J’ai commencé mes recherches sur les relations entre la Russie et l‘Ukraine, et je continue afin que nous comprenions les enjeux, car on peut pas dire que la plupart des commentaires qui sont des analyses d’opinion, nous mènent à comprendre grand chose du problème de fond : la domination de l’Ukraine par la Russie qui ressemble plus à une colonisation qu’à une amitié fraternelle !
Étant donné l’ampleur de notre participation à cette catastrophe, il est normal d’en savoir un peu plus. Certains d’entre vous l’ont peut-être vécu par grands- parents interposés. Voici un autre épisode des faux amis.
Le terme Holodomor qu’on peut traduire par extermination par la faim, désigne la grande famine qui eut lieu en RSS d’Ukraine et dans le Kouban (RSFS Russie) en URSS, en 1932 et 1933 et qui fit, selon les estimations des historiens entre 2,6 et 5 millions de morts. L’évènement sans précédent dans l’histoire de l’Ukraine, se produit dans le contexte plus général des famines soviétiques de 1931-1933.
Depuis l’ouverture des archives soviétiques, après la dislocation de l’URSS en 1991, la négation de l’ Holodomor a cessé, mais son ampleur et le caractère intentionnel de la famine est contesté.
Bien avant que le nom de « Holodomor » ne soit forgé, la famine avait été décrite, dès 1935, par Boris Souvarine, et faisait partie de la mémoire collective mais clandestine, des populations concernées (seules les publications dissidentes, les samizdats, l’évoquaient par écrit).
Quarante ans plus tard, elle fut à nouveau révélée par la publication de L’Archipel du Goulag d’Alexandre Soljenitsyne. L’Archipel du Goulag traite du système carcéral et de travail forcé mis en place en Union soviétique. Écrit de 1958 à 1967 dans la clandestinité, l’ouvrage ne se veut ni une histoire du goulag ni une autobiographie, mais le porte-parole des victimes des goulags, camps d’extermination : il est écrit à partir de 227 témoignages de prisonniers ainsi que de l’expérience de l’auteur. Soljenitsyne précise que « Ce livre ne contient ni personnages ni événements inventés. Hommes et lieux y sont désignés sous leurs vrais noms ».
Il le fit publier à l’étranger en 1973 après que le KGB eut confisqué une copie de son manuscrit. « Le cœur serré, je me suis abstenu, des années durant, de publier ce livre alors qu’il était déjà prêt : le devoir envers les vivants pesait plus lourd que le devoir envers les morts. Mais à présent que, de toute façon, la sécurité d’État s’est emparée de ce livre, il ne me reste plus rien d’autre à faire que de le publier sans délai ». Ce livre en Europe de l’ouest et dans tout l’occident fit l’effet d’une bombe.
(source wiki pédia et media)