A certaines époques, les planètes se groupent dans un coin du ciel autour des planètes lentes ou pas, mais il en résulte des thèmes qui sont marqués par la symbolique des amas, par des dominantes communes. Lorsque certaines configuration s’additionnent le thème est typé, et on note chez les gens exceptionnels connus comme chez les autres, des tendances communes.
Nous allons voir comment une accentuation de planètes dans le Capricorne et sur la planète Uranus mène à l’absence d’une vie de famille, mais à une vie professionnelle prolifique au niveau de la créativité, éventuellement favorisée par Neptune. Actuellement, nous avons des générations qui vont se retrouver dans ce cas de figure, du fait de l’accumulation de planètes en Capricorne, comme ceux qui sont nés durant les années 90 avec Saturne, Uranus et Neptune en Capricorne.
Voici les cas de Paul Léautaud poète, écrivain, critique, prix Goncourt, mort le 22 février 1956, et celui de Simone de Beauvoir. Un amas de trois planètes Soleil, Saturne et Mercure attire aussi l’attention sur le secteur III, avec la conjonction difficile Soleil en Capricorne et Saturne dans son domicile qui renforce une tendance à l’isolement mais au travail.
Mars en Verseau est en quinconce avec Uranus au MC en Cancer, en maison IX (l’intellectuel), conjoint à Jupiter donnant une amplification, en domicile de maison.
La Lune en secteur VII montre sa recherche de femme mère –d’autant qu’elle est conjointe à Neptune qui montre l’idéalisation d’un côté et de l’autre Pluton qui montre la domination, la passion, deux choses un peu incompatibles. Léautaud a vu sa mère, puis la servante qui l’élevait après le départ de celle-ci, quitter le domicile paternel. Neptune chez Léautaud est en Bélier opposé à l’ascendant en secteur VI mais rattaché à la Lune en VII, ce qui lui donne une angularité. Puisque les Poissons sont maîtres de la V, c’est la recherche d’une femme idéalisée. On remarque la place de Neptune en secteur VI du travail : Paul Léautaud fut très prolifique au niveau de l’écriture
Toutes les planètes sont contenues entre les 15° de Vénus en Sagittaire et les 18°de Pluton en Taureau en VII (l’alter ego) sur 152°, donc un groupe assez compact relié à Uranus à 29°, par 72° un quintile parlant pour le poète qu’il était, puisque le quintile est destiné à une activité créatrice.
« J’ai toujours été fermé, comme écrivain, à l’ambition ou à l’exhibition, à la réputation, à l’enrichissement. Une seule chose a compté pour moi : le plaisir. Ce mot plaisir représente pour moi le moteur de toutes actions humaines. » (Lune en Taureau maître de Jupiter en Cancer).
Simone de Beauvoir* , également prix Goncourt, née le 9 janvier 1908 à 4 h 30 à Paris, a également un amas de trois planètes Soleil, Uranus et Mercure,en Capricorne, Mars en Poissons, conjoint à Saturne en Poissons.
Saturne est donc le maître des planètes en Capricorne, on trouve Neptune en Cancer, en opposition à l’amas, en maison VIII des intérêts du couple : cela symbolise le calcul du mariage par intérêt de sa mère avec un homme de condition fortunée qui s’avère être un fiasco, chose qu’elle ne voudra surtout pas reproduire.
Vénus sur la III (maison équivalente Gémeaux) est en Verseau, et son maître Uranus, on l’a vu, est en conjonction avec le Soleil, la prédisposant à briser toutes les chaines. Elle sera tentée par une vie différente avec Sartre d’abord dans une union libre, et qu’elle trompera avec une de leur amie.
Son opposition Vénus-Jupiter entre la III et la IX, son Mercure conjoint Uranus- Soleil, sa maison VII en Gémeaux, montre sa dualité, Saturne en Poissons jouant le rôle d’un faible gardien des limites.
Sa Lune en Bélier conjointe Mars (yang) carré Pluton ne pouvait qu’accentuer son désir d’être celle qui décide, capable d’une certaine rouerie.
Pourtant, le couple d’intellectuels Beauvoir-Sartre fut désigné par les journalistes comme le couple mythique des années soixante, à cette époque, ils l’étaient. Simone de Beauvoir l’auteure du « deuxième sexe » en 1949, et du « journal d’une jeune fille rangée » en 1958 a été jusqu’au bout de son raisonnement.
La force du carré décroissant Saturne/Mars/Lune à Pluton, montre le ressenti de frustration d’une part (Lune-Saturne) et de violences (Lune-Mars et Lune- Pluton). Cette sécheresse et cette violence ont construit la féministe que fut Simone de Beauvoir, apte à sortir ses griffes :
« La femme se détermine et se différencie par rapport à l’homme et non celui-ci par rapport à elle ; elle est l’inessentiel en face de l’essentiel. Il est le sujet, il est l’absolu, elle est l’autre en face de l’essentiel. La femme est vouée à l’immoralité parce que la morale consiste pour elle à incarner une inhumaine entité : la femme forte, la mère admirable, l’honnête femme, etc… »
Cependant au final, que voit-on ? Plus encore chez Simone de Beauvoir* une femme qui n’a pas voulu être mère par idéologie, un nœud nord en Cancer conjoint Neptune retrograde, quinconce à Vénus en Verseau, la liberté, signant un ressenti de manque au niveau de son accomplissement familial.
Passons à Léautaud, poète, écrivain :
Chez Léautaud, un Jupiter en Cancer, géré par une Lune en Taureau avide d’affection, (et une Vénus en II en domicile de maison, indiquent son manque d’affection qui s’est reporté sur un amour exagéré des chats.
Il disait : » Lorsque l’enfant paraît… , je prends mon chapeau et je m’en vais. » (Mercure conjoint Saturne en Capricorne)..
« Aimer, c’est préférer un autre à soi-même. Dans ce sens-là, je n’ai jamais aimé ».Il avait quand même la lune angulaire en secteur VII, qui montre le besoin de trouver une mére chez l’Autre, donc c’était lui l’éternel enfant.
Cependant, un Neptune fort indiquant la tendresse, montre combien que ces deux personnes furent frustrées.« Une mère un peu catin (Lune Pluton) qui m’a laissé tranquille dès ma naissance, un père qui était un brillant cascadeur plein de succès de femmes et qui ne s’occupait pas de moi. Enfin, ces gens qui m’ont laissé faire ma vie moi-même… je trouve que c’est quelque chose». Mars Verseau trigone ascendant Scorpion, Conjonction Soleil -Saturne carré Soleil, mais les deux en terre.
- Livres publiés par S Beauvoir
- L’Invitée (roman, 1943),
- Pyrrhus et Cinéas (essai, 1944),
- Le Sang des autres (roman, 1945),
- Les Bouches inutiles (théâtre, 1945),
- Pour une morale de l’ambiguïté (essai, 1947),
- Le Deuxième Sexe (essai, 1949),
- Les Mandarins (roman, 1954),
- Privilèges (essai, 1955),
- La Longue Marche (essai, 1957),
- Mémoires d’une jeune fille rangée (autobiographie, 1958),
- La Force de l’âge (autobiographie, 1960),
- La Force des choses (autobiographie, 1963),
- Une mort très douce (autobiographie, 1964),
- La Femme rompue (roman, 1967),
- Tout compte fait (autobiographie, 1972),
- La Cérémonie des adieux suivi de Entretiens avec Jean-Paul Sartre : août – septembre 1974, (autobiographie, 1981)