Au moment où nous sommes sous l’influence de la conjonction Soleil – Saturne, voici ce à quoi ressemble une conjonction Soleil-Saturne dans un thème natal exceptionnel, comme celui de Mozart.
Durant la période de Neptune en Lion d’août 1751 à mi 1765 vécut Wolfgang Amadeus Mozart, né le 27 janvier 1756 à 20 h à Salzbourg (ville du Saint Empire Germanique à cette époque), donnant sans doute une inspiration et une créativité exceptionnelle, alliée à une aisance et un bel ego, même s’ il possédait une conjonction Soleil-Saturne-Mercure, en Verseau en opposition, Mercure étant maitre de son AS en Vierge.
La conjonction Soleil-Saturne, fit de lui un homme courageux qui reçu la formation d’un père exigeant , que son tempérament explosif supportait difficilement et, dont il avait très peur, par conséquent il s’épuisa à la tâche, et mourut précocement après une vie épuisante à la poursuite de l’excellence (Bélier en VIII) illuminée par l’amour de la musique. Mais en même temps son ambition lui permit d’atteindre le sommet.
Lorsque son père disparait, il compose son opéra le plus sombre, sans doute à la hauteur de la pression que son père avait exercé sur lui, se sentant responsable de sa mort : « Don Giovanni », dans lequel le personnage principal, symbolise la plus grande noirceur.
On trouve cette conjonction Soleil-Saturne chez de nombreuses personnes, avec une grande exigence de travail, mais aussi un sens de la responsabilité et, souvent un problème avec le père et l’autorité Un complexe de culpabilité (issu du besoin de vivre plus légèrement) en découle souvent, surcompensé quelquefois par un complexe de supériorité et de l’orgueil. Dans le cas de Mozart , la supériorité était avérée.
Cela lui a attiré beaucoup de jalousies et d’inimitiés : Pluton et Uranus en Poissons en carré, le poussait à la provocation dans ses œuvres, car il n’avait pas de limites (Saturne opposé Neptune rétrograde) et Uranus conjointe au noeud sud opposée à l’AS qui en outre lui donne son originalité innée, sa valeur, son charme De plus Uranus est maitresse des planètes Soleil-Saturne-Mercure,
Neptune en XI lui apporte l’inspiration, et l’intuition créatrice ; « L’enlèvement au sérail » , son premier opéra en allemand – fut une révélation pour les auditeurs : il apportait un vent de fraicheur à cette période.
Mais son originalité lui causait bien des ennuis dans sa vie sociale. Neptune rétrograde opposée au Soleil et à Saturne indique aussi une influence néfaste : on sait qu’ il se mit à beaucoup boire en travaillant, or il travaillait beaucoup pour satisfaire un train de vie au dessus de ses moyens.
Si Saturne le pousse à créer en s’imposant une discipline, la Lune noire en Taureau 28/29°carrée à Vénus en Verseau, exerce une influence tournée vers la satisfaction des plaisirs terrestres, ce qui était le contrepoids à une vie consacrée au travail.
Le noeud nord en Vierge sur l’AS indique d’une part, une personne très méticuleuse et dévouée, mais ici sur l’AS , lui demande surtout de devenir lui-même, de réagir face à son père.
Vénus en secteur VI -secteur Vierge- indique que plaisir et travail sont associés du fait de ce don. Mais il fut par la suite en constante opposition avec les compositeurs de la cours de Vienne , avec lesquels il était en compétition, et qu’il jugeait mauvais, comparé à lui-même. Cependant, comme Vénus et Mars sont en trigone, bien que Mars soit rétrograde, il savait se faire aimer.
Mars rétrograde maitre de la maison VIII, en Bélier indique force et dynamique, la rétrogradation indique aussi des souffrances morales , physiques et donne plus de sensibilité, puisque le flux énergétique est comme diminué (chez lui il semblerait qu’il ait été surcompensé ce qui a du conduire à l’épuisement qui l’a conduit à une mort prématurée).
Son thème possède une série de quinconces qui sont des aspects karmiques affectifs, notamment un quinconce croissant reliant Mars rétrograde en V à Saturne en X : la créativité de Mars R, qui plus est au milieu du ciel, alliée à la sévérité de Saturne lui imposait la rigueur, mais il refusait l’autorité, la maison VIII en Bélier est maitrisée par Mars rétrograde en Cancer en X, qui jette une ombre sur sa vie familiale, est la planète la plus haute et a joué son rôle dans sa réussite parce qu’il était hyper actif*.
Avec Saturne conjoint Soleil, sa Lune conjointe Pluton, Mars retrograde on pourrait parler d’un complexe de castration probablement dû à son statut d’enfant prodige. Son père l’ exhibait dans toutes les cours d’Europe, voyageant de de pays en pays, il passa son enfance loin de sa mère, et son adolescence le mena à Paris, enfin avec sa mère qui y meurt. La lune noire en IX indique que tous les voyages qu’il a fait ne l’ont pas rendu heureux. Enfant, ses besoins affectifs ne furent pas satisfaits
La Lune et Pluton en conjonction en secteur IV indiquent que le foyer fut pour lui l’objectif principal de son tourment et de son désir. Il tombe amoureux et se marie avec la très jeune fille de sa logeuse qui n’est pas de son milieu. La part de chance en Cancer en XI, fit qu’il eut cependant un mariage heureux.
