« L’homme est la seule espèce dont les mâles tuent les femelles »*

Tout d’abord, je dois dire que la personnalité est multiple et doit être analysée dans son intégralité : certaines personnalités difficiles peuvent se réaliser par le sport ou par l’art, dans un métier de service qui transcende des pulsions fortes, comme chirurgien, pompier, policier, etc.

Depuis le début de l’année la France a connu 137 féminicides, un chiffre en forte augmentation depuis l’an dernier, et environ 32.000 viols déclarés.

Y-a-t-il un portrait type du dominant dangereux ? La violence est inhérente à toute la nature humaine quand elle se sent en danger, alors examinons le cas du tueur familial , celui qui agit dans un cadre fermé où il sent qu’il a tous les droits conférés par la société qui ferme un peu trop les yeux au point qu’on pourrait dire que c’est un crime impuni : rappelez -vous l’histoire de Madame Sauvage, qui à bout, à fini par tuer son mari violent et violeur, et s’est retrouvée au ban des accusées  face à une justice qui a  occulté ses années de souffrance au nom de l’interdiction de  se faire justice soi-même , en la condamnant à rester en prison (pour l’exemple), comme cette femme qui défigurée par les coups, a mordu son agresseur et a été condamnée par la justice.

Comme on a vu dans un article précédent les tendances latentes pouvant provoquer les violences verbales, les critiques, on va se demander ce qui dans la personnalité va inciter à la violence physique.

Fort heureusement, la violence  n’est pas automatique, elle peut s’exercer à un stade psychologique, il s’agit de deux domaines différents qui ne coexistent pas automatiquement dans le thème natal chez un individu. Entre un sadisme verbal, qui peut provenir d’un aspect difficile de Mercure avec un signe trop affirmée et, une main levée à cause de Mars, il y a un monde. Cela provient de personnalités différentes, mais le harcèlement psychologique fait aussi du mal, s’il dure, il détruit une personnalité.

Souvent le violent ne parle pas :  il frappe. C’est sa faiblesse, son infériorité mental, sa fragilité mentale, qui fait qu’il passe directement aux coups, il ne peut, ne sait pas réfléchir. On en revient toujours au fameux mythe de l’homme fort qui doit se faire obéir, qui a peur de la liberté de l’autre parce qu’il soupçonne, ne fait pas confiance,  il a peur, c’est son dénuement moral et mental qui est en cause, il n’est pas sur de lui, c’est un manque de personnalité. Un homme qui frappe est complexé. Mais la société le laisse faire, quelques fois elle lui donne même la permission. Je parle des éducations, des croyances, des idéologies qui ont formaté des hommes qui arrivent à ceci. Mais il faut  parler aussi de l’absence d’éducation par des mères elles-mêmes absentes ou sous la coupe d’un père dominant, car elles sont souvent à la base d’un tel développement chez leur enfant.

Il faut chercher du côté de Saturne, qui peut être un frein  aux coups mais qui peut être un moteur du besoin de sanctions charriées par un patriarcat bien établi depuis des millénaires : une femme doit souffrir « tu enfanteras dans la douleur« , telles sont les promesses qu’on a faites aux femmes : la souffrance comme credo. Les hommes de tous bords sont actés par des phrases comme « frappes ta femme, si tu ne sais pas pourquoi, elle, elle sait« . Je n’invente rien, c’est de plus en plus d’actualité : « tu es une « pute » parce que tu portes une jupe », mais en 1965 on n’avait pas le droit de porter des pantalons dans les lycées  (voir le film « La jupe » avec Isabelle Adjani)., dans le pays de la haute couture !

Certains aspects indiquant une dynamique particulièrement agressive,  contiennent la planète Mars  qui est une alliée, puisque c’est grâce à elle que  nous sommes actifs : actuellement il se trouve que  Mars entrant en Scorpion (voir thème), voit se déclencher une manifestation de révolte féminine. Il s’agit de sexe et de violence cachée, dissimulée et Mars en Scorpion est en opposition à Uranus en Taureau, les signes le plus fixes du zodiaque, et en même temps se produit la conjonction Vénus-Jupiter qui symbolise l’amour  en Sagittaire ! Que les deux aspects soit réunis ensemble, est très fort : dans l’opposition actuelle Mars-Uranus , il y a la nécessité de réveiller les consciences, la relation à l’autre doit abdiquer des anciens schémas de fonctionnement (Uranus éveille), le narcissisme masculin doit comprendre que l’amour, ce n’est pas ça. Le Scorpion parle de la puissance et il faut savoir ici accueillir l’autre avec un peu d’humilité,  partager, faire entrer l’autre dans son espace en laissant mourir les  habitudes obsolètes.

La conjonction actuelle de Vénus à Jupiter en Sagittaire, signifie qu’il faut ouvrir son cœur, comprendre qu’il existe d’autres manières de fonctionner que celle de l’opposition et de la méfiance, que l’amour demande qu’on abdique devant lui, pas qu’on le domine, car il est fragile et n’est pas un du acquis une fois pour toutes comme lorsqu’on achète un bien.

