La belle face cachée du signe du Scorpion

Le Scorpion arrive et on peut avoir peur de ce que les analyses disent, les Soleils Scorpion sont habitués à entendre des choses négatives. Il faut donc parler du talent du Scorpion, l’aigle de l’antiquité*, une sorte de phénix dont tout le monde connait le symbole : force, intelligence, courage, capacité à renaître de ses cendres.

 La symbolique du Scorpion dans un thème astrale se trouve au niveau du Soleil ou d’un Ascendant Scorpion mais peut également être dans un nœud sud/nord en Scorpion, avec  un Pluton, et un Mars  angulaires, une maison VIII avec un amas de planètes, ou la lune. Même un Mars et un Pluton rétrogrades, ou interceptés, peuvent aussi attirer par un retournement, une forte charge de crise Scorpion.

Charles Vouga,  grand chercheur et astrologue, décrit le Scorpion d’une manière subtile et étonnante. Je livre ici son texte en essayant de rendre l’essentiel de sa pensée, contenue dans une conférence de son livre « Astrologie expérimentale » :

« Vous découvrirez ce qui rend le Scorpion un peu mystérieux et apparemment redoutable, surtout pour les naïfs et les simples, surtout pour les braves gens qui mettent toutes les cartes sur la table, comme le Bélier

Les Soleils dans le Bélier fonctionnent comme s’ils ne doivent rien à personne, ils sont responsables de ce qu’ils font…ils ne leur vient pas spontanément de penser qu’il y a des sentiments 4a1fb97d11d51c464353b5210348ec20secrets…

Jusqu’à la Vierge vous pouvez vous désengagez, vous n’avez pas affaire à votre polarité. A la Balance, vous ne pouvez plus dire « je », vous dites « nous ». Vous avez perdu la moitié de la liberté, et vous avez acquis quelque chose, croyez que cette moitié perdue, le Scorpion va vous le faire sentir.

Presque tous les gens qui sont fortement sous la puissance du Scorpion ne peuvent pas se décider vite, ils sont secrets, parce qu’au fond d’eux mêmes, ils ne savent pas vraiment à quoi ils appartiennent, et comment ce à quoi ils appartiennent veut qu’ils agissent. C’est le signe complexe par excellence…Cette eau tellement vitale, c’est toute la puissance de vie qui est dedans et, qui cherche sa voie.

C’est le signe même de la puissance procréatrice. L’espèce (humaine) assure sa descendance dans le Scorpion, c’est le signe de la transmission des soleils de génération en génération, qui amène le soleil dans le visible et l’invisible… Quant on réfléchit à la fonction procréatrice, du père ou de la mère, chez les autres ou chez soi-même, on est forcé de dire qu’on a été l’instrument, sinon le jouet d’une puissance qui se servait de nous, alors que nous naïvement, on croyait simplement s’en servir et, c’est ce retournement du mystère de la sexualité qui est entièrement concentré dans le mystère du monde du Scorpion.

C’est ce retournement qui doit nous libérer, qui doit nous donner la perspective sur toutes ses forces dont nous sommes faits, dont on se sert mais surtout qui se servent de nous, selon les lois cachées, qu’on appellera la Némésis, la Justice aux yeux bandés (qui est celle du Scorpion et balance-2non pas la justice humaine qui est celle de la Balance), parce que ces lois cachées n’arrivent jamais à nous dire ce qu’elles veulent vraiment de nous.  Les gens du Scorpion sentent qu’ils ne savent jamais ce que l’univers veut d’eux…Voilà pourquoi les gens du Scorpion sont très intrigués par la vie, par eux-mêmes et encore davantage par les autres, pour savoir mieux de quoi il s’agit et, les trois quarts du temps, il n’y a pas de réponse.

Voilà pourquoi les Scorpions sont doués, si le thème le permet,  pour faire des chercheurs dans les domaines les moins apparents de la vie, ce qui fait des chirurgiens admirables, des docteurs de la médecine interne, tout ce qui est caché, tout ce qui fait partie de l’histoire de l’homme…Les gens croient que c’est un signe de perversion, et c’est une naïveté épouvantable…

Il y a des gens qui sentent une certaine justice immanente qui leur court après, non pas pour leur apporter des roses en couronne, mais pour leur apporter des embêtements, des déchirures, des crucifixions, de formidables leçons…Le Scorpion c’est la boite de Pandore

Le Scorpion, c’est ce que nous ne savons pas de notre participation, de nos droits, de nos devoirs, et de nos dettes vis à vis de notre société humaine prise dans tous les temps, car lorsque vous entrez dans la croix fixe vous sortez du temps éphémère de la personne, car cette croix se sert des temps pour développer un être qui s’affirme toujours d’avantage. Signe fixe, par conséquent, signe où le Soleil travaille sur lui-même dans une intériorisation, vers quoi il procède à une sélection de ce qu’il doit dépouiller et, de ce qu’il doit acquérir.

La loi d’équilibre est partout. Le Scorpion va faire que l’espèce humaine s’équilibre en tant qu’espèce et donc, par ses membres et, comme  la chaîne dépend de la force de chaque chaînon, le patron de la chaîne, la Némésis – la justice aux yeux bandés -du Scorpion, vous court derrière.

