Madame Tussaud, fondatrice du musée de cire de Londres

La force conquérante du feu et de Mars est incarnée par Marie Tussaud – feu à 70°- artiste et sculptrice, fondatrice du célèbre Musée de Cire londonien célèbre dans le monde entier, une  femme exceptionnelle avec une destinée tellement unique : sa biographie est passionnante.

Marie Tussaud, née le 7 décembre 1761 était une alsacienne, née Grosholtz (traduction : gros bois, billot), petite fille de bourreaux* de générations en générations, dont le père avait disparu avant sa naissance et dont la mère part à Berne, chez un oncle nommé Crétius, médecin et concepteur de modèles de cire pour la science. Comme elle est douée en dessin (Neptune Milieu du ciel, Vénus nœud sud sur l’Ascendant), Crétius lui apprend à travailler et sculpter l’argile pour copier des formes, en coulant, ensuite la cire dans un moule conçu d’après la sculpture. Sa vie ensuite prend un tournant important.

En effet, son oncle Curtius, appelé à Paris pour faire le modèle d’une personne fortunée décide d’y rester. Dés lors, ils s’installent tous au quartier du Palais royale, à côté du café Corazza où viennent débattre les futurs instigateurs de la révolution française -la plupart  franc-maçons, comme on le sait maintenant. Il présente dans la boutique, annexe de l’atelier, les scènes de la vie royale et parisienne, le buste de Voltaire, etc…(voir théme de la révolution ci contre, qui est aussi pris comme thème de la France républicaine)

Lorsque la révolution éclate, Curtius est royaliste comme le reste de la famille, mais comme ils sont commerçants, ils mettent les bustes de Louis XVI et Marie Antoinette au placard pour les remplacer par les héros de 1789 et ce sont leurs cires de Necker et du duc d’Orléans qui sont promenées au bout des piques deux jours avant la prise de la Bastille à laquelle Curtius prend part (ci-contre thème de la prise de la Bastille : aspect violent de Pluton en Verseau opposé à Uranus, Jupiter et Vénus encor en Lion protège la royauté : vous noterez que cet aspect fait écho à celui de conjonction des années autour de mille neuf-cent-soixante huit). Marie va avoir 28 ans, Saturne en Poissons avec la lune noire, passe sur son Jupiter natal en maison IV.

Elle voit la révolution française de très prés : durant la terreur, instituée par Robespierre, elle dessine et modélise les cadavres décapités par la guillotine qui jonchent le sol : Mars en Balance opposé Lune en Bélier conjointe Uranus-Saturne trigone Lune noire maison III,: elle se rend même dans la salle de bain de Marat qui vient d’être assassiné par Charlotte Corday, et expose la scène dans son atelier (on dit que pour son tableau, le peintre David s’est inspiré de son travail). A la fin de la terreur, son oncle Curtius est appelé dans l’armée pour défendre la France parce qu’il parle allemand, mais il y est tué en 1794. La voilà seule, mais elle hérite de tout : sa destinée est tracée, elle reprend le flambeau.

Elle a trente-sept ans et, elle épouse un ingénieur dont le nom est Tussaud* : Marie, venant d’une famille de bourreaux aurait du épouser un bourreau. En devenant l’élève de son oncle, son destin a changé. Mais, s’il est un parti intéressant au niveau du prestige,  Tussaud se révèle bien vite être un fainéant, qui lui fait deux fils sans contribuer aux charges du ménage  C’est sa mère  qui s’occupe des enfants pendant qu’elle moule, sculpte, gère les comptes, or avec la révolution et après, une crise économique frappe la France que les guerres avec l’extérieur épuisent, et plus personne ne vient visiter son atelier.

En 1802, un aventurier, ami de son oncle, Philippe Staël qui présente des lanternes magiques, lui propose de se rendre à Londres avec lui pour faire une tournée des foires commerciales, en pleine expansion à cette époque : elle n’hésite pas et laisse son fils cadet de 4 ans avec sa mère et son mari, pour gagner leur vie à tous.

La voilà, vers quarante ans (opposition de la planète Uranus à elle-même, très agissante parce qu’elle a un amas avec le Soleil qui possède la planète Uranus), sur les routes anglaises et Irlandaises, et… durant trente-trois ans car elle ne peut plus rentrer en France, à cause des guerres napoléoniennes. Elle circule d’abord avec son acolyte  qui lui prend la moitié de son argent pour se rembourser, puis seule et indépendante grâce à un amuseur ventriloque français rencontré à Edinburgh, qui lui prête trente livres avec lesquels elle part en Irlande, décidant de suivre les foires, qui donnent naissance aux spectacles de divertissement auxquelles elle va prendre part. Et la voilà sur les routes avec ses mannequins bien emballés sur la diligence. Avec ses scénettes, elle apporte les nouvelles dans une Angleterre, dont la plus grande partie de la population est illettrée, aussi elle accorde un soin particulier aux affiches et catalogues.

