Les illusions sur le loup et le retour à la vie sauvage

Actuellement, les « animalistes »  qui sont assez nombreux, remettent en cause la Civilisation, la façon dont l’homme est sorti de sa caverne grâce à la domestication des animaux, car comment aurait-il pu survivre sans les animaux domestiques , qui ont protégé ses cultures,  sa vie, qui  le nourrissent et l’aident, bien au delà de ce que ne pourra jamais faire un robot  !

Certes, si l’on doit le respect aux animaux qu’on élève pour les manger, ce qu’un éleveur* normal sait parfaitement, loin des abattoirs où l’on n’endort pas avant de tuer, et  de l’élevage intensif en lieu clos tout ne peut être remis en question par sentimentalité, mais surtout et aussi pour le bien de la planète, dont les éleveurs se préoccupent puisqu’ actuellement la Nouvelle Zélande** fait une étude sur les répercussions des gaz émis par l’élevage extensif qu’elle pratique.

« Il faut savoir raison garder« . On peut refuser de manger de la viande,  c’est un choix personnel, mais on ne peut pas continuer à voir commettre des aberrations comme l’a fait l’organisation PETA***, qui euthanasie tous les chiens qu’elle trouve sous le prétexte qu’ils ne sont pas la propriété de l’homme ! Récemment, la famille d’un petit garçon qui avait perdu son Pinscher, a reçu une somme en dédommagement de son euthanasie  !

J.J Rousseau  lui-même qui prônait le  « retour à l’état de nature », n’a jamais mis les pieds dans une ferme, ni fait pousser le moindre légume.  Si l’homme a des torts, il fait également partie de la nature au même titre que l’ animal, il ne doit donc pas être naïf.

Je ne parlerais ici que du loup qui devient l’emblème de notre désir de perfection  écologique poussé à l’extrême, jusqu’à nier la réalité  de sa dangerosité, car , on nous ment au sujet des loups – (Canis lupus).

« Carnivores, les loups sont ressentis par les hommes comme des concurrents directs qui chassent eux aussi le gibier, et dans les pays d’élevage, comme des animaux nuisibles qui attaquent le bétail. Les attaques prédatrices sur les humains sont bien plus rares, car elles ne sont pas sans risque pour le loup, comme le note François de Beaufort.

Attestées depuis l’Antiquité, chez Aristote comme par des stèles funéraires, les attaques prédatrices de loups ciblent surtout des enfants et des personnes isolées.

Ces attaques sont plus nombreuses en été qu’en hiver, ce qui correspond au cycle des activités agro-pastorales comme au rythme biologique du loup qui doit nourrir des louveteaux. Ce maximum estival s’observe en France comme ailleurs.

De telles attaques sont soit le fait de loups isolés, parfois secondés par un loup en retrait, ou soit groupés en meutes. Elles sont brèves mais blessent en général plusieurs personnes au visage ou aux bras, certaines pouvant mourir sur le coup. La plupart mouraient au bout de quelques semaines, avant la mise au point du vaccin contre la rage. Certaines victimes sont mortes malgré le traitement antirabique, surtout celles qui ont été mordues à la tête. Les loups enragés sont considérés comme très dangereux : en 1851, l’un d’eux a parcouru en sept heures 45 km environ dans la forêt de Lorge, mordant 41 personnes (10 hommes, 12 femmes et 19 enfants) et au moins 76 animaux domestiques. Contrairement aux loups prédateurs, ils ne dévorent pas leurs victimes, mais en autopsiant des loups enragés, on a trouvé des fragments humains avalés sans être mâchés.

Les attaques de loup sur les êtres humains sont attestées dans plusieurs pays, surtout depuis le Moyen Âge. Ayant quasiment disparu en Europe occidentale au XXe siècle, leur réalité a été contestée. Un premier bilan de ces attaques à travers le monde a été publié en 2002 sous l’égide de John Linnell, puis complété pour la période 2002-2020.

Dans la première moitié du XIe siècle, le chroniqueur Raoul Glaber évoque la prédation d’hommes par des loups dans un contexte de famine : « De plus, les cadavres gisant çà et là, privés de sépulture à cause de leur multitude, engraissèrent les loups qui, après une longue interruption, prirent leur proie parmi les hommes ». La nécrophagie – fait de se nourrir de cadavres – aurait conduit à cette prédation sur les humains.

Quatre siècles plus tard, une autre source narrative, le Journal d’un bourgeois de Paris, mentionne des victimes dévorées par des loups qui avaient réussi à entrer dans Paris, en 1438 et 1439. En 1477, le cadavre du duc Charles le Téméraire a été à moitié dévoré par des loups sous les murs de Nancy.

