Que ce soit sur le plan social, politique, religieux ou personnel, celui qui détient le pouvoir et l’autorité arrive à certains résultats en manipulant.
La manipulation peut commencer au berceau et se poursuivre ensuite dans la population. Dire à un enfant qu’il y a un dieu qui le protège, quand papa n’est pas là peut paraitre un mensonge à certains, mais protecteur pour d’autres, mais lui dire que dieu le surveille pour qu’il ne fasse pas de bêtises, est manipulateur. La différence : c’est l’intention ; l‘éducation qui consiste a être dans une attitude guerrière en utilisant des mots ou des gestes qui ramènent à la lutte, ou qui sont le culte de la guerre (le culte des armes) être en compétition, se battre contre l’adversaire dans le sport, dans les concours scolaires, vouloir mater une personnalité forte (comme on mate une rébellion) ne fait qu’alimenter une résistance, peut créer des individus effectivement forts , capables d’affronter les circonstances les plus diverses, mais durs sans empathie, ou au contraire brisés . Si l’on ne veut pas devenir pervers, il faut prendre conscience de ce que l’on fait, en ne répétant pas ce que l’on a peut-être soit même subit, quelquefois de générations en générations, puisque nous avons vécu sous la domination du patriarcat.
Comment se manifeste ces mécanismes de manipulation vis à vis de la population ?
Le transfert : il s’agit de projeter les qualités positives ou négatives d’une personne, d’un objet ou d’une valeur (un individu, un groupe, une organisation, une nation, un patriotisme, etc) sur un tiers, afin de rendre celui-ci acceptable, par exemple, pour transférer le blâme d’un camp à l’autre, lors d’un conflit : un faible projette sur les autres son impuissance, sa colére, ou pire sa névrose paranoïaque.
La peur : un public qui a peur est en situation de réceptivité passive, et admet plus facilement l’idée qu’on veut lui inculquer le port d’un masque, l’utilisation d’un badge, le confinement, etc.
Les techniques de manipulation se pratiquent avec les populations adultes via les médiaspermettant d’aboutir quelquefois aux résultats escomptés, par les pouvoirs qui les détiennent (rachat des journaux par un groupe orientant les informations dans un seul sens), des sites internet créés pour diffuser des contenus entachés de fausses vérités, suffisamment à la limite de la réalité pour être plausibles ou propageant des fakenews..
Témoignage : les témoignages sont des mentions, dans ou hors du contexte, particulièrement cités, pour soutenir ou rejeter une politique, une action, un programme, ou une personnalité donnée : « les micro-trottoirs » pratiqués par les journalistes, avec des questions fortement orientées sans nuances, ne donnant la parole qu’à une certaine catégorie de population.
La réputation ou le rôle d’un expert, d’une figure publique respectée, etc) est exploitée. Les témoignages marquent du sceau de la respectabilité le message de propagande, qui peut être tronqué, détourné, dévoyé.
L’appel à l’autorité consiste à indiquer des personnages importants pour soutenir une idée, un argument, ou une ligne de conduite à tort ou à raison (exemple des hommes ou femmes ayant une certaine aura).
Effet moutonnier : cet appel tente de persuader l’auditoire d’adopter une idée, en insinuant qu’un mouvement de masse irrésistible est déjà engagé ailleurs pour cette idée. Comme tout le monde préfère être dans le camp des vainqueurs que dans la minorité qui sera écrasée, cette technique permet de préparer l’auditoire à suivre le propagandiste.
Obtenir la désapprobation : cette technique consiste à suggérer qu’une idée ou une action est adoptée par un groupe adverse, pour que l’auditoire désapprouve cette idée ou cette action sans vraiment l’étudier. Ainsi, si un groupe qui soutient une politique est mené à croire que les personnes indésirables, subversives, ou méprisables la soutiennent également, les membres d’un groupe sont plus enclins à changer d’ :les black blocks par leurs violences désavouent toutes les manifestations quelles qu’elles soient).*
Généralités éblouissantes et mots vertueux : les généralités peuvent provoquer une émotion intense dans l’auditoire. Par exemple, faire appel à l’amour de la patrie, au désir de paix, à la liberté, à la gloire, à la justice, à l’honneur, à la pureté, etc, permet de tuer l’esprit critique de l’auditoire. Même si ces mots et ces expressions sont des concepts dont les définitions varient selon les individus, leur connotation est toujours favorable. De sorte que, par association, les concepts et les programmes du propagandiste seront perçus comme tout aussi grandioses, bons, souhaitables et vertueux et, cela va souvent de paire avec le révisionnisme.
