Margaret Thatcher va pendant sa jeunesse aider à faire fonctionner l’épicerie, donnant naissance à des intuitions favorables au libre-échange et au marché. Elle suit une éducation rigoureuse et très imprégnée par le méthodisme, pour lequel son père prononce des sermons. La foi de Margaret Thatcher deviendra un des fondements du thatchérisme : sa morale religieuse inspirée par l’éthique protestante, préconise aux hommes de « travailler dur », afin d’élever leur position sociale par l’épargne et le mérite . Elle découvre très jeune la politique à travers l’engagement de son père.
En 1943, elle est admise au Somerville College de l’Université d’Oxford, pour un cursus de chimie. Elle est alors la première de sa famille à entrer à Oxbridge, qu’elle finance grâce à des bourses. Elle sort de l’université avec une licence de chimie. Elle rejoint dès son arrivée l’Oxford University Conservative Association (OUCA). Son origine sociale et son engagement politique en font une personnalité atypique, la plupart des étudiants étant progressistes et de milieu social élevé. Dans le même temps, elle participe pour la première fois au congrès national du Parti conservateur britannique à Blackpool.
De 1947 à 1951, elle travaille dans le secteur de la recherche en chimie, dans l’industrie des plastiques. En 1949, désignée candidate conservatrice dans la circonscription de Dartford, elle rejoint J. Lyons and Co..
Aux élections de 1950, elle tente de se faire élire députée dans le bastion travailliste de Dartford, que le parti lui a assigné, mais elle échoue, réduisant néanmoins de 6 000 voix l’avance travailliste. À 24 ans, elle est la plus jeune femme candidate du pays. Il est à l’époque rare qu’une femme fasse de la politique, ce qui est d’ailleurs généralement mal vu. L’année suivante, elle se représente et prend 1 000 voix supplémentaires à son concurrent travailliste.
Margaret Thatcher commence en 1950 des études juridiques, Elle rencontre à cette époque Denis Thatcher (1915 – 2003), un divorcé de milieu aisé. Ils se marient en décembre 1951. De leur union naissent des jumeaux, en 1953 : l’année suivante, elle devient avocate spécialisée en droit fiscal.
En 1958, elle est choisie pour être la candidate conservatrice au Parlement dans la circonscription de Finchley (banlieue nord pauvre de Londres). Le 8 octobre 1959, elle remporte l’élection avec 29 697 voix contre 13 437 à son adversaire travailliste, et entre pour la première fois à la Chambre des communes. Elle sera élue sans discontinuer aux Communes jusqu’en 1992.
La première loi qu’elle propose, le 5 février 1960, vise à permettre à la presse de relater les délibérations des conseils municipaux. À l’issue de son premier discours donné en tant que nouveau membre du Parlement britannique, sa proposition de loi est adoptée par 152 voix contre 39 et son talent d’oratrice est salué.
En octobre 1961, elle devient Junior Minister (fonction semblable à celle de sous-secrétaire d’État). À ce poste, elle découvre la lourdeur de l’administration, soutient l’instauration de la retraite par capitalisation, afin d’augmenter la retraite de base. Elle considère que son parti a abandonné ses valeurs et notamment la liberté d’entreprendre. Elle conserve ses fonctions jusqu’au départ des conservateurs du pouvoir à l’issue des élections 1964, lors desquelles elle est réélue avec 9 000 voix d’avance sur le candidat du Parti libéral.
Margaret Thatcher soutient alors Edward Heath à la tête du parti tory (conservateur). De 1964 à 1970, elle occupe la fonction de porte-parole de son parti à la Chambre des communes. En tant que députée, elle est l’un des seuls conservateurs à soutenir la dépénalisation de l’homosexualité masculine et la légalisation de l’avortement. Parallèlement, elle prend parti contre l’abrogation de la peine de mort et contre l’assouplissement des lois sur le divorce, ce qui est à mettre à son crédit.
En octobre 1974, Margaret Thatcher est au centre de la campagne, principalement du fait de la proposition que Heath lui a demandé de défendre : l’abolition des impôts locaux (rates).
À la tête du parti tory, elle adopte une attitude anticommuniste, le 19 janvier 1976, dans lequel elle accuse les Soviétiques d’aspirer à la domination du monde et de sacrifier le bien-être de leur population à cette fin, d’où le surnom de « Dame de Fer de l’Occident », donné par le journal du ministère de la Défense soviétique, L’Étoile rouge.
Les difficultés rencontrées par le gouvernement travailliste, obligé de demander trois prêts au FMI comme n’importe quel pays sous-développé, relancent les conservateurs, qui attaquent le bilan du gouvernement sur le chômage ou la sur régulation.
En outre, l’hiver du mécontentement de 1978-1979, lors duquel des grèves massives paralysent le pays, a des conséquences désastreuses pour l’économie et la population (mise au chômage technique de plus d’un million de personnes, fermetures d’écoles, de crèches, absence de soins pour les malades, coupures régulières d’électricité, etc.).