Pour le XVIe siècle, et surtout pour les XVIIe et XVIIIe siècles, les sources les plus précises sont les actes de décès ou d’inhumation, conservés dans les registres paroissiaux. Selon Jean-Marc Moriceau, historien du monde rural, il s’agit là de sources sérieuses, « imparfaites mais irréfutables », qui autorisent une étude quantitative.
Ayant lui-même lancé une enquête nationale en faisant appel aux généalogistes travaillant sur les archives départementales, il a proposé une synthèse en 2007, Histoire du méchant loup.
Il obtient alors un premier bilan de 3 069 attaques de loups en France, porté à 3 272 dans la seconde édition (1 961 attaques de loups prédateurs et 1 311 attaques de loups enragés).
L’enquête se poursuivant après la publication de cet ouvrage, le nombre des attaques recensées augmente : plus de 7 600 en 2013 (dont 4 603 attaques de loups prédateurs), 9 031 en 2014 (dont 5 695 attaques de loups prédateurs). La réédition du livre en 2016 fait état de nouvelles données : « Le corpus statistique des victimes et des agresseurs s’est considérablement élargi. Si l’on met de côté le cas exceptionnel des 6 000 victimes attribuées à la Bretagne occidentale pour la fin du XVIe siècle, c’est plus de 12 000 attaques que l’on peut recenser (dont 8 672 dues à des loups prédateurs et 3 731 à des loups enragés) ».
Les victimes sont majoritairement des enfants, et pour les adultes, surtout des femmes. En 2001, le conseil municipal de Nouzilly, les enseignants et les enfants ont donné à leur école le nom d’une fille du village tuée par des « loups carnassiers » 250 ans plus tôt, Jeanne Salmon.

Jean-Marc Moriceau insiste sur les conditions sociales qui ont exposé les populations rurales de l’Ancien Régime aux attaques de loups. La garde du bétail était souvent confiée à de jeunes enfants, en lisière des bois où s’abritaient les meutes de loups. Comme le zoologiste François de Beaufort et l’historien Jean-Paul Chabrol, il attribue les attaques de lBête du Gévaudan (de 1764 à 1767) à cette petite minorité de loups anthropophages (voir image ci-contre : Enfants dévorés par la Bête des Cévennes dans l’arrondissement de Largentière, Ardèche)

Les attaques contre les enfants qui avaient chuté à la fin de l’Ancien Régime reprennent à cause des guerres extérieures, de l’insécurité.

Ce regain des attaques prédatrices se poursuit lors des deux premières décennies du XIXe siècle, notamment dans les Cévennes et la vallée de la Saône, puis elles deviennent « tout à fait exceptionnelles », et paradoxalement malaisées à établir, après le règne de Louis XVIII. Les loups enragés continuent à faire des dizaines de victimes, les deux dernières mourant en 1883, en Dordogne.

Selon l’étude du Nina (Norsk Institutt for Naturforskning) dirigée par John Linnell, les attaques de loups enragés ont fait 21 morts et 34 blessés de 1850 à 1874, 3 morts et 21 blessés de 1875 à 1899. Les attaques de loups sains ont causé 2 morts et 6 blessés de 1850 à 1874, 20 morts et 4 blessés de 1875 à 1899, 2 morts et 2 blessés au début du XXe siècle

En Italie du nord, les attaques de loups ont fait des victimes humaines jusqu’en 1825. En Lombardie, on a enregistré des attaques de loups enragés et de loups prédateurs au XVIIIe siècle, comme la bête de Cusago en 1792 : on avait pensé à une hyène, mais elle s’est avérée une louve. Dans les Abruzzes, Giuseppe Altobello cite quelques attaques mortelles  entre 1914 et janvier 1924*.

En Roumanie, qui possède la population lupine la plus nombreuse d’Europe après la Russie, des attaques de loups enragés se produisent encore au début du XXIe siècle : plusieurs personnes mordues ont été hospitalisées. Début du XXe siècle, Rook Carnegie nomme cinq soldats en permission qui auraient été attaqués et dévorés en janvier 1901 dans la région de Galați en Roumanie. Par ailleurs, deux chercheurs de l’université de Montpellier affirment avoir trouvé des cas de loups anthropophages en Roumanie au XXe siècle.

En Suède, le « loup de Gysinge » (Gysingevargen) a tué huit enfants et une jeune fille de 18 ans, Anna Persdotter, entre le 30 décembre 1820 et le 20 avril 1821.

En 2012, une employée du parc animalier de Kolmården a été tuée par des loups dans leur enclos.