Si Mars natal est en rapport difficile (notamment carré, conjonction) avec Uranus , elle-même planète humaniste mais mal située, elle donne une tendance à la nervosité, à l’impulsivité, puis à l’action violente, car c’est aussi la rapidité, la foudre. Si Pluton est dans la boucle, les désirs étant plus profonds , plus ancrés, plus vitaux, cela devient difficile pour le porteur de les ignorer : il a peur de tout perdre et, ça le rend fou. L’aspect de possession est accentué. Si ces conjonctions  se situent sur l’ascendant et font un aspect au MC à la troisième planète , si une des planètes est dans son domicile, la personnalité devra s’orienter vers des activités qui lui permettront d’extérioriser son côté casse-cou.

On a vu ce genre d’aspects au moment des carrés  entre 2012 et 2015 qui se sont prolongés ensuite, en se reformant, avec Mars (je ne donnerais pas ici de dates, on en a beaucoup parlé, exemple ci-contre) . Je pense que cette période a vu naitre beaucoup de bébés qui auront des personnalités difficiles, dont l’éducation devra être orientée vers un sport bien compris (non pas celui qui consiste à écraser l’adversaire, à le réduire en bouillie) et vers l’humanisme. Lorsqu’un Mercure est allié à ces aspects difficiles,  vous imaginez le résultat.  L’éducation est la clé, il y a urgence.

Toutes les époques ont connu  des journées avec des aspects difficiles et, il faut faire l’analyse du contexte (voir thème de 2001 : une  personne née ce jour peut faire par exemple un excellent infirmier).

Naturellement, il existe, comme nous l’avons vu, la manipulation due à un Mercure  (voir article précédent) qui pratique la violence psychologique, le rabaissement systématique de l’autre, le rabaissement, la moquerie, l’ironie cinglante pour faire naitre un complexe de culpabilité, une peur,  la honte  de n’avoir pas su se défendre.

Des femmes, qui sont soit trop physiquement amoureuses* (j’insiste sur les relations sexuelles qui provoquent la réconciliation sur l’oreiller et qui sont à la base de l’expression « crime passionnel », comme si la passion excusait tout)  ou subjuguées par un statut social supérieur au leur, leur ayant procuré une promotion sociale, devenues dépendantes financièrement) sont comme des lapins pris au piège dans la lumière des phares d’une voiture.

L’aspect matériel est toujours à prendre en compte et, c’est la raison pour laquelle la société doit faire quelque chose, car elles ne peuvent s’en sortir toutes seules, la famille étant parfois le dernier endroit où elles veulent (ou peuvent) se réfugier car ces femmes sont rendues faibles par des familles qui ne les ont pas aidé à se respecter, à s’aimer, à s’accomplir et à se défendre. Il se produit le phénomène de répétition  car les enfants apprennent en regardant : aussi si un fils  voit son père donner le biberon ou sortir la poubelle, il comprend l’égalité des sexes .

Si l’on n’a pas jouer son rôle de père, qui est d’apprendre à sa fille, à se défendre des prédateurs, pleurnicher après ne sert à rien. Or, les pères sont souvent absents de l’éducation, ou au contraire en rajoutent une couche dans le machisme : dès lors, c’est fichu, elles doivent couper les liens avec la famille aussi.

Naturellement la faiblesse des femmes et leur naïveté , disent les cyniques, leur appartient. Traitées comme un sexe faible depuis l’enfance par une culture qui ne prône souvent que l’abdication de la personnalité au profit du corps (quel que soit le milieu), comment pourraient-elles y parvenir ! Lorsqu’elles acceptent de faire comme les hommes, elles se trahissent (rentrer travailler le lendemain d’un accouchement comme une de nos ministres est contre productif) et, lorsqu’elles sont elles-mêmes, on leur en refuse le droit (devoir aller chercher un enfant malade à l’école durant les  heures de travail, n’est pas bien vu, sinon impossible).

Il est temps que les hommes (et les femmes qui sont sous leur influence) permettent aux femmes d’exister. en tant qu’être humain à part entière

.https://www.lacote.ch/articles/lifestyle/sante/une-irlandaise-se-filme-l-oeil-au-beurre-noir-pour-denoncer-la-violence-conjugale-407007

* »On objectera qu’il arrive que des animaux tuent des bébés au sein. C’est le cas de mâles qui ont éliminé un rival dominant ; mais il s’agit alors d’un comportement pour rendre les femelles réceptives, car l’allaitement empêche l’œstrus. Les animaux connaissent certes des hiérarchies et se livrent à des combats, mais pas entre mâles et femelles, et les mâles ne battent délibérément ni ne tuent les femelles de leur groupe. Ce qui signifie que le comportement d’agression des hommes à l’égard des femmes n’est pas un effet de la nature animale et féroce de l’Homme, mais de ce qui fait sa différence, qu’on l’appelle conscience, intelligence ou culture. » l’antropologue Françoise Héritier en 2013.