Margaret Thatcher en profite pour dénoncer le « pouvoir immense des syndicats » et propose, « dans l’intérêt national », son soutien au gouvernement en contrepartie de mesures visant à réduire leur influence.
Concernant sa politique fiscale, elle diminue les impôts sur le revenu (la dernière tranche de l’impôt sur le revenu était en 1979 à un taux très important de + 83 %), et augmente en échange les impôts sur la consommation (la TVA passe de 8 à 15 % ).
En 1980, plusieurs membres de l‘Armée républicaine irlandaise provisoire et de l’Irish National Liberation Army incarcérés à la prison de Maze se lancent dans une grève de la faim pour obtenir le statut de prisonniers politiques, qui avait été supprimé en 1976 par les travaillistes, mais dont certains prisonniers continuaient à bénéficier. Elle dure 53 jours, sans que les grévistes obtiennent rien. En 1981, une deuxième grève est organisée par Bobby Sands. Malgré la mort de 10 grévistes de la faim (dont Bobby Sands, élu entre-temps membre du Parlement) au bout de 66 jours de grève et des pétitions envoyées du monde entier, Thatcher se montre intraitable*(voir photos à la fin de l’article). En représailles, elle échappe à un attentat au Brighton hôtel le 12 Octobre 1984. Cinq personnes furent tuées dont deux membres du partie conservateur, 31 personnes furent blessées.
Margaret Thatcher avait approuvé l’adhésion à la Communauté économique européenne (CEE) et considérait que celle-ci ne devait être qu’un moyen de mettre en place le libre-échange et de garantir la concurrence. Elle déclara ainsi « Nous n’avons pas réussi à repousser les frontières de l’État avec succès en Grande-Bretagne pour nous les voir réimposées au niveau européen, avec un super-État européen exerçant une nouvelle domination, depuis Bruxelles ». C’est l’Europe qui accéléra la chute de son cabinet avec la démission de l’europhile ,Geoffrey Howe».
Après avoir démissionné, elle est nommée pair du royaume uni, en 1992, comme baronne « Thatcher of Kesteven in the County of Lincolnshire», et siège depuis lors à la Chambre des Lords, elle se retire de la vie publique en 2002, tout en restant impliquée dans la politique. En 2007, elle assiste à l’installation de sa statue à la chambre des communes aux côté de Churchill, premier chef de gouvernement britannique à avoir sa statue de son vivant, elle déclare à cette occasion : J’aurais préféré une statue en fer, mais le bronze me convient, elle ne rouillera pas. »
Lorsqu’on regarde le thème de Margaret Thatcher ce qui frappe c’est le grand trigone Saturne-Pluton-Uranus, avec Saturne à l’ascendant (rigueur-travail-sévérité), Vénus en maison 1 (séduction), et la Lune au Milieu du ciel (popularité). On est dans le paradoxe entre un schéma dur et une séduction. Saturne est en trigone croissant 13° avec Pluton 14° : la transformation fut faite avec un certain conservatisme (Saturne) et dans une certaine subjectivité du fait qu’il est appliquant, en même temps il la rendit implacable, Saturne est planète des lois et des limites.
Le grand trigone se trouve dans les signes d’eau qui sont ceux dit de l’âme reliant Pluton, Saturne et Uranus. Ces transpersonnelles reliées donnent une destinée, une vie personnelle liée, participant, aux événements extérieurs.
La figure qui est représentée par la répartition des planètes est la locomotive, – une suite de planètes qui laissent un vide d’environ 120° tout en n’ayant pas plus de 60° inoccupés dans la suite des planètes.
La suite de planètes est tirée par une planète leader ou motrice, ici Pluton.
C’est une personne active et concernée par la politique, les idées, les transformations, lucide mais éventuellement dure et manipulatrice, ce qui ne nous étonne pas.
Son Ascendant est Scorpion et le maître Pluton est en trigone avec lui, l’énergie de Pluton circule. Les personnes type locomotive sont du style active, décideur, avec un énergie martienne, Pluton est donc parfaitement en accord.
Sa dureté et sa cruauté viennent du trigone Saturne- Pluton, Saturne renforce la capacité à ne pas céder. D’autre part, Jupiter opposé à Pluton augmente la volonté de puissance.
Il y a également le carré Soleil-conjoint Mars à Pluton qui renforce cette détermination agressive (guerre des Malouines, mort de Bobby Sands).
La planète à la fin du modèle locomotive est Uranus. Elle a son importance, c’est le maitre du nœud sud en Verseau (qu’elle a quitté allégrement) .Au nœud sud elle était encore en lien avec les autres, au nœud nord seule son ego compte, ego qu’elle a confondu avec celui du Royaume-Uni. Uranus est reliée par le trigone à Pluton dans le grand triangle d’eau, ce qui indique quelqu’un qui ne pouvait innover, car un grand trigone enferme dans des certitudes, des illusions, des manipulations. N’est-ce pas le sens de toute son action politique libérale qui ne faisait que renforcer une vieille politique d’extrême droite ?