Des attaques de loups sont attestées en Espagne, où quatre garçons âgés respectivement de 5 ans, 5 ans, 11 mois et 3 ans ont été tués par deux louves distinctes, en Galice, en 1957 et 1959 (louve de Vimianzo) puis en 1974 (louve de Rante). Chacune de ces attaques s’est produite au début de l’été. Un garçon de 5 ans, Manuel Suárez, enlevé par la première louve en 1958, a survécu à l’attaque mais il en gardait des cicatrices plus de cinquante ans après. En 2016, un expert en loups, Carlos Sanz, a été blessé à la tête et aux jambes par un loup du Centro del Lobo Ibérico, dans la province de Zamora : l’enclos du parc avait été cisaillé.

En Finlande, cinq séries d’attaques de loups ont causé la mort de 64 personnes entre 1831 et 1881, presque tous des enfants. Dans les villages de la région d’Åbo (Turku), 22 enfants au moins ont été tués par un couple de loups entre janvier 1880 et novembre 1881….source wikipedia

* De passage dans les Abbruzzes au cours de mes vacances en soixante douze, on m’a mis en garde contre la présence des loups.

 

Nota : Retour sur des actualités qui ont marqué l’année 2022.-

Les brebis de Jean-Paul Hébrard doivent encore rester une quinzaine de jours sur les estives de l’Aubaret près du mont Lozère :  le berger  a croisé les loups à plusieurs reprises cet été alors qu’il était avec son troupeau.  Il s’est retrouvé face à l’animal et   a eu la peur de sa vie, témoigne,  Dominique Garrel,  son ami journaliste.  Il était caché derrière un rocher dans un bois et quand je suis arrivé à sa hauteur, mes deux patous  l’ont fait partir alors qu’il était à trois ou quatre mètres de moi. Il s’est d’abord enfui et a fait volte-face pour attaquer les chiens qui sont revenus dans mes jambes. Là j’ai prié, et il est parti », témoigne le berger encore sous le choc. Jean-Paul Hébrard a perdu 17 brebis cet été, tuées par le loup.  « Il a tué une brebis à 60 mètres de moi en pleine journée. J’ai eu droit à ça deux jours de suite. Il y a eu ensuite des attaques de nuit alors qu’elles étaient parquées avec double clôture et grillage extérieur. Du coup je dors avec mes bêtes dans une petite cabane à proximité pour les protéger. On est retournés au siècle dernier ».

Article du 10 septembre 2022 dans Minute.

**Afin de réduire les émissions de CO2 imputées à l’élevage, les scientifiques néo-zélandais étudient le moyen de purifier les flatulences des moutons en supprimant le méthane que les ovins rejettent en abondance dans l’atmosphère. Ils cherchent à notamment comprendre pourquoi certains spécimens polluent davantage que d’autres et si certains régimes alimentaires sont plus écologiques.Plus ambitieux encore, les scientifiques espèrent, grâce à la génétique, pouvoir mettre au point un vaccin qui empêcherait les ruminants de générer du méthane (CH4). Une hypothèse crédible à l’horizon de 15 ans. «Nous pouvons maintenant identifier ces organismes et les cibler spécifiquement pour travailler sur des vaccins à partir de molécules inhibitrices qui s’attaquent uniquement aux microbes producteurs de méthane», détaille Peter Janssen.

Les ruminants digèrent partiellement leur nourriture en la faisant fermenter dans leur estomac avant de la régurgiter – à grand renfort de méthane- pour pouvoir ensuite la mâcher plus aisément. Les Nations Unies estiment que 18% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde sont dues aux animaux d’élevage. Mais la proportion est nettement plus élevée -de l’ordre de 50%- en Nouvelle-Zélande où paissent 35 millions de moutons et huit millions de vaches.

***People for the Ethical Treatment of Animals est une association à but non lucratif dont l’objet est de défendre les droits des animaux. PETA compte plus de trois millions d’adhérents et de partisans ; c’est la plus grande organisation au monde œuvrant pour les droits des animaux. Mais selon des documents publiés sur le site , l’organisme PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) aurait, en 2011, tué près de 96 % des animaux domestiques officiellement reçus dans le refuge du siège de l’association, à Norfolk en Virginie. Le site s’appuie sur des documents issus du (VDACS), lequel exige de tous les refuges pour animaux la publication du nombre de chiens et de chats réceptionnés tous les ans. C’est sur la base de leurs documents que PETA Kills Animals a déterminé le pourcentage d’animaux tués par la PETA par an, en excluant les chiens et les chats qui sont restés au refuge pour une simple stérilisation. Des actes que l’association justifie par l’état des animaux.

Au total, depuis 1998, 29 398 animaux seraient morts aux mains des employés de PETA, et cela, malgré un budget important de 37,4 millions de dollars. Rick Berman, directeur exécutif du Centre pour la liberté du consommateur – qui a permis à PETA Kills d’obtenir les documents -, s’indigne et estime qu’il « est grand temps que le refuge PETA soit reclassé comme abattoir ». rapporté par Morgane Tapia , Journal le Point

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