La personnalité histrionique a aussi été longtemps dénommée personnalité hystérique dans le domaine de la psychiatrie, décrit par Freud (pour parler surtout des femmes).
Ce terme est moins employé aujourd’hui. Le propre d’une personnalité histrionique (homme ou femme) c’est qu’elle a besoin de se mettre en scène, qu’elle théâtralise ses échanges avec les autres (il s’agit le plus souvent de femmes), elle donne l’impression d’avoir besoin de se faire remarquer (en astrologie c’est le type feu ou air).
Elle ne supporte pas que quelqu’un d’autre soit au centre de l’attention. Elle croit avoir des amis très proches, mais en réalité, son entourage la supporte assez mal, ne pouvant pas vraiment s’exprimer quand elle est là, ni même échanger avec elle, en tête-à-tête, car elle fonctionne, là aussi, de la même manière, comme si elle était devant un public.
On dirait qu’elle est en représentation perpétuelle et ne sait pas vraiment se laisser aller, à être elle-même. Et c’est fatigant pour les autres, qui perçoivent qu’ils n’ont pas de relation profonde avec elle.
Pour parler d’une personnalité histrionique, on observe au moins 5 des 8 caractères suivants :
– Le sujet est mal à l’aise dans les situations où il n’est pas le centre de l’attention.
– L’interaction avec autrui est souvent caractérisée par un comportement de séduction inadaptée .
– L’expression émotionnelle est superficielle et changeante.
– Le sujet utilise régulièrement son aspect physique pour attirer l’attention
– La manière de parler est très subjective
– Il y a une dramatisation, une exagération de l’expression émotionnelle
– Le sujet fait preuve de suggestibilité. Il est facilement influencé par les autres ou par les circonstances
– Le sujet a tendance à considérer que ses relations sont plus intimes qu’elles ne le sont en réalité.
Pourquoi ? Elle veut se faire aimer, apprécier, elle a besoin des autres pour exister, et elle emploie toute son énergie à cela. Elle a besoin de se sentir valorisée, et en fait souvent trop pour se mettre en valeur. De ce fait elle est dans une quête perpétuelle de reconnaissance.
Les échanges qu’elle pratique sont là pour montrer qu’elle existe et pas pour mieux connaître l’autre, le rencontrer. Pour une personne qui fonctionne de cette manière, l’émotion brute est au premier plan, sans introspection, proche de celle des enfants et l’on peut apprécier ce côté spontané. Mais chez un adulte, c’est souvent très inadapté.
d’après l’article publié par Dr Catherine Solano