Pluton versus Lune

Jeff Green, astrologue humaniste américain attribue la symbolique de l’âme à la planète Pluton. Il veut la réhabiliter.

Le cycle de Pluton s’effectue en 248 ans, mais chacun constate sa formidable action dans la vie individuelle, car il est souvent en aspect avec nos planètes personnelles, angulaires, et comme maitre du scorpion, maitre d’ascendant, régent karmique du nœud sud ou nord,  apex (au sommet d’un triangle formé par trois planètes), ect. 

Il faut entrer en nous et faire silence pour la contacter, certains pensent même qu’elle n’existe pas, c’est la chose, la plus inaccessible mais pourtant c‘est le lieu où tout s’enclenche, soit de notre fait, soit du fait de la vie qui la contacte ou la bouscule ; ce n’est pas dans le mental que cela se passe, c’est tout notre être qui est touché.

Où trouve-t-on l’âme parmi les planètes qui sont à notre disposition ?

En astrologie, la Lune symbolise nos besoins basiques, nos émotions, notre « animalité » qui a besoin d’être nourrie, soignée.  sécurité, amour, besoin de reconnaissance. Et seulement, pour quelques uns : besoin de dépassement et souvent, ces derniers passent pour des illuminés. Il faut bien le dire la science fait seulement de l’homme un être  pourvu d’une  intelligence supérieure aux grands singes…et c’est tout. C’est bien tout le contraire de la spiritualité, et pourtant les astrologues en ont  fait , le symbole de l’âme ,

Les astrologues humanistes bougeant les lignes ont fait de Pluton le lieu de notre plus grand tourment, de nos plus grands rêves.

Voici, d’après Jeff Green, astrologue humaniste américain , une  façon de voir les choses moins romantique : Il faut analyser  Pluton par rapport au nœud sud , lieu  de nos précédentes incarnations, (et pour ceux qui ne veulent pas y croire, l’ADN que nous véhiculons dans notre mémoire cellulaire, qui forcément a appartenu à nos ancêtres). Voici ce qu’il dit :

« La position de Pluton dans le thème décrit des schémas identitaires pré-existants, vers lesquels l’individu se dirige dans cette vie : je viens au monde chargé de vies antérieures – mon hérédité spirituelle – mon âme n’est pas une page blanche, du coup, j’agis déjà d’une façon personnelle mais je n’oublie pas que je suis dans les fidélités familiales par ce qui m’ait transmises inconsciemment.

Dans cette perspective d’évolution, Pluton n’est pas la  planète ogresse qui vient détruire nos fondements, au contraire la planète fait partie de nous, comme l’élément  le plus ancien le plus immatériel, celui qui nous mène vers ce que nous allons devenir pour nous réaliser durant notre incarnation avec nos déboires, qui sont des pas vers notre réalisation.

Pour le vivre le mieux possible, nous devons agir sur un point de polarité, en face dans l’axe de signes et de maisons sur les  schémas « figés » : c’est le mi-chemin d’une vie en accord avec le nœud nord qui est la finalité de notre incarnation. » On va peut-être trouver une planète qui sera une clé placée là, pour avancer, ou au contraire qui alourdira, donnant les indices sur les vies précédentes.

Le nœud sud ce sont des situations non réglées dans l’arbre généalogique, des traumatismes, des affaires injustes ou que l’on cache, qu’on peut transcender au nœud nord, et c’est lié au projet du Soleil sous lequel nous nous incarnons ». Nous le faisons inconsciemment, ce qui fait que nous évoluons par le secteur du nœud nord, de gré ou de force, chaque fois qu’une crise nous met plus bas que terre.

« Pour comprendre, il faut chercher dans quelle maisons,  signes, aspects, tout cela se situe, selon le processus habituel, car le nombre et le genre d’aspects que forment Pluton avec le reste du thème , et qui détermine le rythme de l’évolution de l’individu pour cette vie ».

Les expériences associées dans les maisons en aspects, nous ont fait subir déjà un travail d’évolution. La nature de l’aspect (carré, conjonction, opposition) parle de l’attitude que l’individu a adopté, face au processus d’élimination des barrières qui empêchaient la croissance de la fonction planétaire impliquée.

Je rappelle la phrase d’Elie Wiesel : « Nous ne devons voir aucun individu comme une abstraction. Nous devons au contraire voir en chacun, un univers avec ses propres secrets, ses propres trésors, ses propres sources d’angoisse ».