Frida Kahlo est mieux connue en France, depuis une vingtaine d’années. C’est une peintre mexicaine originale (certains diraient bizarre par ses choix) c’est aussi une icône car peu de femmes ont été aussi affirmées durant ce début de XXe siècle patriarcale et en même temps elle illustre par sa force, le signe du Cancer, centré sur la famille !
Elle est née le 6 juillet 1907 à Mexico (Coyocan), à 8h30. Au regard de sa vie on peut penser qu’elle est née un quart d’heure avant (accouchement à domicile), à 8h15, ce qui donne plus de planètes en maison XII, dont le Soleil à l’entrée, montrant la volonté et le courage dont elle a fait preuve lors de ses séjours à l’hôpital et les moments d’isolement dans son lit de douleur, sa volonté d’avoir une descendance malgré un utérus dévasté et une maladie des os (voir biographie qui suit). Le Soleil en XII est aussi un indice de protection, de force, malgré tout, Neptune en XII de spiritualité. Pour la Lune, cela ne change rien, car elle fait un demi degré toutes les heures et sa Lune est en Taureau (volonté de vivre, bon ancrage). L’ascendant serait du Lion de toutes façons.
Atteinte de poliomyélite, maladie infectieuse qui est en rapport avec Neptune mal aspecté et maitre de sa maison VIII (maison karmique) et, victime d’un grave accident à 16 ans, elle est contrainte de s’aliter de longs mois et de peindre dans son lit, mais bien qu’ayant gardé des séquelles, elle tentera de vivre une vie normale qui lui donnera l’occasion d’aimer, de peindre, et de rencontrer des personnes qui compteront dans sa vie. C’était une battante, une féministe, une femme amoureuse, et une artiste.
L’artiste trouve son inspiration grâce à la conjonction Soleil-Neptune en Cancer, signe de la Lune, émotionnel et intuitif, et la conjonction avec Jupiter rend sa création prolifique (environ 155 tableaux,dont 55 auto-portraits); Neptune, maitre de sa maison VIII en Poissons, ce qui donnera un sens particulièrement douloureux à ses toiles et une inspiration souvent macabre .
Jupiter en Cancer, en très bonne posture, est la marque de quelqu’un qui veut des enfants, ce qu’elle tenta à plusieurs reprises, et montre l’importance du foyer secteur IV, qui malheureusement ici est en signe du Scorpion, signe toujours problématique, et source de karma, en rapport avec la maison VIII.
Un grave et douloureux accident, qui aurait pu être mortel, se produit lors d’un trajet quotidien et va endommager son utérus; le trajet quotidien est symboliquement du domaine du secteur III, régit par Mercure, qui ici se trouve en secteur XII de l’hôpital, de l’isolement, alors que son secteur III est en Balance régit par une Vénus conjointe Pluton carré Saturne en secteur VIII , bien plus dure, car liée à la mort et aux limites.
Saturne en Poissons est trigone au nœud nord et aux autres planètes en conjonction. Saturne est en rapport avec les os et la colonne vertébrale, se trouvant en Poissons il est encore sous la maitrise de Neptune, opposé aux planètes en secteur VI Uranus et Mars, tandis que le second maitre des Poissons est en secteur de l’hôpital !
Un trigone à Jupiter, maitre de Saturne en Poissons, indique le rapport avec le secteur VIII et XII et montre le travail qu’elle a du faire sur elle-même pour survivre à toutes les épreuves qui marqueront sa vie.
Saturne est, de plus, le régent karmique nœud sud, des planètes violentes Uranus et Mars en conjonction, dictant la patience, le courage, l’obstination, la pugnacité, avec un sextile avec le nœud sud dans le secteur VI, des maladies chroniques.
La Lune à 29°40 Taureau, est sextile à Jupiter, à Saturne et au nœud nord, ce qui est une adaptation au karma par la créativité et la patience.
Par la suite, ses désirs de grande passionnée, possessive et jalouse, signifiés par la conjonction Vénus-Pluton, ont été frustré par le carré Vénus-Saturne, bien qu’elle ait vécu une grande histoire d’amour avec le peintre Diego Riviera, son maître, qu’elle épousa, et quelques aventures importantes (Trotski), qui sont bien en relation avec la Lune sextile ascendant Lion, désir de plaire, d’être la première.
En regardant la Lune, la Lune noire et Pluton, la maison V avec ses occupantes Mars et Uranus, on peut mesurer ici la cause de ses nombreuses fausses couches et de ses souffrances physiques et morales, la violence de ses pulsions de vie, de ses désirs. La Lune noire empêche le significateur des enfants Jupiter d’arriver à la réussite.
