’obstination à dépasser un certain karma, qu’on doit vivre de toutes façons qui nous fait avancer ; ainsi le signe du Cancer apprend  de sa solitude  à se suffire à lui-même et le signe du Capricorne apprend à vivre  en famille !

Il faut  savoir  aussi que la force de la planète dépend de la maison dans laquelle elle se trouve : une planète en maison cadente, III, VI, IX, XII, « chute » dans cette maison (cadere = tomber) : car ici elle doit terminer une action qui doit avoir été décidée en maison angulaire I,IV, VII, X, et  exécutée  en maison succèdente (II, V, VIII, XI)

Exemple  car si Mars est en exil, en Balance  signe de Vénus, Mars en maison I, est en affinité avec sa maison  Bélier dans le zodiaque type,  donnant une forte activité,  même si cette personne vénusienne finit par se faire du tort par sa trop grande spontanéité, ou sa précipitation. De même que, Saturne en MI, va obliger à vivre du Capricorne, quelque soit le signe ascendant,  parce qu’ici c’est angulaire !

Jupiter  en Capricorne « en chute » et  en MI angulaire,  entreprend beaucoup et il peut y avoir exagération alors que le Capricorne incite à la mesure et aux limites, la conséquences peut être qu’il faut beaucoup plus entreprendre car  on va au devant de désillusions, par contre si Jupiter le grand philosophe est en domicile en Sagittaire mais  en maison III cadente,  il vaut mieux qu’il soit dans  l’enseignement pratique, car ici il ne sera pas question de recherches intellectuelles abstraites trop poussées, qui sont du domaine de la IX.

Ainsi selon la maison, et le signe, une planète dite bénéfique, peut ne pas donner son plein essor : il  s’agit  de leçons existentielles.

Il ne faut pas non plus oublier que si l’action  domine dans les maisons angulaires, il existe des relations tripartites réunissant les signes par quatre trigones entre les maisons I/V/IX, existence, les ressources II/VI/X, les relations III/VII/XI, et les sentiments, les émotions, l’âme IV, VIII, XII (voir schéma de Gilbert D.). Selon Daniel Giraud, « dans la mesure où il y a une importance décroissante des maisons angulaires puis succédentes puis cadentes, il est juste de considérer la puissance des astres qui s’y inscrivent selon ces divisions. »

Les cuspides ou portes d’entrée des maisons représentent l’ouverture vers des faits concrets (ou psychologiques), et leur maitre indiquent les événements susceptibles d’arriver, selon leur coloration en signe, et leur symbolisme.

Ces aspects sont là pour interagir entre les maisons et pèsent  sur les enjeux de la vie du thème. Ils  agissent cependant  pour rectifier en apportant une aide ou au contraire en amplifiant une tendance malencontreuse (exagération, obstination, aveuglement, fuite devant les responsabilités, peur),  qui est affectée lors des transits. On se doute qu’il y a toujours plusieurs points faibles, car sinon la vie serait très facile, mais il faut aussi compter avec le milieu natal, le socioculturel, ces chances qui sont un vrai réalité, qu’on peut saisir ou gâcher.

 

nota : dans la tradition du calendrier babylonien les étoiles royales correspondaient aux points cardinaux qu’elles gardaient, et la tradition de ces points se retrouve dans de nombreuses traditions des grecs aux amérindiens. Pour mieux saisir les valeurs des maisons, il faut être pénétré du caractère symbolique de l’espace (page 146 et suivantes de « Métaphysique de l’astrologie » de Daniel Giraud, philosophe)

*Olenka de Veer, Lassalle, Ruperti, Rudhyar, Forrest, Reeves, Hand…

**selon Daniel Giraud « Les emplacements entre les maisons soulignent  leurs caractéristiques par rapport à l’ascendant : les maisons ne formant pas d’aspect avec l’AS, II/VIII et VI/XII, moins bien considérées que celles en quadrature et, en opposition IV/X et VII. Les III, IX, V, XI, étant en harmonie puisqu’en sextil et trigone par rapport à l’AS, on leur a attribué les fonctions  les plus agréables, les plus faciles.