Les émeutes de juillet 23, les inutiles protestations des syndicats pour rattraper les bourdes de la réforme des retraites très injuste envers les femmes , les manipulations envers les députes des ailes droite et gauche de l’Assemblée Nationale, n’ont qu’un but, écarter les opposants, les mettre KO comme l’a fait en son temps Margaret Thatcher, sourde à la gréve de la faim des prisonniers irlandais.
La condescendance comme credo envers nos agriculteurs (ce ne sont pas eux qui détruisent le matériel urbain…il n’y en a plus) , l’indifférence à la haine qui monte, au point que la chanteuse Izia mime dans un jeu informatique un lynchage du dirigeant (pire que jadis le chanteur Renaud , dans « Tout le monde déteste madame Thatcher »), tout concourt à les comparer même si l’on parle du général de Gaulle et des anciens combattants, alors même que l’on n’ose plus faire de discours en public le 14 juillet, mais qu’on cajole tous les dirigeants de la planète sans distinction, comme un prestataire de service.
Mais nous ne sommes pas au Royaume-Uni. Certes la place de la City au sein de l’Europe a faibli – je ne suis pas spécialiste – et Paris récupère des marchés, mais les français ne sont pas les anglais. Pourtant, il faut le reconnaitre, on arrive assez bien à les dresser les uns contre les autres.
Je vous rappelle l’ article* de Corinne Nativel du Centre de rechercher international, que j’ai passé en 2017 . Il s’avère que l’impression que j’avais, s’est confirmée. Cela fait six ans, et on est confondu par le discours sur le travail, sur les chômeurs, et sur l’argent : remettre la médaille à un dirigeant de Total, le 14 juillet, c’est indiquer clairement qu’on soutient les opposants à l’écologie !
La position d’Uranus en Taureau suggère qu’on innove, qu’on rénove, qu’on mette à mal la tradition d’une manière foudroyante, que le « plaisir » est et sera technique, informatique, par écran interposé, qu’on gérera les champs avec des ordinateurs, qu’on innovera dans la culture verticale plutôt qu’horizontale et qu’on se servira de sources d’énergie différentes de celles utilisées traditionnellement, en « économisant » l’eau puisque c’est vers là qu’il faut aller. Nous mangerons des sauterelles grillées, quand les champs seront désertés par les agriculteurs puisque plus aucun d’eux n’aura survécu à la transformation , au train où vont les choses d’ici … disons quinze ans.
Uranus en Taureau s’applique avec un certain « fanatisme » à déréguler, à démolir les ressources et à briser les ponts, les liens, les tuteurs, sur lesquelles on s’appuyait : le mot d’ordre est détruire pour refaire, mais derrière se trouve toujours l’idéologie du profit , celle du Taureau, signe de la maison II.
Le Taureau , héros de l’antiquité, ne sera plus qu’un symbole qu’on verra que dans les corridas pour soutenir l’économie locale.
On nous aura domestiqué comme des animaux de compagnie, parqués dans des villes hyper réglementées, hyper surveillés. Est-ce que cela plaira à Greta ?
*Voici le texte : » En 2010, le Royaume-Uni était classé parmi les pays les plus inégalitaires de l’Union européenne. A partir de 1979, la politique de Margaret Thatcher marque l’entrée dans le libérale : avec le retrait de l’état providence, la dérégulation des marchés, la privatisation de grandes entreprises publiques et l’adoption d’un modèle économique fondé sur l’expansion du secteur des services et de la finance.
Cette politique néolibérale s’accompagne d’une forte contraction du secteur manufacturier , d’une paupérisation de la classe ouvrière et d’un accroissement des inégalités sociales.
Certaines catégories de la population ont été identifiées comme particulièrement exposées à la pauvreté : les jeunes, les personnes âgées, les chômeurs, les familles monoparentales et les personnes en situation de handicap.
On observe d’importantes disparités géographiques puisque dans 29 municipalités du Nord, un enfant sur cinq est concerné par la pauvreté aggravée. Plus de la moitié des enfants vivant dans une famille monoparentale sont pauvres, contre un quart dans les familles composées de deux parents. La pauvreté des seniors est également préoccupante : 2,3 millions de retraités (30%) vivent sous le seuil de pauvreté au Royaume-Uni, désormais quatrième au classement européen de la pauvreté des plus de 65 ans. Une étude montre qu’un retraité sur cinq saute un repas par jour pour faire des économies et que 40% ont des difficultés à se procurer des biens de première nécessité. Le fort niveau de pauvreté des retraités britanniques s’explique par la présence de régimes de retraites disparates, sources d’inégalités importantes entre les cotisants.
Les prestations du régime public sont de très faible niveau et dans la plupart des cas complétées par une affiliation à une caisse de retraite privée. L’augmentation de la part de la capitalisation a dégradé les conditions de retraite des plus pauvres. Par ailleurs, la crise économique a entraîné une chute des actifs financiers, ce qui aura pour effet de diminuer considérablement le niveau des retraites pour l’ensemble de la population.
En trente ans, le fossé entre les riches et les pauvres s’estt considérablement creusé : les revenus du salaire et du patrimoine de 1/10 des plus riche de la population étaient cent fois supérieurs à ceux dont disposaient les 10% de citoyens les plus pauvres.. »
d’après l’article de Corinne Nativel, source publication scientifique du Centre de recherches internationales (CERI) que vous pouvez lire en entier dans le blog. pour plus de lecture :http://ceriscope.sciences-po.fr/pauvrete/content/part5/la-pauvrete-post-industrielle-au-royaume-uni?page=3