Le zodiaque en astrologie humaniste

Le zodiaque que nous utilisons en astrologie dite tropicale, c’est celui des saisons et, non pas celui des constellations, car celles-ci sont décalées par rapport aux saisons (à cause de la précession des équinoxes : le point où l’axe de l’équateur coupant l’écliptique à glissé en arrière de 23°)*.

Pour donner une idée de l’immensité , toute la masse des planètes ne représentent que 10% de la galaxie dans laquelle nous vivons et, c’est le Soleil qui constitue 90% de la masse totale de toutes nos planètes.

Mais pour l’astrologue humaniste, la réalité est au-delà de l’apparence,  le zodiaque est une aventure, celle de la vie matérialisée aux animaux, liée à la dimension des saisons, qui correspond au voyage annuel de la terre, lors de sa révolution orbitale.

Le zodiaque, c’est la structuration d’un calendrier qui dit comment vivre. Le berceau est en Irak et en Perse, 3000 ans av J.C, chez les Chaldéens et les Egyptiens.

Ce besoin de se relier à un ordre extérieur par rapport au chaos de la terre, permet une vie ensemble, car l’homme a compris que seul, il ne peut pas survivre sur la terre : chaque fois que nous nous coupons des autres, nous mourrons aussi on nous demande de nous adapter à la terre, comme les animaux.

Le zodiaque, ce sont nos animaux intérieurs. Or le manque le plus grand, d’un signe ou d’un animal, c’est ce que l’Esprit va lui donner. On a ainsi les signes de terre qui sont concrets et, les signes de feu et d’air qui apportent la lumière et l’esprit, tandis que les signes d’eau apportent le ressenti.

Le zodiaque :c’est étymologiquement zoo + dia =  jour de l’animal. Animal, anima, émanation de l’âme, partout la vie a été animal, puis humaine ;  nous nous identifions à partir de tout : voilà comment nous restons un animal, car l’animal est conditionné pour survivre à un lieu, comme un SDF qui n’est rien, parce qu’il n’a pas de logement. Changer un animal de milieu, il ne peut bien vivre, car tous les animaux représentent un besoin de la nature, à l’endroit où ils sont. Ce que nous voyons dans les animaux, c’est nous même : ce que le Cancer sait faire, le Capricorne ne peut le faire.

Les signes sont représentés par des animaux mythologiques qui évoquent l’aspect intellectuel, les mythes ont été inventés par le langage et, cela nous différencie de l’animal. 

Les signes et le zodiaque décrivent l’expérience de l’humain dans son ensemble, nous ne sommes pas  des êtres vivants adaptés à notre milieu, les spécialisations nous
couperaient de la dimension spirituelle de notre âme ou Esprit.

L’humain est conscient. A la différence de l’animal, cette conscience nous est comme un don – par exemple, nous avons une sexualité non saisonnière – nous avons une faculté d’adaptation que n’a pas l’animal durant sa vie.

Les axes de signes sont six façons d’utiliser la lumière  ; et la lumière, c’est l’esprit. Dans le ciel, la lumière est au maximum , au moment du signe du signe du Cancer (signe d’eau), et au minimum au signe du Capricorne (signe de terre).

Ce qui vient du ciel, et qui s’incarne,  nous ramène vers la matière et, la loi de la gravitation régit la matière, mais elle n’explique pas la lumière, (il faut attendre Einstein pour le comprendre). La pesanteur, c’est la polarité humaine qui vient du ciel et qui s’incarne, de là nous vient la conscience qui est le fruit de la relation entre l’intérieur et l’extérieur. La conscience naît de la relation entre nous et les autres.

Le but du zodiaque c’est d’amener de la lumière dans la matière,  de spiritualiser la matière, le zodiaque, c’est le mythe de la spiritualisation de la matière. Pour ma part,  je ne saurais que recommander la lecture du livre  » Le petit Prince » de Saint-Exupéry » pour la philosophie et celle de Ruperti , dont Christian fut l’élève, pour comprendre l’astrologie humaniste.

*un quiproquo existe à ce sujet qui fait dire que le zodiaque tropical est faux dans ses déductions, à cause de cela, il s’agit d’un débat qui n’a pas lieu d’être. Nous devenons ce que nous sommes en germe, et par notre travail personnel, en spiritualisant notre thème non pas par l’action physique des planètes. Les astres inclinent mais ne décident pas.

D’après Christian Drouaillet – conférence 2007