Cette violence qu’elle a subit, peut aussi se lire à la fois avec la Lune sesqui-carré Mars/Uranus, le courage de la supporter, de la transcender se lit aussi dans l’opposition du Soleil à la conjonction Mars-Uranus en Capricorne, Mars étant ici particulièrement violent du fait de son exaltation dans un signe de Terre sec, froid, dur (une maladie des os qui est responsable de ses premiers problèmes).
Saturne affaiblit les Poissons, où la planète rend morose, réduisant la capacité à rêver, gérante de Mars , elle , bien placée en Capricorne, ce qui renforce le côté éminemment « réaliste » de son inspiration basée sur sa vie intime, son obsession de la descendance (voir tableaux), l’AS Lion, le signe du Lion étant aussi très préoccupé de laisser une trace, une descendance derrière lui, et finalement la conjonction Soleil Jupiter en Cancer portant à un désir exacerbé d’avoir des enfants. On mesure la souffrance morale et psychologique de cette femme qui jusqu’au bout tenta d’enfanter.
La conjonction Soleil-Jupiter au nœud nord, l’AS Lion lui ont permis de sublimer cette douleur par sa création artistique réaliste; un de ces tableaux montre sa descendance avortée, une peinture de son fœtus (Cancer) illuminé par un grand soleil au dessus (Lion), entouré par le panthéon de ses ancêtres et encadré par ses parents. Cette peinture ressemble aux ex-voto qu’on met dans un lieu de culte pour supplier son dieu d’accorder une grâce, ou pour le remercier.
Cette conjonction Mars-Uranus, est conjointe au nœud sud, dans ce signe de limitation, le karma hérité d’une violence des vies antérieures, ou des ancêtres, ce qui peut expliquer ce que la vision humaine appelle, la fatalité.
La conjonction au nœud sud nous dit que c’est un karma qu’elle porte en naissant; elle vient d’une famille de généraux espagnols (Mars dieu de la guerre), et son père est allemand. Mars est donc important transgenealogiquement et on le trouve au noeud sud avec Uranus, tout deux rétrogrades. Elle est victime de la violence durant sa vie, ce qui est souvent le cas d’un mars difficile mais en même temps elle a une hérédité de combattante repentie (elle change son prénom de frida en frieda, frie voulant dire liberté en allemand)…
La Lune noire en conjonction avec le Soleil n’est pas étrangère non plus à son style noir tandis que Neptune insuffle l’intuition, l’inspiration et que L’ascendant Lion, est la création et le désir de pouvoir et la lumière.
Le féminisme et le communisme faisait avancer la cause des femmes à cette époque, la vie de famille tranquille lui est refusée, elle doit peindre et témoigner, elle recevra un temps Trotski chez elle dans la « maison bleue » de ses parents. Le nœud nord en maison XI en Cancer, c’est le foyer au cœur des mouvements sociaux et, Uranus au nœud sud en Capricorne indique qu’elle a commencé cela dans une vie antérieure.
L’histoire de Frida Kahlo est l’archétype de toutes les souffrances et sentiments féminins groupés en une seule vie et, dans une seule personne, elle a essayé de tout vivre alors qu’elle aurait pu rester une petite chose fripée, geignarde. Les peintures de Frida ont fait l’objet d’une exposition au musée d’Orsay, à Paris, en 2014. De nombreux livres sont édités. On n’ai pas obligé d’apprécier, certaines de ses peintures sont difficiles, ce qui est extraordinaire c’est sa personnalité et son courage.
« Si Frida Kahlo (1907-1954) est aujourd’hui l’une des artistes les plus connues et les plus populaires de l’art mexicain du XXe siècle, c’est bien sûr grâce à sa personnalité et à l’originalité d’une œuvre qui échappe à toute tentative de classification. L’œuvre est ici avant tout l’expression du récit d’une vie. Vie tragique et tumultueuse, échappant à son tour à toute convention, connue dans le moindre détail et portée à l’écran, faisant d’elle une véritable icône. La seule évocation de son nom soulève enthousiasme et admiration, pourtant son œuvre est peu montrée. Sa production artistique, quelque 200 œuvres, n’a fait l’objet que de quelques rares expositions en Europe. Exposée pour la première fois en France, dans l’un de ses musées les plus prestigieux, la sélection proposée par le musée Olmedo, d’environ 38 œuvres, inclut des œuvres qui ont contribué à la renommée internationale de l’artiste, comme les autoportraits, parmi lesquels le très célèbre Autoportrait à la colonne brisée. La vie et l’œuvre de Frida Kahlo sont indissociables de celles de son compagnon Diego Rivera (1886-1957). »
« La mère de Frida Kahlo, Matilde Calderón y González (1876-1932), est née à Mexico. Elle est issue d’une famille de généraux espagnols, et du photographe Antonio Calderón, d’origine amérindienne. Son père, Carl Wilhelm Kahlo (1871-1941), né à Pforzheim dans le Grand-duché de Bade en Allemagne était un allemand de confession luthérienne.
