Loin d’être nos amis, les danois, les vikings furent par le passé des envahisseurs qui pillèrent la jeune Francia dans ses provinces les plus reculées.
Grace à leurs bateaux à fond plat (voir la description de la ville de Bayeux), puis à l’utilisation d’une voile et d’un début de boussole ultra simplifiée, ils s’engagèrent dans le périple qui consista à traverser la mer du nord, pour aller piller les côtes du Northumberland sur la façade Est de l’Angleterre , où se situait l’ abbaye de Lindisfarne en 793.
Petit à petit, il descendirent jusqu’au Wessex où là ils se heurtèrent à la résistance du seigneur , qui après de nombreux combats leur accorda un territoire pour être en paix (Wessex).
Leur raids en traversant la Manche, qui les menèrent sur nos côtes.
Mais ils ne se contentèrent pas des côtes, ils remontèrent les fleuves jusqu’à Paris (qui fut plusieurs fois assiégée vers 800), jusqu’à Angers, Agen, ce qui fait qu’on ne doit pas s’étonner de voir des blonds aux yeux bleus un peu partout en France.
Par la suite, ils visèrent les côtes de la Méditerranée !
Face à ces razzias la résistance s’organisa, tandis qu’ils devenaient de plus en plus avides et violents, pillant et brulant tout sur leur passage, sans aucune pitié pour les autochtones. On leur donna des des terres pour les contenir, ils voulaient devenir des fermiers : c’est ainsi que la Normandie fut concéder. De tout ceci il ressort des régions particulièrement différentes du reste de la France, car les atavismes sont encore forts.
Les ancêtres des Suédois, quant à eux, allèrent piller les côtes de l’actuelle Russie et remontèrent la Volga…
Voici l’explication de l’ illustration qui en dit long.
« La Tapisserie de Bayeux présente une collection remarquable de navires anglais et normands, qui sont tous de tradition viking. Ce sont des navires construits sans quille et avec des bordages à clin : de grandes planches de bois, les bordages, se recouvrent partiellement à la manière des tuiles d’un toit. Ce système de construction, propre aux scandinaves, permet d’avoir des navires à la fois effilés, rapides et très résistants, même dans les pires tempêtes des mers nordiques. Il permet l’échouage sur n’importe quelle côte et rend inutile le recours à des ports en eau profonde.
Il existe plusieurs types de bateaux, notamment le langskip ( » navire long « ), navire de guerre, et le knörr, navire de transport, mais la Tapisserie ne les distingue pas clairement. Les proues et les poupes sont généralement ornées de têtes de dragons, d’où le nom de drakkars ( » dragons « ) utilisé depuis le XIXe siècle pour qualifier le navire scandinave.
Ces bateaux sont propulsés à la fois à la rame et à la voile. La Tapisserie met bien en évidence les trous de nage qui permettaient de passer les rames. La voile, de forme rectangulaire, peut mesurer jusqu’à 150 m2. Elle est manœuvrée à l’aide d’un cordage ou d’une perche, que tient en main le pilote. Celui-ci dirige le navire grâce à une rame-gouvernail fixée au côté droit du navire.
Sur la Tapisserie les navires sont représentés à plusieurs reprises, notamment aux scènes 4 à 6 (le voyage d’Harold) et à la magnifique scène 38 (la traversée de la Manche par les Normands), où se distingue particulièrement le Mora, offert par Mathilde à Guillaume le Conquérant »