Avec le modèle locomotive, dont les planètes se trouvent à l’Est, on est face à quelqu’un qui a pourtant choisi tout au long de sa vie, mais qui a eu des problèmes relationnel bien que son Soleil soit en Balance (la diplomatie), et ici cela se confirme avec Saturne à l’Ascendant maitre de la Maison 3 – l’environnement proche et de la communication – où se situe une interception avec le nœud nord.
Si on regarde le thème de plus prés, on s’aperçoit assez vite que la planète de queue Uranus est apex de 4 quinconces Soleil-Mars à Uranus et lune-Neptune à Uranus qui se superposent formant un yod. Uranus est prise en otage et a pu avoir du mal à se manifester, Uranus en maison 4, c’est les soucis au foyer et elle en a eu pas mal avec son fils (l’autre jumeau était une fille) bien que son mari soit resté jusqu’à la fin.
La planète maîtresse du Soleil est Vénus (trigone Uranus)– en maison 1, en Sagittaire, elle maîtrise aussi la maison 11 (les appuis) et la maison 12 (isolement), ainsi que la maison 7 (les autres, le couple). Vénus reliée à la lune noire par un trigone en faisait quelqu’un qui avait du magnétisme. (elle s’entendait très bien avec Mitterrand autre Scorpion, alors qu’ils n’étaient pas du tout du même bord politique).
Vénus en Sagittaire est maître de Mars, Mercure, conjointes au Soleil. Elle indique en Sagittaire que « Maguy » fut toute sa vie intéressée par l’étranger, les voyages, les rencontres nouvelles, la culture, elle indique aussi qu’elle était perçue comme quelqu’un de convivial et de simple, elle plaisait malgré tout et fut populaire ; ceci est encore confirmé par la Lune en Lion au milieu du ciel. Il s’agit bien de la « dame de fer » dans un gant de velours.
Le sextil entre le Soleil-Mercure et Neptune indique aussi une certain idéalisme et utopie au niveau des idées concernant l’étranger, les idées de maison 9, mais en même temps, les quinconces ont rendu sa vie affective compliquée, ils sont associés à ses deux luminaires (son mari est mort en 2003).
Enfin, il y a l’interception des signes du Lion et du Verseau dans l’axe 3/9. L’axe Lion Verseau ramène au Soleil et à Saturne et Uranus, les gérants, le Soleil qui symbolise l’autorité paternel, le mari, le surmoi, dans l’axe de la communication : dans l’interception les énergies planètaires ne circulent pas normalement, ces signes se manifestent d’une manière instable lors du transit des planètes, ils représentent des zones méconnues dans le présent (travaillées, mais non disciplinées). Le Lion représente l’ego, qui fut très fort évidemment, mais aussi l’amour pour ses jumeaux avec lesquels, elle a eu de graves « soucis ».
L’interception se situant dans l’axe de la communication 3/9, de l’apprentissage, de la philosophie, de l’étranger – équivalent Gémeaux- Sagittaire– il y a eu un comportement névrotique dans le domaine de la communication où elle était très bonne, mais très autoritaire avec certains de ses collaborateurs, tous des hommes.
Neptune et la Lune sont interceptés dans ces signes : ces deux planètes spirituelles auraient du lui faire comprendre beaucoup de choses au cours de sa vie politique, notamment au moment des plus grandes crises politiques. Neptune symbolise la rédemption dans un thème, la Lune en faisant la mère de la patrie au sens propre, mais son ego (Lune en Lion) a été le plus fort, dans certains cas.
La Lune et Neptune conjointe en interception peuvent favoriser à la fin de la vie, la folie (quelque fois c’est celle de la mère du porteur): elle mourut des suites de la maladie d’Alzheimer, il faut dire que la lune noire et le nœud nord se trouvaient aussi dans l’interception (voir article dans le blog).
*Liste de prisonniers morts de la gréve de la faim qui protestaient contre les conditions de détention :
Bobby Sands (IRA), 27 ans, meurt le 5 mai 1981 après 66 jours
Francis Hughues (IRA), 25 ans, meurt le 12 mai 1981 après 59 jours
Raymond McCreesh (IRA), 24 ans, meurt le 21 mai 1981 après 61 jours
Patsy O’Hara (INLA), 23 ans, meurt le 21 mai 1981 après 61 jours
Joe McDonnell (IRA), 30 ans, meurt le 8 juillet 1981 après 61 jours
Martin Hurson (IRA), 29 ans, meurt le 12 juillet 1981 après 46 jours
Kevin Lynch (INLA), 25 ans, meurt le 1er août 1981 après 71 jours de grève de la faim
Kieran Doherty (IRA), 25 ans, meurt le 2 août 1981 après 73 jours de grève de la faim
Thomas McElvee (IRA), 23 ans, meurt le 8 août 1981 après 62 jours de grève de la faim
Michael Devine (INLA), 27 ans, meurt le 20 août 1981 après 60 jours de grève de la faim