En 1817, elle a la joie de revoir son second fils, menuisier, qui a grandi et la rejoint dans des conditions difficiles, (son père a ruiné le commerce parisien, vendu en 1812 avec les bustes de son oncle). Dès son arrivée, il confectionne les bras et les jambes des modèles (il a appris la menuiserie), le commerce prend le nom de « Tussaud and Sons ».

Avec la famille agrandie par les épouses et les petits enfants, ils continuent sur les routes. En 1835, elle est enfin de retour à Londres. Son talent la pousse à faire des attractions originales qui plaisent au public : la raison principale pour laquelle les gens viennent voir ses expositions est le « cabinet des horreurs » où elle met en scène  les meurtriers de cette époque, et toujours les révolutionnaires de la « terreur », répondant au gout du public. Elle propose du « gore » avant l’heure, l’ensemble se voulant quand même moral et pédagogique.

La reine Victoria  qui accède au trône en 1837 vient la visiter, et elle fait preuve d’un tel engouement devant sa statue de cire, qu’elle lui accorde sa protection en apparaissant sur son catalogue, et en encourageant la famille royale à s’y rendre. Sa réussite est totale : une étrangère,  française de surcroit, une ennemie,  devient une institution nationale.

Comment a-t-elle pris en mains sa destinée ?

Son Soleil en Sagittaire, qui favorise les contacts avec Pluton conjoint en maison  II , indique qu’elle va gagner sa vie à l’étranger par un don et un savoir faire, et grâce à la mort qu’elle met en scène( Vénus semi-carrée Mars ). Cette force la rend capable de côtoyer la terreur à la révolution de 1789, où rien ne la rebute : elle sculpte les têtes coupées, les corps déchirés, les membres épars. Finalement. Même en sublimant la mort (Pluton), elle a reprend le travail de ses ancêtres, sous une autre forme : eux la donnaient, elle, elle l’expose.

Son Jupiter en Poissons en maison IV, maitre du Soleil, indique la protection dont elle a bénéficié tout au long de sa vie, bien qu’elle ait été particulièrement exposée : protection de Curtius son oncle, apprentissage d’un artisanat, héritage, amitié des révolutionnaires, prêt de 30 livres d’un ami (une grosse somme pour l’époque) pour se lancer seule à la conquête de l’Irlande, son second fils échappe à une tempête lorsqu’il la rejoignit en 1817, protection de la reine Victoria, et finalement continuité par ses enfants au moment où elle commence à vieillir.

On doit se rendre compte des dangers auxquels elle a pu être exposés, pour mesurer la chance qui l’accompagna tout au long de sa vie, l’Angleterre des campagnes comme la vie à Londres était rude au milieu du 19ém siècle pour une femme seule avec un enfant (la plupart se retrouvaient sur le trottoir des grandes villes).

Nous trouvons  Neptune R en secteur IX, l’étranger, planète liée à la créativité artistique, mais c’est aussi les tromperies et les désillusions, d’ailleurs carré a Vénus sur l’ascendant (amour), et conjoint nœud sud, ce qui montre une destinée sentimentale difficile, mais  avec la création (Vénus nœud sud un don) comme moteur grâce à un trigone à Jupiter en Poissons son domicile, en maison IV (Jupiter =  oncle, protecteurs, maison IV / foyer, qu’elle recrée dans chaque ville avec ses exhibitions de bustes français).

Son destin affectif symbolisé par Vénus en exil sur l’ascendant Scorpion, quinconce à la Lune opposée à Mars – est  marqué par une certaine dureté, à laquelle elle semble s’être accoutumée. C’est un quinconce décroissant  style plutonien, il est symbolique après l’opposition d’une conscientisation de la nécessité d’une transformation, passant par la perte de ce que l’on possède. Elle fut la pourvoyeuse d’argent pour l’éducation de son second fils, car elle était parti avec l’ainé en laissant sa mère avec le cadet (les lettres que son mari lui envoyait, parlaient surtout d’argent, mari qu’elle ne revit jamais).

Mais le nœud nord en Taureau en maison VII dont Vénus est régente, lui donne la force, la pousse à agir concrètement en association avec les autres pour construire et gagner de l’argent, aidée par Mars en Balance, également maitrisé par Vénus, même si les deux planètes Vénus et Mars sont en semi-carré. 

Le Taureau, c’est  l’argent gagné par la terre, Vénus c’est la forme. Vénus symbolise l’argile et la cire qu’elle manipule pour en faire des formes, la cire plus fluide pouvant être ramenée à Neptune, ou aux signe d’eau des Poissons et du Scorpion (la cire est fragile, elle fond et disparait).