Quand le médecin est un Scorpion et qu’il a encore Jupiter dans le milieu du ciel ou dans sa huitième maison qui est son homologue -la maison VIII indique le dépouillement de la personnalité- comptez qu’il est poussé par une stratégie, par des forces extraordinaires et, que son Uranus lui sert de point de transmission – Uranus : la pensée, les ressources et l’air du Verseau, pour que lui à son tour, secoure d’autres membres de l’espèce qui sont ses clients.

Rien ne se passe dans notre contact avec les autres sans la Balance, qui est le contact avec l’autre, tous les autres. Il faut un contact pour se battre et pour s’aimer, se découvrir…

La première des choses que fera la Balance, c’est la guerre : qu’est-ce que vous faites de l’autre et qu’est ce qu’il fait de vous ? Êtes vous le parasité ou le parasitant ? Tout cela balance, et le signe de la Balance pèse tout cela et dans quel intérêt ?

Par ordre du Scorpion, qui n’est pas prêt de donner la réponse, parce qu’il est le signe de l’invisible et de l’inconscient, c’est là que va se faire le règlement de compte… Par exemple, vos parents qui reviennent à vous par le rêve, par l’inspiration, par toutes les formes de la médiumnité…et ce que les anglais appellent « avoir un squelette dans le placard ».

Ou bien on monte, ou bien on descend dans le Scorpion.

On parle des héritages : bien souvent ils sont parfaitement inattendus, quelquefois parfaitement escomptés et pas donnés, et vous vous demandez pourquoi : la fortune aux yeux bandés, c’est le Scorpion, et quand on l’ôte, on est Uranus du Verseau, la lumière de la Connaissance.

Les héritages, c’est aussi tout ce qui vient du passé antérieur, non pas seulement de vos parents, de vos conjoints, tous les temps passés et ce temps-ci n’est qu’un temps dans une chaine de temps et, si votre maison VIII est bonne, elle vous sortira de bien des calvaires, parce qu’elle viendra jouer son rôle dans votre vie ! Vous avez des droits qui sont dans l’inconscient en VIII, l’Uranus de votre Verseau vous les révèlera.

Le Mars du Scorpion a  pour fonction d’obéir à Uranus pour pouvoir aboutir à quelque chose de conquis pour toujours et qui s’augmentera au fur et à mesure de tout ce qu’on a extrait de l’eau du Scorpion pour le donner ensuite au Capricorne et Saturne du Capricorne attend que Mars est fini son travail en Scorpion pour pouvoir finir le sien. C’est « si tu fais ceci, je fais cela – donnant donnant »  et c’est pour cela que Mars est exalté en Capricorne*, dans la croix cardinale.

Pourquoi Uranus est exalté en Scorpion : cet astre n’a pas le droit de se retirer de la bataille de l’individu, de se désintéresser des échanges et des participations à tous les étages d’un être, avant que celui-ci n’ait trouvé son but final, la raison d’être de la personne. Uranus est le juge silencieux, Uranus préside à l’action de ce que Mars fait dans le Scorpion…et c’est seulement lorsque tout est dit, tout est fait, quand tout est devenu conscient de ce monde mystérieux du Scorpion, de nos rapports avec le passé, des débits et des crédits de notre Soleil, de notre Être, que le Soleil devient maitre du Capricorne (ceci s’entend dans le déroulement du zodiaque comme roue de la vie). »

 

* Pour les puristes de l’astrologie qui traquent chaque raccourci simplificateur : « le Taureau est également une des composantes du sphinx égyptien – 4500 avt JC-. Il est complété par deux ou trois autres figures du zodiaque, le Lion, l’Aigle qui a cette époque préfigure le Scorpion, ainsi que le visage de l’homme, le Verseau ». (D. Brot La symphonie des sphères). C’est donc intentionnellement, que j’ai dis que le Scorpion est une sorte de sphinx, du fait de son énorme capacité à se régénérer.

*D. Brot dit : »le Scorpion est symbole de métamorphose et d’alchimie. Il pousse le natif à chercher par tous les moyens à entrevoir ce qui se trouve en dessous de la surface du visible, cette caractéristique lui donne la plus mauvaise réputation du zodiaque, puisqu’elle l’entraîne à utiliser un panel d’outils plus ou moins appréciés des autres pour gratter sous l’épiderme et regarder à l’intérieur de l’individu ».

*Dane Rudhyar nous dit : « Le foyer se construit sur le sexe procréateur du Taureau : mais la civilisation –Capricorne- découle de la transformation sociale du sexe chez le Scorpion, via les généralisations mentales, et les enthousiasmes sociaux du Sagittaire…Bien que la civilisation se développe dans la phase Sagittaire du cycle, elle a ses racines dans le Scorpion…dans l’impulsion si puissante, chez tous les leaders du genre humain, de se déverser dans la vaste matrice de l’humanité… individus qui malheureusement captent à leur profit les énergies produites par la vie communautaire, par l’échange humain de valeurs et le commerce, fondement de la société… Péchè et misère n’apparaissent que lorsque la grande force créatrice est détournée ou pervertie par des peurs ou des complexes nés d’un traditionalisme insensé, déguisé en vertu ou comme résultat sociale de conditions sociales chaotiques et viciées… Au lieu de cette union exaltante avec autrui d’où naitrait la régénération, apparait un sentiment de frustration qui empêche l’individu de franchir ce pas. Prédomine alors le ressentiment contre la société ou contre la vie toute entière. (Le rythme du zodiaque).