Frida Kahlo peint en 1936 « Mes grands-parents, mes parents et moi » où elle raconte l’histoire de ses origines, tel un arbre généalogique. Elle a symbolisé ses grands-parents maternels mexicains par la terre, et ses grands-parents paternels allemands au moyen de l’océan. Magdalena Frida Carmen naît dans la « Maison bleue (la « Casa azul ), au milieu d’un quartier où habite la petite bourgeoisie, au sud de Mexico.
À l’âge de six ans, Frida est victime d’une poliomyélite. La conséquence est que sa jambe droite s’atrophie et son pied ne grandit plus. Il n’atteindra jamais la taille qu’il devrait avoir. C’est ce qui lui vaudra le surnom de « Frida la coja » (Frida la boiteuse) par ses camarades de classe. Il a été supposé qu’elle souffrait de spina bifida, une malformation congénitale de la colonne vertébrale, qui pourrait également avoir affecté le développement de la jambe.
En 1922, alors âgée de 16 ans, elle intègre la Escuela Nacional Preparatoria, considérée comme le meilleur établissement scolaire du Mexique. Frida Kahlo est l’une des trente-cinq premières filles admises sur un total de 2 000 élèves. Elle s’intéresse beaucoup aux sciences naturelles et souhaite alors devenir médecin.
17 septembre 1925: Frida rentre chez elle après ses cours, mais son bus fait une sortie de route et percute un tramway. Plusieurs personnes trouvent la mort lors de l’accident. Frida, elle, est grièvement blessée. Son abdomen et sa cavité pelvienne sont transpercés par une barre de métal: ce traumatisme est responsable d’un syndrome d’Asherman, et sera la cause de ses fausses couches, expliquant le thème de nombre de ses œuvres.
Sa jambe droite subit onze fractures au total. Son pied droit est également cassé. Le bassin, les côtes et la colonne vertébrale sont eux aussi brisés. L’épaule n’est que démise. Elle reste alitée pendant trois mois, dont un mois à l’hôpital.
Environ un an après l’accident, elle doit retourner à l’hôpital, car on remarque qu’une de ses vertèbres lombaires est fracturée. Frida sera contrainte de porter durant neuf longs mois des corsets en plâtre. C’est alors qu’elle commence à peindre.
Pour l’aider, ses proches placent un baldaquin au-dessus de son lit avec un miroir pour ciel. Elle peut ainsi se servir de son reflet comme modèle. Sur 143 tableaux, 55 sont des autoportraits. Elle doit subir de nombreuses interventions chirurgicales qui l’obligent à rester couchée sur un lit d’hôpital.
En 1928, son amie la photographe Tina Modotti l’incite à s’inscrire au Parti communiste mexicain. Elle s’intéresse particulièrement à l’émancipation des femmes dans la société mexicaine qui est encore très machiste.
Elle décide dès son jeune âge qu’elle ne veut pas suivre le même parcours que la plupart des femmes mexicaines. Elle a un désir de voyages, d’études. Elle veut la liberté et le plaisir. Cette même année, Frida rencontre pour la première fois Diego Rivera (1886-1957) dans l’auditorium de son école (celui-ci y faisait une peinture murale).
Elle admire beaucoup ce peintre et lui demande son avis au sujet de ses propres tableaux, le fond de sa pensée. Le « muraliste » est impressionné par les réalisations de la jeune Mexicaine : « Les toiles révélaient une extraordinaire force d’expression… Elles véhiculaient une sensualité vitale encore enrichie par une faculté d’observation impitoyable, quoique sensible. »
Frida Kahlo épouse Diego Rivera, de 21 ans son aîné, le 21 août 1929. Ils s’installent à Mexico dans un atelier, mais Diego ne tarde pas à la tromper. En novembre 1930, ils emménagent à San Francisco car Rivera a été chargé de réaliser des peintures murales pour le San Francisco Stock Exchange et pour l’actuel San Francisco Art Institute. Frida y fait la connaissance d’artistes, de commanditaires et de mécènes, dont Albert Bender .
En 1930, elle subit sa première fausse couche. Après l’accident, on lui avait pourtant dit qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant à cause de son bassin, fracturé à trois endroits, qui empêcherait une position normale pour l’enfant et un accouchement sans problème.
Lors de leur séjour à Détroit, elle est de nouveau enceinte. Au début de cette deuxième grossesse, Frida voit un médecin qui lui conseille de garder l’enfant au lieu d’interrompre sa grossesse. Elle pourrait accoucher par césarienne. Malgré les prévisions du docteur, elle fait une autre fausse couche le 4 juillet 1932.
