Chiron est l’outsider, il fait ce qu’il juge bon mais, n’oblige personne à le suivre, à la différence d’ Uranus qui peut se fanatiser lorsque l’idée de “liberté” est mal comprise. Chiron incarne un esprit d’indépendance , de compassion face à la souffrance, de confiance en notre guide intérieur. “Le processus de Chiron révèle la souffrance morale et psychologique et, montre ce qui a besoin d’être libéré, abandonné et guéri”. Il n’est pas nécessaire de tout abandonner, plutôt de mettre à distance.
Chiron – selon Zane Stein qui l’a découvert en 1977 – soigne ceux qui s’adressent à lui. Richard Nolle , astrologue américain a suggéré qu’on en fasse le maître de la Vierge, remplaçant Mercure qui est déjà utilisé pour le signe des Gémeaux ; or la Vierge est considéré comme le signe du tri du superflu, apporté en Lion. Or Chiron, ne juge pas, ne fait aucune critique, il met à distance, il passe son chemin, à la manière à la fois du Verseau et des Poissons.
S’il y a un rapport avec l’axe Vierge-Poissons VI/XII pour les soins et la maladie Chiron en tant que guérisseur, serait alors plutôt un maitre du signe des Poissons, type sauveur sacrificiel ! Dans la mythologie, Chiron a abandonné sa vie éternelle de demi dieu , afin que Prométhée, condamné à être dévoré par les vautours, soit gracié – sa faute ayant été d’avoir donné le feu aux hommes – à savoir la lumière et l’amour. C’est une attitude typique du signe des Poissons qui va bien avec sa patience, sa sagesse, son enseignement de la musique, une pensée holistique, sans ostentation.
L’ anglo-saxon Zane Stein l’appelle le “maverick “, un original, un hippie, en dehors des systèmes, quelqu’un d’un peu fou, qui vit en marge, dans la tolérance, pas un prophète comme les Poissons, ni un gourou, mais un homme libre, détaché.
Chiron serait une source de crise, or le sacrifice est consenti volontairement par Chiron à la façon de quelqu’un qui passe à autre chose. Lorsqu’on compare avec Lilith, la lune noire, c’est totalement différent, car Lilith exprime un vide auquel on s’accroche, une ombre dont on prend conscience, après avoir fait un travail sur soi.
Chiron est lucide, ce n’est pas un acteur de l’inconscient. Sa souffrance peut être celle d’un compositeur dans sa solitude créative, d’un marcheur dans son effort.
Chiron ne souffre pas d’un manque : là où il se situe dans notre thème, nous sommes alignés, et pour lui tout serait parfait, s’il n’avait pas mal. Il se résigne à ce destin, sans pessimisme, pour en finir de la belle manière, d’une manière utile. C’est le lieu de la libération d’une souffrance acceptée, après avoir été subie. Chiron, sait qu’il va vers ce qui lui convient, il ne renonce pas, il avance vers ce qu’il a choisi.
Pour les tenants de la première version, c’est l’idée de quitter Saturne et ses certitudes qui serait difficile, mais Chiron les a déjà quitté puisqu’elles ne l’intéressent pas. Il y a de la joie, de la générosité, de la charité dans Chiron.
Pourquoi faudrait-il que chaque nouvelle planète en rajoute à la souffrance humaine, alors qu’il s’agit avec Chiron de s’ouvrir à l’universalité ? Chiron rêve d’un autre monde.
Chiron est en résonance avec notre âme. Chiron avant l’apparition d’un malaise psychologique – pas forcément physique – peut ne pas vibrer en vous et, ce n’est peut-être qu’après un moment, que vous ressentez son existence positivement, quand vous comprendrez que c’est un secteur, une énergie où il faut lâcher prise, tout en agissant avec générosité , parce que ce n’était pas ce que vous deviez avoir ou faire. Aussi, Chiron accolé à une planète ou en aspect, va transformer la planète, en lui donnant plus de générosité, mais il peut en souffrir tant qu’il ne l’a pas conscientisé.