Le poète Valéry Tsatskis, dans un billet publié par le quotidien de Kiev « Den », fait part de son désarroi face à la guerre en Ukraine.
“Aujourd’hui, […] je vais dire adieu à tous mes idéaux, à mon enfance, ma jeunesse, mon adolescence. Dire adieu aux Pionniers [mouvement de jeunesse, équivalent des scouts en URSS], aux films joyeux et amusants avec lesquels j’ai grandi, à ma fête préférée, le jour de la Victoire, que je ne fêterai plus jamais, parce que mon grand-père et mon père ont passé toute la guerre à libérer l’Europe du fascisme, mais, comme on le voit, ils n’ont pas gagné.”
“Le fascisme, qui ne devrait jamais exister sur la Terre, a refleuri sous de nouvelles couleurs. Et où ? Dans le pays qui s’était battu contre lui. Et moi, en fils de mon père et petit-fils de mon grand-père, je ne peux pas accepter de voir le ruban de Saint-Georges en forme de Z,* ni de regarder les défilés de matériel de la ‘plus grande’ armée du monde, qui menace l’humanité de destruction.”
N’y aurait-il plus d’amour dans ce monde ? La matérialité a pris la place des dévotions qu’on s’obligeait à faire, souvent sans beaucoup de conviction. Le yoga a largement pris le pas dessus ; c’est une discipline individuelle, que nous pratiquons pour nous protéger des miasmes de la vie du dehors (ou de nous-même), pour nous unifier et en nous unifiant nous pouvons réconcilier le dedans et le dehors..
Cependant, s’il y a une seule philosophie qui vaille la peine, c’est celle de l’empathie et de l’amour dont nous parlent tous les êtres spirituels (yogis ou autres), et c’est ce qui a toujours été célébré le jour de Pâques ; nous avons besoin les uns des autres et de tous les autres.
Durant cette Pleine Lune , point tournant s’il en est, nous avons un ciel extraordinaire : on y trouve la conjonction Jupiter-Neptune – toutes deux maîtresses des Poissons avec Vénus en exaltation, Mars en exil. Mercure conjointe Uranus dans le signe épanoui du Taureau où se trouve le nœud nord maîtrisé par Vénus, pourra-elle faciliter la réconciliation ?
Passez une belle journée !
*Institué par Catherine II, en 1789 pour récompenser officiers et soldats, l’ordre impérial et militaire de Saint-Georges, martyr et victorieux a été supprimé par Lénine, en 1918. Il fut réinstauré dès 1992 par Boris Eltsine . Chaque année depuis 2005 la veille du 9 mai, Jour de la Victoire, des milliers de rubans sont distribués gratuitement dans les rues de Moscou. Ils renvoient à la médaille soviétique « Pour la Victoire sur l’Allemagne dans la Grande Guerre Patriotique 1941-45 » et sont devenus un symbole du patriotisme arboré ostensiblement. En Ukraine et dans les États baltes (Estonie, Lituanie et Lettonie), c’est devenu un insigne souvent associé au nationalisme russe et au sentiment séparatiste. La rada vote le l’interdiction du ruban en Ukraine.
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