Le tableau « Henry Ford Hospital » ou « Le lit volant », dans lequel elle peint un fœtus masculin surdimensionné en position embryonnaire, l’enfant perdu lors de la fausse couche, le « petit Diego » qu’elle avait tant espéré porter jusqu’à terme reflète ses sentiments, son impression de solitude et d’abandon.
Après ce pénible épisode, Frida Kahlo peint des tableaux qui traduisent sa lassitude et son dégoût des États-Unis et des Américains . Elle exprime son point de vue sur le pays des « gringos » dans « Autoportrait à la frontière entre le Mexique et les États-Unis » et dans « Ma robe est suspendue là-bas ».
En décembre 1933, Diego Rivera consent à rentrer au Mexique. Des difficultés de santé obligent Frida à retourner à l’hôpital où elle doit subir un nouveau curetage.
En 1935, elle ne réalise que deux tableaux dont « Quelques petites piqûres », qui évoque un meurtre par jalousie perpétré sur une femme. Frida Kahlo découvre que son mari a une liaison avec sa sœur, Cristina. Profondément blessée, pendant cette période, elle a plusieurs relations extraconjugales, notamment avec des femmes. Au milieu de 1935, elle part avec deux amies pour New York. Elle ne revient au Mexique qu’après la fin de la liaison entre sa sœur et son mari.
Le 9 janvier 1937, le président Lázaro Cárdenas accorde l’asile politique à Léon Trotski. Lui et sa femme sont accueillis par Frida et Diego, à la Casa azul . Une brève liaison que l’on dit passionnée se développe entre Trotski et Frida. À la fin de cette aventure, l’artiste lui offre pour son anniversaire, le 7 novembre 1937, « Autoportrait dédié à Léon Trotski » ou «Entre les rideaux».
En septembre 1938, André Breton est invité chez Frida Kahlo qui se défend d’être surréaliste « On me prenait pour une surréaliste. Ce n’est pas juste. Je n’ai jamais peint de rêves. Ce que j’ai représenté était ma réalité». Breton, est subjugué par Frida.
Au début du mois d’octobre 1938, Frida Kahlo présente ses œuvres dans une galerie à New York. La moitié des vingt-cinq œuvres présentées y sont vendues. Pendant son séjour, elle a une liaison avec le photographe Nickolas Muray.
Puis elle va à Paris où elle rencontre les peintres Yves Tanguy, Picasso et Vassili Kandinsky. Elle n’aime pas Paris qu’elle trouve sale, et la nourriture ne lui convient pas, elle attrape une colibacillose, on refuse d’exposer les œuvres de Frida dans une galerie, choqué par la crudité des tableaux.
En décembre 1938, Frida et Diego divorcent. Elle ressent de grandes douleurs dans la colonne vertébrale et contracte une mycose aiguë à la main droite. En septembre 1940, elle se rend à San Francisco pour être soignée par le docteur Eloesser. Pour le remercier de ses soins, elle peint pour lui « Autoportrait ».
Diego Rivera propose à Frida de l’épouser de nouveau : le second mariage a lieu à San Francisco.
En 1942, elle a pour mission d’encourager la diffusion de la culture mexicaine et, Frida dirige une classe de peinture à l’académie des Beaux-Arts. Mais sa mauvaise santé l’oblige à enseigner chez elle. Des douleurs permanentes dans le pied droit et, dans le dos l’empêchent de marcher correctement. Elle doit porter un corset de fer (que l’on retrouve dans La Colonne brisée). En juin 1946, elle subit une opération de la colonne vertébrale qui lui laisse deux immenses cicatrices dans le bas du dos.
À la fin des années 1940, l’état de santé de Frida Kahlo s’aggrave et, en 1950, elle doit rentrer à l’hôpital. Elle y reste neuf mois. Sa nouvelle opération de la colonne vertébrale se complique d’une inflammation qui l’oblige à une troisième opération. Ce n’est qu’au bout de la sixième intervention (sur un total de sept) qu’elle peut se remettre à peindre, tout en restant couchée.
Au printemps 1953, la photographe Lola Álvarez Bravo organise la première exposition monographique de Frida Kahlo au Mexique. Son médecin lui interdisant de se lever, c’est sur son lit d’hôpital qu’elle est transportée jusqu’à la galerie pour participer au vernissage.
En août 1953, on lui ampute la jambe droite jusqu’au genou à cause d’une gangrène. Cette opération apaise ses souffrances, mais la plonge dans une profonde dépression « on m’a amputé la jambe il y a six mois qui me paraissent une torture séculaire et quelques fois, j’ai presque perdu la tête. J’ai toujours envie de me suicider. Seul Diego m’en empêche, car je m’imagine que je pourrais lui manquer. Il me l’a dit, et je le crois. Mais jamais de toute ma vie je n’ai souffert davantage. J’attendrai encore un peu… » source Wikipédia