Le grand trigone de feu entre la Lune, Soleil et Neptune lui donne une grande claire-voyance pour agir. Elle savait être aimable et devait savoir contourner les difficultés.

Son thème en forme de Locomotive, ou même de trépied selon Jones, avec Mars opposée Lune, Uranus et Saturne met en valeur Neptune retro en maison IX , seule planète dans le vide du quart ouest. Elle n’est donc pas au service des autres, son but c’est elle qui le fixe, son choix c’est elle qui le dicte, elle a choisi de rester au Royaume-Uni (elle aurait pu rentrer si elle avait vraiment voulu, mais elle aimait sans doute sa liberté, et probablement préférait la sécurité de la royauté).

Plusieurs oppositions partant de Mars forment des triangles dit t-carrés dont la pointe est Pluton ! Il y a donc le carré  de Mars en Balance Maison XI dissocié et séparant avec Pluton Sagittaire  qui a dû tempérer les violences à son encontre, et favoriser la séparation d’avec son mari et, le carré appliquant de Jupiter en Poissons à 24° à Pluton 28° en Sagittaire, sans doute beaucoup plus actif, en relation avec la façon de gagner sa vie au foyer, ou de lier le foyer et le travail,  Jupiter étant le maitre de Pluton. Pluton envoie au point de résolution en face qui est dans maison VIII  en Gémeaux vide de planètes, nous sommes encore dans l’affaire de la mort, maitrisée par Mercure !

La Lune en maison V, indique aussi son talent créateur quelque fois dérangeant (certains diraient de mauvais gout) à cause de Neptune R carré Vénus, en conjonction avec Saturne et Uranus.

Son Mercure R Sagittaire en maison I sextile Mars Balance, et trigone Lune indique son sens de la communication, du commerce, car elle a su se mettre en avant avec ses brochures, en faisant une publicité habile (affiches annonçant sa venue) qui la précédait lorsqu’elle arrivait dans une ville nouvelle.

Son Soleil trigone à Uranus R montre son indépendance, son sens de l’innovation, son activité. Mais la conjonction d’Uranus avec Saturne fait que son Soleil est limité à une création utilitaire : on peut penser qu’elle préférait  créer les scènes de souper à la cours de Louis XVI, que mettre en scène l’assassinat de Marat.

Son ascendant Scorpion montre qu’elle n’était pas une femme fragile, et qu’elle pouvait se défendre dans ce monde d’hommes, son nœud sud en maison I en Scorpion indique son ascendance reliée à la mort. Vénus ascendant est en sesqui carré (aspect difficile) à Saturne R et à Uranus R, quinconce à la Lune : on sait qu’elle perdit une petite fille à la naissance, à Paris, dont elle fit un moulage sans doute

Je ne traite pas trop l’interception, à cause de l’ancienneté de la date de naissance, mais on voit bien les maisons liées en Bélier et Balance ce qui met l’accentuation sur les planètes Mars et Vénus, ce qui ne fait aucun doute en ce qui concerne sa vie ! Mars en XI, qui plus est en Balance, indique une lignée de mères qui ont pensé que les hommes ne valent pas à grand chose et que le femmes doivent se débrouiller toutes seules (ce n’est pas sa vie qui lui prouva le contraire !).

Ce fut sans doute la raison pour laquelle elle ne donnait que peu ou pas d’argent à ses fils pour leur travail, pourtant elle avait 0% de terre dans son thème !

 

*Ce qui ne lasse pas d’étonner, dans la « langue des oiseaux » chère aux analystes en psychosomatique, c’est que Tussaud relie quand même son nom au verbe « tuer », car de même qu’elle a gagné sa vie en montrant l’action des bourreaux, de même « sau » plus le D terminal, renvoie à Des paniers, dans lesquels tombaient les têtes des décapités ! Je vous laisse méditer la-dessus.

* Sans doute à l’origine du musée Grèvin de Paris, puisque c’est l’atelier de son oncle Crétius avec toutes les figures de celui-ci  qui fut racheté par des créanciers. avec les scénes de la cours de Louis XVI. En 1881, Arthur Meyer, alors directeur du quotidien Le Gaulois, avait envie que ses lecteurs puissent « mettre un visage » sur les personnalités dont il était question dans son journal. À cette époque, la photographie n’était pas encore devenue la norme dans la presse.
Meyer décide alors de renouer avec un principe vieux de plus d’un siècle et se tourne vers le sculpteur, caricaturiste et créateur de costume de théâtre Alfred Grévin – qui avait réalisé des caricatures pour son journal – pour lui demander de créer les sculptures des personnalités qui font l’actualité.Le , le musée Grévin ouvre ses portes et le succès est immédiat.