Pour ce texte, j’ai choisi de citer Steven Forest et Ferdinand David, deux astrologues qui ont une véritable vision des maisons XI.
La maison dans l’ordre des maisons qui a le numéro d’ordre le plus élevé est la répétition de son opposée , avec une fonction à un niveau supérieur, parce qu’elle est en lien avec les autres et concerne nos rapports sociaux (même si on pense ne pas en avoir). Dans l’axe de MI/VII si la maison inférieure contient le « moi, le corps », la maison supérieure concerne le « soi, le collectif, le cosmique, l’âme » : la maison au-dessous représente les racines de la maison au-dessus de l’axe AS/DS. Nous retrouvons l’image de l’arbre, modèle de l’homme, et l’idée de solidarité intelligente, généreuse et éducative, dans un principe de pédagogie de croissance » (F. David).
En outre, je rajouterais que les maisons ne sont pas séparées les unes des autres, parce qu’il y a une necessaire évolution de l’une à l’autre ; on a souvent pensé qu’on avait des tiroirs différents alors que tout est lié. La MII est le prolongement de ce que je suis en MI parce que c’est mes talents qui sont utilisés pour gagner ma vie. De même que si je rencontre ma fratrie et mes voisins, et quelquefois un compagnon ou une compagne, en MIII, je crée et vis en famille dans un foyer en MIV, celui de mes parents (ou de mon parent) et ensuite le mien.
Les signes et les maisons de hémisphère sud (au-dessus de l’ascendant – descendant), suggèrent quels types de personnes et quels genres d’associations et de mouvements peuvent nous apporter le plus grand bénéfice et nous apprennent aussi qui peut nécessiter et apprécier nos propres énergies, établir des buts, trouver des gens qui les soutiennent. »
La maison XI est la maison la moins facile à comprendre, on ne sait pas vraiment quoi en faire, ni à quoi elle peut servir, elle semble faite d’espoirs et de projections de celles-ci sur l’avenir, qui souvent nous parait très incertain, pourtant c’est la maison de l’espoir, de nos espoirs.
Elle est en face de la MV qui elle, intéresse tout le monde parce qu’on y parle de création, d’amour, d’enfants, de plaisirs, de jeux, de beauté, et même de spéculation, analogique avec le signe du Lion.
La MXI, est analogique au signe du Verseau en face du Lion, donc un opposé théorique, elle parle de non-ego, c’est paradoxal puisqu’on parle d’espoirs personnels, mais ils sont reliés à la communauté et à sont essor, et non plus à notre seul ego.
Ces espoirs sont la plupart du temps très simples, et se résument pour beaucoup à arriver avoir une vie affective riche – plutôt reliée à la MV – mais c’est finalement rarement totalement dénué d’ego, car on espère aussi la richesse financière pour profiter de la vie en famille, mais aussi de plus en plus seul. La maison XI est le fourre-tout des projets : protections, réseaux, clubs, association et on y projette les actes, les espérances mais on ne sait pas bien lesquels, car cela dépend de beaucoup de choses, que ce soit pour aller jouer à la pétanque ou pour construire un bateau entre amis, projet qui peut prendre une vie entière, et qui donnent un sens à la vie quotidienne ». C’est la maison de l’amitié.
C’est le secteur du futur, or nous sommes dans le présent. Aussi, nous devons choisir ce futur consciemment et intentionnellement, nous engager à devenir un certain type de personne, à faire certaines expériences, à adopter une stratégie de vie et à y adhérer aussi longtemps qu’elle nous parait en accord avec la place que nous occupons dans le présent. Cette maison semble une maison d’ adulte , mais la vision sur le futur commence au moment où l’on demande à un enfant quel métier il voudra faire plus tard (cosmonaute, vétérinaire, pompier…).
La vie est action : sans buts, il ne peut exister d’action sensée. Nos actions sont provisoires, incertaines, truffées de faux départs et de gestes vains. Nous nous inventons des objectifs pour remplir le vide, très vite, nous voilà entrain de vivre dans le futur, dit Steven Forest.
« Les grands projets ne peuvent être grands que parce qu’ils débouchent dans la croissance de la civilisation. Ils ont pour objectif la croissance de l’individu par et avec la croissance de la civilisation, des individus qui n’ont pas pour seule finalité leurs propres intérêts, car les lois universelles finissent toujours par s’imposer.
Si l’on dépasse l’apparence des choses, l’homme n’a que les amis que ses projets génèrent, intéressés eux aussi, et qui sont susceptibles de l’aider de quelque façon à les réaliser, à les mieux formuler.
La notion de protection est double : il y a celle des amis intéressés aidant, ayant un certain pouvoir dans la société… et il peut y avoir aussi une véritable protection extra terrestre, si nous croyons que toute naissance sur terre répond à un besoin de croissance personnelle et du cosmos.
En MI, dans certains cas, nous retrouvons la loi de solidarité universelle jouant au bénéfice de tel ou tel sujet, porteur d’un contrat qu’on doit honorer, durant notre existence terrestre.