Révisionnisme ou Redéfinition, : « il n’y jamais eu d’extermination », consiste à redéfinir des mots ou à falsifier l’histoire de façon partisane. « Les femmes ne sont pas égales aux hommes », « elles n’ont jamais travaillé » c’est nié la réalité pour dominer une catégorie de la population qui est pourtant la moitié de l’humanité, et continuer à sous estimer le travail non payé ou sous payé qu’elles font : femmes au foyer, femmes d’artisan, femme d’agriculteur.
Imprécision intentionnelle : il s’agit de rapporter des faits en les déformant ou de citer des statistiques sans en indiquer les sources. L’intention est de donner au discours un contenu d’apparence scientifique, sans permettre d’analyser sa validité ou son applicabilité. Ces imprécisions peuvent se glisser dans le système juridique, sous forme d’un droit mou, poussant à la communication en vue d’obtenir des informations, tout en influençant l’opinion publique.
Simplification exagérée : ce sont des généralités employées pour fournir des réponses simples à des problèmes sociaux, politiques, économiques, ou militaires complexes. En supprimant la langue ukrainienne on allait éliminer le problème des nationaux (voir blog).
Quidam : pour gagner la confiance de son auditoire, le propagandiste emploie le niveau de langage et les manières (vêtements, gestes) d’une personne ordinaire. Par projection, l’auditoire est aussitôt plus enclin à accepter les positions du propagandiste, puisque celui-ci lui ressemble.
Etiqueter : cette technique utilise les préjugés et les stéréotypes de l’auditoire pour le pousser à rejeter l’objet d’une la campagne de propagande (les « libéraux » rejetteront les gréves qualifiées de « communistes » en parlant des millions de morts faits par l’ancienne URSS).
Bouc émissaire : en jetant l’anathème sur un individu ou un groupe d’individus, accusés à tort d’être responsables d’un problème réel (ou supposé), le propagandiste peut éviter de parler des vrais responsables et, n’a pas à approfondir le problème lui-même (gourous , sorcières, blancs, noirs, juifs, musulmans, catholiques selon la personne qui parle).
Glissement sémantique : technique consistant à remplacer une expression par une autre afin de la décharger de tout contenu émotionnel et de la vider de son sens. Le glissement sémantique peut à l’inverse renforcer la force expressive pour mieux émouvoir l’auditoire : « dommages collatéraux » à la place de « victimes civiles », « libéralisme » à la place de « capitalisme », « loi de la jungle » à la place de « libéralisme », « solidarité » à la place d’« impôt », « pédagogie préventive » à la place de « répression policière », « intervention humanitaire préventive » à la place ingérence et comble de cynisme pièce, (stuck) a été le mot utilisé par les SS pour déporter des convois de mille juifs durant la guerre de 40, « frappe aérienne » à la place de « bombardement ». Actuellement, les généticiens utilisent pour les vaches le terme de « moules à veau » ce qui enlève énormément de proximité donnant une vision déshumanisé de l’animal ! Déjà existent les femmes « moules à bébés » pour la procréation dans des hôpitaux dédiés, pour celles qui ne voudront pas grossir, souffrir ou perdre un temps précieux (photo d’une « maternité dédiées aux bébés des mères porteuses en Ukraine). Il s’agit de la dénaturalisation ni plus ni moins des actes humains, les plus importants.
Quelle est la réponse à tout ceci ? Une d’entre elle est le boycott : exemple ce jour les entreprises, les journaux, les personnes représentatives qui continuent à soutenir une voie qui parait mauvaise à tous l’économie russe peuvent être mis au ban pour les faire plier, puisque le nerf de la guerre c’est l’argent : « Les réseaux sociaux sont des armes puissantes de destruction de réputation ».