L’ère du Verseau, signe d’Air Fixe, serait une promesse de jours « meilleurs » : cet engouement me parait un peu excessif.
En effet, allons-nous tous devenir des chercheurs de sens, des humanistes, des êtres éthérés, enfin tolérants ?
Les Poissons, qui sont l’Ère de Neptune, sont entrain de terminer le tour du zodiaque.
La transmission, par voix orale et écrite, nous a permis de connaître quelques détails sur l’Ère des Gémeaux, puis grâce à certaines parties de la Bible, aux transmissions des écrivains et scryptes égyptiens, grecques, romains, arabes, on connaît l’ère du Taureau, celle du Bélier, enfin la nôtre, celle des Poissons, que l’on a daté « an zéro » , d’après la naissance du Christ – avec une erreur de plus ou moins quatre ans. Les sites archéologiques – la plupart religieux – nous ont permis d’étudier les mythes fondateurs. On a abandonné le calendrier julien. Bref, les temps on changé , le monothéisme symbolise ce phénomène, on a abandonné les animaux du zodiaque.
L’ astrologie plurimillénaire ( en 2500 av JC les Chaldéens sont les premiers à codifier) a conservé le point vernal à 0° Bélier, qui situe toujours au moment le jour de l’Equinoxe de printemps jour où la durée du jour est équivalente à la durée de la nuit.
Revenons au Verseau : le Verseau est l’avant dernier signe du zodiaque, il symbolise un homme versant « l’Eau de la Connaissance », l’humanisme, la maison XI moderne .
La symbolique des Poissons avait comme seul commandement la mission d’apporter la réalisation d’un amour universel – message du Christ – supérieur à tous les commandements de l’ancien testament. Cependant, on sait que Bouddha enseignait la même chose, cinq cents ans auparavant.
Ce que les hommes en ont fait fut différent : ils ont continué à se perdre en n’aimant que le profit, fruit d’une vision consumériste de la planète, aussi l’idée de la venue d’une nouvelle Ère serait un nouvel espoir pour l’humanité qui en a besoin . Comment pourrait-on faire mieux, si ce n’est en dénaturant ce message : « On ne voit bien qu’avec le cœur » disait Saint-Exupéry !
Si on est d’accord pour dire que l’innocence, si elle fait de nous des agneaux, fait aussi de nous des gens sans défense face aux hordes des cyniques, en même temps, on voit que la Connaissance sans amour n’est rien !
Or les connaissances se propagent à la même vitesse que les rumeurs, et les contre-vérités, les contestations des droits des uns s’élèvent contre celles des autres, chacun ayant du fait de sources multiples mais médiocres, un flot d’informations. Or il ne s’agit pas de ces connaissances là, mais de l’Éveil de la spiritualité, il s’agit d’ouvrir le troisième œil au niveau du chakra qui se situe à la base du front. Et là, il y a du chemin à faire.
La liberté venant de la Connaissance, est l’attribut symbolique donné à Uranus et au Verseau, mais elle est mal comprise : la liberté est un concept concret lorsqu’on parle d’emprisonnement et, de jugement arbitraire, mais en dehors de la justice , il ne s’agit pas seulement que d’être libre de décider pour soi de tout ce qui est bon ou pas, mais de faire aussi passer la communauté dont on fait partie et dont on profite avant soi, si c’est moralement possible (cela dépend des manières de la communauté). Par une loi visible qui atteste de notre appartenance, nous sommes liés au territoire dont nous profitons, et nos parents, et nous-même avons par une loi invisible, adhéré à ce concept. La véritable liberté est intérieure.
Elle vient par l’Éveil, la conscience de la globalité. Ici, il s’agit de ressentir par Neptune, maitre des Poissons, car « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » (Enseignement de Hermès Trismégiste). Dans le zodiaque l’aboutissement est symbolisé par le signe des Poissons, le signe d’un Sauveur qui s’ouvre au plus grand Tout :
Le Verseau n’est pas le signe du cœur : le cœur, c’est le Lion, qui est le Soleil, la lumière, la création, la vision, sans laquelle nous n’existerions pas (même si on a mis dans le signe du Lion, la formation de l’ego dont nous avons besoin pour savoir qui nous sommes, en dominant d’abord notre propre nature).
Le signe du Verseau, même s’il a lâché la terre du Capricorne, les lois et les limites de Saturne, est dans la froideur des signes d’air, aussi Uranus octave supérieur de Mercure, le mental, fait le génie intellectuel , structuré par sa propre vision de l’humanité Les grands génies comme Einstein sont marqués aspectés par ces deux planètes qui avait Uranus trigone Neptune, maitre du Soleil en Poissons, quinconce noeud nord en Verseau, conjoint noeud sud en Lion, de même que Stephen Hawking, qui avait également Uranus trigone Neptune au noeud nord, régent karmique noeud sud en Poissons, quant à Freud, son Neptune est conjoint Jupiter apex de toutes les planètes d’un dessin en éventail, Neptune 19° – la poignée – en opposition à Mars rétrograde , maitre de l’ascendant , sextil à Uranus conjoint Soleil et Mercure.
On doit se rappeler que Mercure fournit l’électricité au niveau des énergies, mais que c’est Vénus qui crée le magnétisme sans lequel Mars n’est rien, que c’est Vénus qui donne forme aux choses, leur consistance, leur épaisseur , qui les crée (Ruperti citant Rudhyar).
Le Verseau connait déjà le détachement transparent des Poissons, il devient absent. S’il nous fait évoluer, ce que le Verseau apporterait à la nature humaine, c’est de l’humanisme, non pas de l’hermaphrodisme, ce qui est entrain de se passer , avec la théorie du non genré : pas de sexe, on choisira plus tard. Sont apparues Des poupées sans visage, dans une démarche de déconstruction de l’identification à quelque chose de préexistant (une femme, une mère, une copine). Or, si reconnaitre l’autre, ne pas lui assigner une place de force, mais le comprendre est du domaine de l’humanisme, cela ne doit pas non plus,nous priver de notre identité, à cause d’ un concept qui a été tortillé pour avoir l’air d’une vérité universelle, au nom de l’identité de quelques uns.
L’ère du Verseau qui n’est pas encore là, mais dont nous sentons le frisson – un peu déroutant, et un peu glaçant, il faut le dire – propose un projet différent de société, tandis que l’Ère des Poissons a échoué progressivement en entrainant la détérioration de la planète, exploitation liée à la surexploitation du vivant, de certains territoires au détriment de surfaces agraires fertiles laissées à l’abandon qui pourraient être repeuplées et mises en valeur par des réfugiés climatiques, par exemple. La foudre d’Uranus à travers Mercure, devient une confrontation, un affrontement continuelle sur tous les sujets, ce ne sont que querelles idéologiques : sur la manière de se chauffer, de se déplacer, de se nourrir, de cultiver, de se vêtir, de s’aimer.
Pourtant, avec internet, un moyen rapide et peu couteux, un changement heureux s’est produit, nous permettant de partager gratuitement informations utiles et intelligentes, évolutions , avancées scientifiques, nous permettant de nous relier, de communiquer, et c’est certainement ce qu’il y a de plus significatif au début de cette nouvelle Ère. Comme chaque fois qu’un progrès est réalisé, il a ses effets pervers, mais la perversité vient de l’humain, pas du procédé.