F.David dit : » Quand vous avez défini votre projet d’activité sociale, n’hésitez pas à aller frapper aux portes des personnes que vous croyez intuitivement susceptibles, de vous aider dans leur réalisation : osez ! Vous verrez qu’on vous fait bon accueil, car nous sommes en lien avec le cosmos. »
On ne craint pas la MXI, mais quand une MXI natale est importante, le sujet devra œuvrer au mieux-être de la civilisation, il doit agir en responsable dans le monde social, et cela commence par une bonne définition de sa philosophie sociale. Aussi, toute activité commence par une définition aussi claire que possible de ce que l’on veut faire.
On doit le faire à sa façon et selon ses moyens, pour travailler au mieux-être de la société. Si on ne le fait pas, par ignorance, le contenu de cette maison ayant été refoulé, on risque d’être mal dans sa peau et il manque un essentiel dans l’existence, et si on ne le fait pas par égoïsme, ou par peur d’une frustration de ses autres intérêts, on risque tout simplement sa santé, car on rencontrera une multitude d’insatisfactions : l’être humain ne peut être heureux que s’il réalise le projet qui l’a vu naître : quand on parle de troubles psychiques liés à un inconscient perturbé, il faut savoir qu’il s’agit de difficultés de ce genre. Il ne faut donc pas prendre à la légère cette maison qui nous relie de façon vitale à la croissance : c’est le contrat avec l’univers (non pas avec la famille, d’où les malentendus).
Après la Maison X, il faut utiliser les énergies de la Maison XI, pour offrir à la société notre propre expérience tirée de notre passage dans les domaines respectifs des dix maisons précédentes, et, nous verrons cet acquis en comparant nos aspirations, tout au long de cet immense parcours, avec ce qui a été réalisé.
L’être se retourne alors, et jette son regard d’adulte vers tout son passé, et le revit en ramassant l’essentiel, pour le rendre compréhensible, en ordonnant les connaissances, en remettant en cause les subjectivités, afin que d’autres personnes puissent s’en emparer pour mieux vivre. » « On y parle aussi de l’esprit de finesse, de l’humour, de la popularité dit F. David.
De quelles planètes nous servons-nous ? Mercure ne suffit pas , il faut Uranus. Uranus est là pour saisir toute opportunité de liberté et d’innovation. Uranus brise le vieux père Saturne, pour aller au-delà des limites atteintes par la génération précédente, mais attention à ce que l’énergie uranienne ne manifeste une indépendance, qui est d’abord un refus des contraintes !
« Les signes et les planètes en maison XI, nous disent où nous allons et qui peut nous aider à y arriver, mais il faut se rappeler que les symboles sont souples : les configurations en maison XI ne nous aident pas à créer notre futur à notre place, elles décrivent simplement les alternatives qui se présentent à nous, mais il faut savoir qu’à la fin de notre vie, elles auront dominé notre caractère pour le meilleur et pour le pire. »
La MXI est le prolongement de la maison de la vocation en MX qui est souvent remise à plus tard chez la plupart des gens qui n’ont pu faire ce qu’ils voulaient du fait de leurs problèmes familiaux, d’argent, de situation, et même d’indécision. Nous pouvons ou non y répondre. »
Illustrons avec Claudie Haigneré dont le thème n’est pas une évidence : Claudie Haigneré possède Neptune (le rêve) retro en MXI carré Uranus (maitresse théorique de cette maison) mais trigone à l’AS : carré qui l’a boosté. Neptune R trigone à Mars, l’a poussé à accomplir ce qu’aucune femme n’avait fait à une période où les risques étaient très grands : devenir cosmonaute.
Neptune est pourtant maître de la MIV, celle du foyer, avec la Lune au nœud nord en MXII, ce qui pour une femme ambitieuse et casse-cou, ressemble plutôt à une vie destinée à être une mère confinée au foyer dans la solitude.
Son Mercure rétrograde Prométhée, devient direct par progression après sa naissance, ce qui peut rassurer définitivement les gens qui ont Mercure rétrograde : elle a eu son bac à 15 ans, puis les études extraordinaires d’une surdouée avec une liste de diplômes..
Elle a rompu les amarres avec Pluton en MIX, la maison des grands espaces, et Jupiter cependant retro, son maître, au MC. Son As est très discutable puisqu’il est encore en Scorpion, alors qu’elle a tout du Sagittaire. J’ai un vrai doute sur l’interception de l’axe, ce qui indiquerait que l’heure n’est peut-être pas complétement exacte.
Saturne de surcroit retro en MI en Sagittaire est heureusement trigone à Uranus en Lion en MVIII/IX. Tout ceci fait beaucoup de Scorpion, qui n’est pas le signe par excellence proche des grands espaces aérés et aériens. La lune en Scorpion est opposée à ses planètes en MI dans l’axe des possessions/dépossessions Taureau-Scorpion en MVI/MXII, dans l’axe de maisons MVI/MXII, ce qui n’est pas le summum de la facilité pour la réussite sociale. excepté Neptune en MXI en trigone dans une pyramide de trois trigones, à Mars et à la lune noire , non bénéfique, seul sont Jupiter au MC, en trigone avec l’amas en MVI (maison du travail) , et sextil au nœud nord, insuffle la réussite qu’on connait.
*Claudie André-Deshays, épouse Haigneré, née le 13 mai 1957 au Creusot, est une scientifique, spationaute et femme politique française, présidente d’Universcience à Paris entre 2010 et 2015, puis, jusqu’en 2020, conseillère auprès du directeur général de l’Agence spatiale