Pourquoi a-t-on escamoté la Lune, pourquoi continue-t-on de l’escamoter ?
On assiste actuellement à une révolte féminine, qui est le résultat de siècles de mépris, de prétention masculine et de soumission de la femme. Malgré le féminisme détourné par certaines, qui se croient plus malines, les progrès en matière de sensibilité masculine sont vraiment très faibles, à la vue des abus constatés journellement.
« Dans les temps anciens, le Soleil et la Lune regardés comme des dieux, ont été chacun l’objet des cultes. Ces cultes permettaient aux humains, de vivre leur double personnalité la rationnelle solaire et, l’irrationnelle lunaire. L’observation des luminaires date du tout début de l’humanité. L’observation des périodes des femmes et la durée des grossesses, la fécondité, les naissances permirent d’en tirer des déductions que se soit chez les amérindiens comme chez les africains, et les premiers habitants de l’Europe occidentale, et autres peuples de l’Indonésie, de l’Asie, du Moyen Orient ; à ce sujet lire les écrits de Jung.
Lunaire à l’origine, le calendrier romain laisse la place, en 46 avant J.C, à un calendrier solaire qui perdure. Il s’agissait pour César de mettre fin au pouvoir que les autorités religieuses tiraient du calendrier lunaire. Or, dans les deux calendriers les rythmes sont différents.
On semait, coupait et, récoltait selon une combinaison de phases du Soleil et de la Lune. On concevait et on enfantait selon les phases de la Lune. Le passage à un calendrier exclusivement solaire a fait perdre à l’homme une partie de son équilibre, mais le rythme régulier du Soleil a permis un découpage du temps en année, en accord avec le mouvement de la Terre entre l’équinoxe de printemps et celle d’automne, ou entre le solstice d’hiver et celui d’été, puisqu’on voyait la croissance et la décroissance de la lumière sur un simple calendrier solaire. Il faut dire que l’homme actif avait besoin de cette montre pour visualiser ses actions sociales et publiques tout au long du jour, et depuis longtemps, il se levait à l’aube et se couchait au crépuscule, tandis que ce qui se passait la nuit était du domaine privé.
Mais le temps passant, pour méconnaître ses valeurs lunaires, l’homme d’aujourd’hui met en danger son psychisme, en s’éloignant des rythmes naturels lunaires qui règlent les fonctions du corps et de l’inconscient.
Ce qui est nommé l’irrationnel constitue le trésor et non le déchet du psychisme humain, l’une de ses composantes essentielles. Sans l’inspiration lunaire, l’homme est sans âme.
Il a fallu au vingtième siècle, les travaux de Freud et Jung pour établir et faire reconnaître en occident (car l’Asie le savait) que les principes masculin et féminin vivent nécessairement ensemble dans la psyché humaine, que leur cohabitation harmonieuse engendre l’équilibre psychique, et que l’identité sexuelle consciente chez un humain doit être équilibrée dans son inconscient, par le principe opposé.
C’est (selon l’appellation donnée par Jung) l’Anima, son âme, son double féminin pour l’homme, qui équilibre son psychisme masculin. C’est l’Animus, son âme, son double masculin pour la femme qui équilibre son psychisme féminin. »
Voici ce qu’en disait C. Drouaillet, astrologue trop tôt disparu : « L‘anima pourrait être décrite comme l’archétype du féminin, et l’animus comme celui du masculin : l’éternel féminin et l’éternel masculin. Ces archétypes contiennent donc les images archétypales du féminin et du masculin, ou toutes les façons -passées, présentes et à venir- d’être mâle ou femelle pour un être humain.
Le premier écueil est celui du corps, il n’est pas possible de faire l’expérience du masculin (animus) directement à travers son propre corps pour une femme, et pour l’homme il en est de même pour ce qui concerne le féminin (Anima).
L’anima et l’animus sont, au sein de l’inconscient, des « passeurs ». Ils nous permettent d’établir une relation entre conscient et inconscient…
Relation est un mot clé en ce qui concerne ces archétypes, car c’est bien sûr à travers nos relations… avec l’autre sexe que nous rencontrerons les expériences susceptibles de nous permettre de prendre conscience de cette part de nous-même qui nous est, dans un premier temps, étrangère et le plus souvent inaccessible…
C’est aussi la fonction positive de l’anima et de l’animus de rendre nos relations inter-personnelles homme/femme complètes et créatives, riches de nouveaux possibles dans l’émergence de facettes jusque-là indifférenciées du masculin et du féminin. D’autre part, comme le yin et le yang dans le dessin du Tao, l’animus et l’anima sont complémentaires et opposés mais contiennent chacun une « perle » de l’autre au plus profond d’eux-mêmes.
Anima et Animus ont un but spirituel, et aussi un but sexuel. Nous sommes généralement attirés par l’humain du sexe opposé au nôtre, et dans la dimension psychique par ces qualités inaccessibles représentées par l’Anima et l’Animus. Mais cet « Autre » est aussi ce dont nous avons le plus peur, car il peut aussi détruire notre identité puisqu’il représente ce que nous ne pouvons être.
L’Animus effraie par sa puissance et sa violence, l’Anima effraie par son infinie plasticité, et son impulsion dans la conscience peut être ressentie comme un engloutissement dans l’océan psychique.
Cela se manifeste dans nos plus grandes peurs vis à vis de notre partenaire (le plus souvent inconscientes ou refoulées), même si ces images destructrices n’émanent pas tant de lui que de notre propre inconscient, qui a réellement cette capacité de détruire la frêle structure de notre ego…
Il apparaît nécessaire de structurer d’abord l’ego par une démarche de reconnaissance puis d’intégration de la « Persona » ( notre masque /visage social) et de l’ombre (ce qu’on ne veut pas reconnaitre en soi) avant de rencontrer l’Anima ou l’Animus.
Structurer ne signifie pas rigidifier mais solidifier, connaître et intégrer à sa juste place dans la psyché.
extrait d’un livre d’Odette et Christophe Norman
On est toutes d’accord , et Il existe encore des matriarcats dans certaines contrées chinoises, et sans doute ailleurs…l’erreur serait de devenir des hommes en perdant notre âme féminine, car (si l’on n’est pas asservi moralement) nous pensons toujours à l’avenir des enfants, à la sécurité d’abord, comme le font les mères lionnes.
J’ai bien aimé le début de ton article faisant référence à l’ère matriarcal qui a certainement existé, j’en suis persuadée, car nous sommes dans un monde de polarité et de dualité réciproques …