L’origine du complexe d’abandon serait le ressenti d’un possible rejet de la mère au moment du sevrage : l’éloignement de la mère pour des causes variées, provoquant un sentiment d’insécurité, d’où le complexe du même nom.
Quelquefois il s’agit de l’arrivée d’autres enfants dans la fratrie, la mère est malade après avoir mis l’enfant au monde, ou bien il part en couveuse, mais quelque fois c’est plus grave. Pourtant , que ce soit grave ou non le sentiment est le même et, c’est dommage. Il y a une différence entre être mis en couveuse et être laissé dans une structure, une famille d’accueil , une nourrice, les services sociaux. Certains s’en remettent, mais cela laisse des séquelles invisibles. Certains ont connu les vrais drames des guerre (R Polanski, B Cyrulnik).
La quête viendrait de la frustration du « stade oral »* décrit par Freud. La croyance est « Je ne me sens pas aimé » ou « je ne ressens pas d’amour ». Chaque fois qu’une situation rappelle une exclusion la personne dramatise : « je ne peux pas vivre si je ne suis pas aimé et accepté ». La personne est mélancolique, proche de la dépression. Celui qui a été abandonné n’est jamais sûr de l’amour qu’il reçoit, il en redemande, et veut toujours des preuves.
Cela conduit souvent à un comportement infantile et capricieux, à la source de situations créés afin qu’on lui prouve, qu’il est aimé. A force de tester l’amour des autres, la personne finit par être rejetée et, ce rejet confirme sa croyance.
Il y a plusieurs possibilités de comportements dans la recherche incessante d’amour. Il existe une forme défensive comme l’anesthésie affective : on se défend contre ses propres inclinations, en faisant taire toute forme d’affectivité (refus des cadeaux, des démonstrations d’affection, recule devant l’invasion d’une amitié spontanée, refus des plaisirs faciles).
Les personnes de sexe masculin vont s’attirer des femmes douces et demandeuses d’affection , car l‘autre , en face, est perçu comme la mère manquante, avec le risque d’attirer des gens qui ne « savent pas aimer ». Plus généralement, le thème et les aspects étant l’ADN astrologique montrent que tout est présent au moment de la naissance, aussi qu’on tienne compte du milieu socio-culturel, de l’éducation, du comportement maternel, paternel, est parfaitement normal, mais il n’y a pas que cela, toute une famille du côté des deux parents, toute la filiation apporte ses gènes !
Si un thème contient des aspects difficiles à la Lune symbolisant la mère, et des aspects difficiles au signe du Cancer ( dans la croix cardinale) , Saturne en Cancer , ou dans la maison IV (Saturne en IV, foyer froid, abandonnant), si Vénus qui est amour, ainsi que la Balance, la maison VII, reçoivent de mauvais aspects de Saturne, donnant un comportement distant, sec, manquant de chaleur, on pourra ressentir ce complexe d’abandon qui peut venir d’un ou plusieurs ancêtres. Que faire ? En prendre conscience, sans projeter son manque sur l’alter ego , essayer de lâcher prise en apprenant à s’estimer un peu, se réunifier intérieurement. Il est possible de distancer, mais cette gêne ne s’effacera pas, parce qu’elle a un rôle éducatif à jouer dans votre évolution spirituelle et que vous ne pouvez l’enlever comme un vêtement sale. Les gènes seront toujours là, même si en physique quantique on dit que les cellules se modifient sous l’action de la méditation, et le travail personnel (c’est génial, quand on y pense !)
Il y a également une forme intellectualisée (prédominance de Mercure avec Lune dissonante à Saturne, une planète Uranus fort), la personne se moque de tout ce qui est affectif mais se justifie par une attitude humanitaire, comme la forme surcompensée, qui est de devenir « une mère idéale » et, d’entrer dans une recherche exagérée de contacts humains, en se dévouant aux autres. Une femme a vécu un tel combat : c’est Lady Diana.
En astrologie, on regarde les dissonances de la Lune à Saturne , à Vénus, qui peuvent faire penser à une absence d’amour (ou impression d’absence) dans l’enfance, de contact maternel , mais aussi les dissonances au soleil. Il peut souvent s’agir de l’idée plus que de la réalité objective.
Chez Diana, Vénus pourtant en domicile était très mal aspectée ! Elle était en carrée à l’axe nodal en Lion au noeud nord – Verseau au noeud sud** (les signes fixes), et aux planètes conjointes aux deux nœuds, soit la lune carrée Vénus , opposée Uranus maitre du noeud nord et quinconce à Saturne R et Jupiter R en conjonction : les deux planètes étant rétrogrades (parents divorcés, pensions, solitude après, etc), Uranus-Pluton–Mars amas très violent, opposées Lune au noeud nord, la Lune est en Verseau au noeud sud, maitresse de la V en Taureau et de la Balance au MC. Son soleil est quinconce Saturne.
Jupiter, gouverneur de l’ascendant, n’a pas apporté les promesses car il est rétrograde, en devenant secourable elle « payait une dette dite karmique » (on remontera à sa mère qui a quitté son père, les deux dont on ne connait pas la vie).
Les deux planètes Jupiter en Verseau et Saturne en Capricorne sont à la pointe d’un yod dont le sextile est Mercure retro/Mars Pluton (déplacements et violence et, la cause des mines anti-personnels).
Mercure natal est devenue ensuite direct Prométhée, ce qui fait qu’on a vu cette femme, timide et gauche, évoluer tel le papillon sortant de sa chrysalide. Sa maison IV – famille, foyer, racines, est en Bélier maitrisée par Mars très violent entre Pluton et Uranus, plus lune noire.
*stade oral : Le stade oral où le plaisir est lié à la succion, stade de la tétée ou du biberon !
** L’axe est inversé, ce qui signifie qu’elle devait passer du non ego à la conscience de son ego ! dans l’axe II/VIII, de la sexualité et du pouvoir de l’argent, ce qu’elle fit