On n’a plus envie de pleurer , on ne veut pas, on ne peut pas , on est responsable, on encaisse, jour après jour, les infos abjectes : La Roya, et La Vésubie dévastées, un professeur décapité, trois personnes égorgées dans une église, deux femmes , une attaque au couteau par ci une attaque par là : la plupart commises envers des femmes ; Quel courage : s’attaquer à des femmes ! !
On se rappelle 2016 : un camion blanc fonce sur la promenade des anglais, le jour de la fête de la nation, qui est aussi l’occasion pour les enfants, de voir un feu d’artifice magnifique, sur une baie magnifique. Des enfants dans les bras de leurs parents !
On encaisse, on se redresse : petit à petit certains disent même qu’il faudrait s’habituer.
A cause de la tempête, treize disparus peut-être encore, dans les Alpes-maritimes, les corps retrouvés au large en mer, sont ceux des cercueils d’un cimetière dévasté presque deux mille mètres au-dessus du niveau de la mer : ça donne envie de se faire incinérer, si on ne peut même plus être en paix après sa mort !
Que de drames ! Quelle ambiance ! Et là-dessus le confinement sans discernement : certains vivent quelquefois dans des barres face aux terrains vagues, mais ceux qui ont des parcs en face de chez eux, pourront y aller, et dommage pour celui qui est à une heure , son heure est passée sans qu’il puisse y entrer, son chien a à peine le temps de renifler l’herbe !
Ceux qui sont en face de la mer pourront y aller, mais maintenant elle est froide (combinaison recommandée), tandis qu’au printemps, on le leur a interdit : on a vu, au mois de mars à Mandelieu , une femme qui se baigne tous les jours de l’année de très bonne heure le matin, être refoulée par un gendarme : on attrape la covid, seule dans la Méditerranée ?
On nous met des masques dès 6 ans, on nous infantilise de nouveau avec un mot d’excuse avec identité, date, heure, motif, signature, comme chez le proviseur quand on ne pouvait pas faire la gym : un repris de justice avec un bracelet est mieux traité, il a l’ordre de ne pointer au commissariat qu’une fois par semaine, et je ne parle pas de tous ceux qui traînent sans vergogne, en continuant leurs petites affaires !
Nous n’avons rien fait, nous sommes les victimes ! Mais la justice est du côté des délinquants, qui sont défendus par les avocats. Nous, nous le sommes par l’Assemblée Nationale élue, mais qui ne fait plus qu’approuver les propositions du gouvernement qui ne tient aucun compte des situations différentes des villes et des villages…Une heure pour aller porter des fleurs dans un cimetière à 10, 20 km : quelle occasion d’attraper un virus au milieu des tombes ?
On nous assassine, on nous enferme, on nous prive de tout et en plus, il va falloir (encore) se justifier pour aller chercher ses courses, en faisant bien attention de ne sortir qu’une heure seulement, et masqués* bien sur !
Adultes, nous le sommes ! Certains devraient porter les masques, ils ne le font pas, d’autres font des bringues chez eux, certains se foutent carrément des autres, crachent, ne se lavent jamais les mains, mais tout le monde doit se justifier, au nom d’une égalité qui de toutes façons, n’existe pas.
Comme ces champignons des sous-bois que personne ne va pouvoir cueillir, nous n’osons plus sortir, et nous finirons par pourrir sur pieds !
* le fait d’avoir les masques est un grand progrès depuis le printemps, aussi l’heure de sortie et la distance ne devrait plus être une contrainte.