La Lune carrée à l’axe nodal, indique que ses émotions et sentiments sont profonds, ce qui est source sans doute de sa passion pour les œuvres parlant d’amour comme dans » le Mariage de Figaro », L’enlèvement au sérail, alors que la mode est aux préférences mythologiques.
Le fait que l’axe nodal soit dans l‘axe Vierge – Poissons montre qu’il s’identifia, par le service aux autres. En fait, il fut soutien de famille toute sa courte vie.Jupiter en II lui apporta des revenus qui ne suffirent jamais.
La part de chance en secteur XI lui permis de créer comme il l’avait voulu, même s’il alla à l’encontre des musiciens de son époque. Uranus est dominante ce qui ne surprendra pas, puisque la modernité de la musique de Mozart étonne encore. Il semble qu’il ait été le premier à composer un opéra en langue allemande*, sa langue natale, langue critiquée pour son phrasé gutturale et qui ne soutenait pas la comparaison avec les opéras en italien. il lutta pour imposer des opéras plus légers (« Le mariage de Figaro »), contre l’avis de ses pairs . Comme il était très peu diplomate et très sur de lui même, quand il eut la faveur des puissants, il dut se battre pour parvenir à contourner toutes les interdictions, les jalousies de ses rivaux.
Son carré le plus dur est celui d’Uranus 13°à Pluton 17° qui signifie rébellion, caprice, exigence, destruction, violence, et Mars rétrograde incline à la violence subit plus que donnée.
Devenu Franc-maçon, il compose la musique de son opéra « La Flute enchantée »**, tout en travaillant à son fabuleux Réquiem, trois mois avant sa mort.
Cette création artistique effrénée l’a tué à seulement 35 ans, le 7 décembre 1791 et on peut le mettre en parallèle avec Beethoven qui possédait aussi un Mars rétrograde, un Neptune fort, mais qui mourut plus vieux, malade après une vie sans amour.
*biographie : Dès l’âge de trois ans, Mozart révèle des dons prodigieux pour la musique : il a l’oreille absolue et certainement une mémoire eidétique (capacité à se rappeler d’un important nombre d’images ou de sons très précisément, à la façon d’une photographie). Ses facultés déconcertent son entourage, et incitent son père à lui apprendre le clavecin dès sa cinquième année. Mozart ne reçu pas d’autre éducation que celle de son père. Le jeune Mozart apprend par la suite le violon, l’orgue et la composition. Il sait déchiffrer une « partition a prima vista » ( lecture d’un texte maîtrisée par le lecteur) et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l’âge de six ans, il compose déjà ses premières œuvres (menuets KV.2, 4 et 5, allegro KV.3 inscrits dans le« cahier de musique pour Nannerl »). le catalogue du Chevalier Ko-chel va jusqu’à six cents vingt six œuvres les petites pièces , les opéras avec « la flute enchantée », les noces, Cosi fan tutte) , les Requiem.
À quatorze ans, il aurait ainsi parfaitement retranscrit le Miserere de Gregorio Allegri, œuvre religieuse complexe, non publiée, mais connue, qui dure environ quinze minutes, en ne l’ayant écouté qu’une seule fois. Entre 1762 et 1766, le jeune Mozart entreprend le Grand Tour lors d’un long périple musical avec son père, ainsi qu’avec sa sœur aînée Maria-Anna . Ils vont d’abord à Munich, puis à Vienne, avant de s’engager, le , dans une longue tournée en Europe, qui les emmène de nouveau à Munich, puis à Augsbourg, Mannheim, Francfort, Bruxelles, Paris, Versailles, Londres, La Haye, Amsterdam, Dijon, Lyon, Genève et Lausanne. Il fait ainsi la rencontre de deux musiciens qui vont le marquer définitivement, dont Johann Christian Bach, à Londres. Ce dernier lui fait découvrir le pianoforte, inventé au début du siècle, et l’opéra italien ; il lui apprend également à construire une symphonie. Avec « Les Noces de Figaro, Don Giovanni et Cosi fan tutte, La Flûte enchantée » fait partie des opéras de Mozart les plus joués.
** Mozart et Schikaneder, frères en maçonnerie, se connaissent depuis une dizaine années. Et lorsque, à l’automne 1790, le directeur du Freihaustheater propose le livret de La Flûte enchantée à Mozart, celui-ci ne se fait pas prier. Il raconte les aventures fantastiques du Prince Tamino parti, avec une flûte enchantée, dans le royaume de Sarastro pour délivrer Pamina enlevée à sa mère, la Reine de la Nuit. Il est accompagné de l’oiseleur Papageno et son jeu de clochettes magiques. L’histoire montrera que les méchants ne sont pas ceux que l’on croyait. Un membre de la troupe, Carl Ludwig Giesecke, acteur mais aussi régisseur, a été associé à la rédaction du livret. Tout comme le baron Ignaz von Born, qui avait initié Mozart à la franc-maçonnerie et à l’histoire de l’Egypte ancienne, période dans laquelle est censée être située l’action de La Flûte enchantée. (sources d’après Radio classique)